
Portrait de Kateb Yacine par Mustapha Boutadjine
Dans un beau texte,
Ahmed Akkache, militant indépendantiste, journaliste, écrivain, essayiste, qui a subi la prison et la torture sous l'occupant français mais aussi à la suite du coup d'état de juin 1965, décédé en 2010 à l'âge de 84 ans, évoque son plus fidèle ami, Kateb Yacine, qu'il avait connu dans les locaux du journal "Alger Républicain" en 49.
Abdel Saifi
« J’ai connu Yacine il y a plus de cinquante ans, en 48 ou 49. A l’époque, j’étais journaliste à « Alger Républicain ». Un jour, mandé par le directeur, je me suis entendu dire : « Nous recevons un candidat journaliste, si tu peux t’occuper de lui ».
C’était un jeune homme un peu gauche, un peu timide, un peu maladroit, très blanc de peau, il semblait fragile ; mais j’allais apprendre très vite que cette fragilité n’était qu’une apparence. Au fond, il couvait une force intérieure extraordinaire. J’étais son aîné de deux ou trois ans et nous allions très vite devenir de grands amis, une amitié qui allait durer plus de quarante ans, entrecoupée, bien sûr, de périodes de séparation, mais à la suite desquelles nos itinéraires se rejoignaient toujours, jusqu’au jour où je l’ai accompagné, avec d’autres amis et d’autres camarades, à sa dernière demeure, au cimetière d’El Alia.
La période 1948-1949 milieu du siècle, était une période de bouillonnement extraordinaire et Kateb s’est retrouvé là, au confluent de deux grands évènements qui l’ont profondément marqué : les massacres du 8 mai 1945 et la fin de la seconde guerre mondiale ; une guerre terrible contre le fascisme qui avait duré de longues années, à l’issue de laquelle les alliés européens et américains ont fait aux peuples coloniaux des promesses solennelles de libération, de respect des droits de l’homme et de progrès social.
Et Yacine comme beaucoup de jeunes algériens, avait cru en ces promesses. La désillusion devait être grande. Le colonialisme français tenait bon. Nous cherchions alors de nouveaux repères dans les luttes politiques et syndicales. C’était l’époque de l’essor des mouvements de libération nationale, de progrès du socialisme « le temps des grandes espérances ». Quand nous étions à « Alger Républicain », nous travaillions la nuit, car le journal devait être tiré très tôt le matin. Quand nous terminions notre travail à l’aube, il me demandait de l’accompagner au port.
« Nous somme fatigués, nous avons besoin de dormir, que veux-tu faire au port ? ».
Il disait qu’il allait voir les dockers, s’enquérir de leurs conditions de travail, faire la chaîne avec eux pour obtenir le jeton nécessaire, pour pouvoir travailler. En fait, il voulait faire lui-même l’expérience du travail au port.
Là parmi les dockers, il était heureux ! Il se trouvait dans son élément. Il aimait discuter avec les ouvriers, des hommes de grande valeur, qui peinent et se sacrifient pour leurs enfants, pour leur pays, des gens dignes et fiers dont les paroles étaient souvent pleines de sagesse et de vérité.
Là, il commandait des bols de loubia, et après il me demandait de passer voir les travailleurs de la manufacture de tabac « Bastos » à Bab-el-oued.
-« Mais pour y faire quoi ? Allons dormir, il est passé six heures du matin ! ». Il faisait ça souvent, pas rien qu’une fois ou deux ! ».
A la rédaction, il était connu pour ses sorties très particulières. Par exemple, quand il a été désigné pour ce qu’on appelait « Les chiens écrasés », c'est-à-dire aller ramasser des petites nouvelles de la villes, des faits divers, il allait au commissariat, au tribunal pour recueillir des informations, mais quand il les exploitait dans ses articles, il allait au fond des problèmes, il parlait de la personne incriminée, cherchait à la comprendre.
Pourquoi et comment a-t-elle commis tel délit ? Il exprimait tout ça dans des papiers très poétiques, jusqu’à ce que le rédacteur en chef lui rappelle qu’on lui demandait de traiter des faits divers et non de faire de la poésie. Pour parfaire son apprentissage, il est passé par toutes les rubriques du journal, la rubrique nationale, puis la rubrique internationale, etc. Jusqu’à ce qu’il devienne polyvalent !
Enfin, il est devenu reporter, et là c’était vraiment son affaire.
Un jour, le journal l’a envoyé en mission en URSS ; il y est allé et il est revenu, après des semaines, avec un tas de reportages qui étaient très beaux mais aussi très politiques.
Ensuite, il a été à la Mecque, pas en pèlerinage, mais en reportage. Il a embarqué clandestinement, il a été arrêté puis relâché; des mésaventures terribles qu’il a racontées après, dans des articles et des reportages du journal.
Son apprentissage, il le faisait aussi dans les cafés, auprès des gens pauvres, auprès des travailleurs, du petit peuple. Tous les personnages qu’il a créés après, « nuage de fumée », « pas de chance », étaient des personnages réels, qui ont existé. « Pas de chance » par exemple, était un relégué, un repris de justice qui a été arrêté, emprisonné puis libéré plusieurs fois, un relégué de Cayenne, quelqu’un qui n’a jamais eu de chance, ce qui lui a valu son surnom.
Yacine l’a bien connu, il passait des soirées avec lui, à se faire raconter sa vie, parce qu’il aimait bien tout ce qui est la vie, tout ce qui est l’homme, tout ce qui est les sentiments de l’homme…
Un jour, en 1950 je crois, je fus délégué avec mon ami Bachir Hadj-Ali à un congrès d’intellectuels à Paris. Nous emportâmes avec nous quelques-uns des manuscrits de Yacine. Ayant rencontré au congrès le grand écrivain français Louis Aragon, nous lui avons remis, sans trop y croire le petit recueil de Yacine, en le priant de nous dire si c’était publiable.
Le lendemain matin, quelle surprise extraordinaire ! Aragon vient nous voir, les bras levés : « Mes chers camarades, c’est un génie que vous avez-là, un futur grand écrivain dont le monde parlera ».
Voyant notre scepticisme, Aragon reprit : « Je vous assure que les poèmes de ce jeune homme dénotent un très grand talent. La preuve d’ailleurs, cette semaine je vais consacrer un numéro spécial de mon journal aux textes que vous m’avez donnés ».
Cette fois nous étions convaincus. « Les lettres françaises », le plus grand journal littéraire de France qui fait un numéro spécial sur Kateb Yacine ! Quelle magnifique nouvelle !
C’est aussi au cours de l’année 1950 ou 1951 que nous nous sommes un peu séparés. Yacine s’est rendu en France, moi de mon côté, j’ai été désigné à la direction d’un autre journal « Liberté ». En partant, j’avais pris avec moi des poèmes de Yacine. Il commençait déjà à être connu, à produire des textes parfois très émouvants, le plus souvent liés aux massacres du 8 mai 45, mais débordant déjà sur les luttes ouvrières et les combats politiques contre le colonialisme.
Le premier poème que j’ai reproduit dans « Liberté », se trouve dans « L’œuvre en fragments » de Jacqueline Arnaud :
« Jeunes filles de ma tribu, votre silence me poursuit, et le deuil ajoute au silence …Solitaires jeunes filles de ma tribu décimées ».
C’est dans ce poème qu’il évoquait « les brûlés vifs de Millesimo », petit village où Houari Boumédiene, qui est devenu plus tard président de la république algérienne, est né. C’est dans les environs de ce petit village, que les colonialistes français jetaient des Algériens vivants dans les fours à chaux.
Le génie de Kateb s’est nourri des souffrances de son peuple. Son attachement viscéral à l’Algérie, sa révolte permanente contre l’injustice, son affection pour les humbles, les gens simples, ceux qui vivent de leur sueur, quelle que soient leur race ou leur religion, l’ont amené de façon naturelle au parti communiste algérien. Mais son adhésion n’avait rien de dogmatique. Je ne me rappelle pas l’avoir vu plus de deux ou trois fois à une réunion de cellule.
Il n’aimait pas les appareils bureaucratiques, la langue de bois. Par contre, il participait souvent aux meetings et aux manifestations populaires.
Un jour, revenant d’un déplacement à Constantine, nous sommes passés par les gorges de Kherrata, devant les falaises d’où les soldats de la légion étrangère jetaient dans l’abîme des algériens encore vivants. Nous nous sommes arrêtés pour nous recueillir devant le ravin où les militants ont gravé sur le roc le signe de leur passage.
Yacine était bouleversée. Je ne l’avais jamais vu ainsi livide, figé, les yeux grands ouverts, fixant le gouffre béant comme s’il revivait non seulement les massacres du 8-mai 1945, mais le douloureux martyre de son peuple, à travers la lente sédimentation des siècles.
Bien des années plus tard, en lisant « Nedjma », j’ai éprouvé à nouveau le frisson vertigineux des émotions ressenties ce jour là. Illuminé d’un chant profond, comme surgi des entrailles de la terre, Yacine était devenu Kateb. »
Ahmed Akkache
«La question des femmes algériennes dans l’histoire m’a toujours frappé. Depuis mon plus jeune âge, elle m’a semblé primordiale. Tout ce que j’ai vécu, tout ce que j’ai fait jusqu’à présent a toujours eu pour source première ma mère (...). S’agissant notamment de la langue, s’agissant de l’éveil d’une conscience, c’est la mère qui fait prononcer les premiers mots à l’enfant, c’est elle qui construit son monde» Kateb Yacine
Yacine Kateb (Kateb est son patronyme, qu’il a toujours placé avant son prénom) né à Constantine le 2 août 2029 est un poète, romancier et auteur de théâtre algérien, décédé le 28 octobre 1989 (d'une leucémie) à Grenoble en 1989. il est enterré au cimetière d'Al Alia à Alger.
Romancier et dramaturge visionnaire, considéré grâce à son roman Nedjma comme le fondateur de la littérature algérienne moderne, Kateb Yacine était avant tout un poète rebelle. Vingt ans après sa disparition, il occupe en Algérie « la place du mythe ; comme dans toutes les sociétés, on ne connaît pas forcément son œuvre, mais il est inscrit dans les mentalités et le discours social ». Il reste aussi l’une des figures les plus importantes et révélatrices de l’histoire franco-algérienne.
Témoin de la répression sanglante des manifestations du 8 mai 1945 à Sétif, il publie ses premiers poèmes l'année suivante : Soliloques. Dix ans plus tard paraît son roman Nedjma (1981), livre fondateur pour la littérature moderne du Maghreb. À partir de 1959, il écrit surtout pour le théâtre : Le cercle des représailles (1959), L'homme aux sandales de caoutchouc (1970), Mohammed, prends ta valise (1971), La guerre de 2000 ans (1974), Palestine trahie (1978)... Parmi ses livres majeurs, il faut encore citer Le polygone étoile (1966) et L'œuvre en fragments ( 1986).
En 1962, après un séjour au Caire, Kateb est de retour en Algérie peu après les fêtes de l'Indépendance, reprend sa collaboration à Alger républicain, mais effectue entre 1963 et 1967 de nombreux séjours à Moscou, en Allemagne et en France tandis que La femme sauvage, qu'il écrit entre 1954 et 1959, est représentée à Paris en 1963. Les Ancêtres redoublent de férocité et La Poudre d'intelligence sont représentés à Paris en 1967 (en arabe dialectal à Alger en 1969). Il publie en 1964 dans Alger républicain six textes sur Nos frères les Indiens et raconte dans Jeune Afrique sa rencontre avec Jean-Paul Sartre, tandis que sa mère est internée à l'hôpital psychiatrique de Blida (« La Rose de Blida », dans Révolution Africaine, juillet 1965). En 1967 il part au Viêt Nam, abandonne complètement la forme romanesque et écrit L'homme aux sandales de caoutchouc, pièce publiée, représentée et traduite en arabe en 1970.
«Le vrai poète, même dans un courant progressiste, doit manifester ses désaccords. S’il ne s’exprime pas pleinement, il étouffe. Telle est sa fonction. Il fait sa révolution à l’intérieur de la révolution politique ; il est, au sein de la perturbation, l’éternel perturbateur. Son drame, c’est d’être mis au service d’une lutte révolutionnaire, lui qui ne peut ni ne doit composer avec les apparences d’un jour. Le poète, c’est la révolution à l’état nu, le mouvement même de la vie dans une incessante explosion»
Kateb Yacine
Le massacre parisien, où des centaines d'alériens furent jetés à la Seine, du 17 octobre 1961, commis par les forces de police française ne cessera de le hanter :
Peuple français, tu as tout vu
Oui, tout vu de tes propres yeux,
Tu as vu la police
Assommer les manifestants
Et les jeter dans la Seine.
La Seine rougissante
N’a pas cessé les jours suivants
De vomir à la face
Du peuple de la Commune
Ces corps martyrisés [...]
Et maintenant vas-tu parler ?
Et maintenant vas-tu te taire ?
Benamar Mediene dans son livre intitulé “Kateb Yacine, le coeur entre les dents” (Robert Laffont en 2006) rappelle que seule la nageuse Yvette Turlet se jeta à l’eau pour sauver deux Algériens, faisant dire à Yacine qu’« une seule Parisienne peut sauver l’honneur de Paris et des Parisiens. Yvette Turlet est certainement une descendante de Louise Michel ! »
Les pauvretés de ton âme sordide,
Tu les verras, ma chère,
Se changer en prodigalités,
Si tu me réponds.
Ce sera un soir de Mai,
Et les oiseaux s'ennuieront
De leurs ailes...
A tes pieds,
Mon amour couché
Te chantera en arabe
La soif des coeurs nouveaux.
Les étoiles auront pour toi
Des regards chargés
De nostalgie électrique.
La lune te fera le gros dos.
Moi, j'aurai ensanglanté
Ce qui me reste de coeur,
Pour éteindre la solitude
De tes lèvres rouges...
Tu verras, telle une sultane,
Ramper autour de tes hanches
L'essaim des amours muettes,
Et ta main toujours froissera
La soie riche de quelque nouveau jouet.
Tu marcheras même sur le sang
De mes chimères sans firmament.
Mais au moins que je boive en tes lèvres
Un secret d'éternelle passion !
Alors, ma toute belle,
Je dévorerai ton âme
De sanglots sans fin...
Kateb Yacine, « Soliloques », (1946))
Lors d'un de ses séjour en France (« dans la gueule du loup » ) Kateb Yacine publie en 1948 Nedjma ou le Poème ou le Couteau, dans la revue Le Mercure de France:
“L’ oeuvre de Kateb issue – comme Nedjma aux origines brouillées – d’un viol, celui de la langue étrangère, est creuset où se mêlent en une rencontre tumultueuse cultures, langues et réalités sociales différentes. L’ image qui jaillit en abondance sous la plume de l’ auteur apparaît comme el principe organisateur d’une écriture qui, à partir des luttes du moment fouille jusqu’aux racines du drame défrichant la tradition orale (récits transmis de génération en génération, fables profondément enfouies dans le sol natal, rituels archaïques… ) pour resurgir au présent dans le mouvement de l’ histoire.” Mireille Djaïd
Le poème suivant préfigurait déjà le roman Nedma et est selon le poète un « embryon de ce qui allait suivre »:
Keblout et Neimma
Nedjma chaque automne reparue Non sans m'avoir arraché Mes larmes et mon Khandjar Nedjma chaque automne disparue.
Et moi, pâle et terrassé.
De la douce ennemie
À jamais séparé;
Les silences de mes pères poètes
Et de ma mère folle
Les sévères regards;
Les pleurs de mes aïeules amazones
Ont enfoui dans ma poitrine
Un cœur de paysan sans terre
Ou de fauve mal abattu.
Bergères taciturnes À vos chevilles désormais je veille Avec les doux serpents de Sfahli: mon chant est parvenu !Bergères taciturnes, Dites qui vous a attristées Dites qui vous a poursuivies Qui me sépare de Nedjma?
Dites
Qui livra Alger aux bellâtres
Qui exposa le front des cireurs
Aux gangsters efféminés de Chicago
Qui transforma en femmes de ménage
Les descendantes de la Kahéna?
Et vous natifs d'Alger dont le sang
Craint toujours de se mêler au nôtre
Vous qui n'avez de l'Europe que la honte
De ses oppresseurs
Vous hordes petites bourgeoises
Vous courtisanes racistes
Gouverneurs affairistes
Et vous démagogues en prières
Sous le buste de Rila Hayworth
Qui ne retenez d'Omar Bradley
Que le prénom — et le subtil
Parfum du dollar —
Ne croyez pas avoir étouffé la Casbah Ne croyez pas bâtir sur nos dépouilles votre Nouveau Monde
Nous étions deux à sangloter
Sous la pluie d'automne
Je ne pouvais fuir
Tu ne pouvais me suivre
Et quand je parvins aux côtes de France
Je te crus enfin oubliée
Je me dis elle ne remue plus
C'est qu'elle m'a senti
Vagabond
Ennemi
Sauvage et de prunelle andalouse
Ne sachant quel époux fuir
Et quel amant égarer
De langue et de silence
Sœur de quelque vipère
Tombée dans mon sommeil
Et mon dard à sa gorge
M'emplit d'ivresse au sortir de la prison
J'apportais l'ardeur des Sétifiens
Et de Guelma m'attendait
La fille solitaire de Kebiout
Je me croyais sans sœur ni vengeance Nedjma ton baiser fit le tour de mon sar Comme une balle au front éveille le guerrier Mon premier amour fut ma première chevauchée (Nedjma nous eûmes le même ancêtre)
Kebiout défiguré franchit sans se retourner
Le jardin des vierges et l'une lui jeta au front
Un coquelicot
Kebiout traversa la mer Rouge
Et fuma le narguilé du Soudan
Kebiout revint à lui; il s'agita dans sa poitrine
Une lame brisée entre le cœur et la garde;
Avec le mal du pays
Il leva les yeux vers une colombe:
«Je ne suis pas natif de ces contrées
Comme toi colombe, je voudrais revenir
A la main qui m'a lâché!»
Kebiout marchait les yeux fermés
Il sentit les bourreaux en riant s'éloigner
«Où est ma potence, que je jette
Un dernier regard sur l'avenir?
— Les colombes blessées sont insaisissables ».
Kebiout suivit un mendiant rêveur
Ils s'endormirent la main dans la main
Rue de la Lyre
Et l'aveugle lui montra le chemin
À Moscou Kebiout s'éveilla Nedjma vivait Sur un tracteur De kolkhozienne
Kebiout se perdit dans un parc
Et comme un Coréen
Reprit sa route dans les ruines
J'emporte dans ma course Un astre: Nedjma m'attend Aimez si vous en avez
Le courage!
Voyez la lune au baiser glacé
Nedjma voyage
Sur ce coursier céleste
Et Kebiout ronge son frein
Rejoindra-t-il Nedjma ou l'astre?
Le paysan attend Kebiout s'étend sur une tombe Non pour mourir mais pour aiguiser Son couteau
Fin de la première partie
Publié il y a
6th July 2020 par La VozdelosOtros
Libellés: Kateb Yacine
https://poesiedanger.blogspot.com/2020/07/kateb-yacine-lalgerien-1.html
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