Mercredi, 257e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes a atteint 37.396 martyrs et 85.523 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé de l'enclave. La même source a également précisé que l'occupation a commis, mardi, 3 massacres faisant 24 martyrs et 71 blessés.
Hier, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions à Ghaza au centre et au sud. Un correspondant d'Al Jazeera a fait état d'un bilan de 2 martyrs et de plusieurs blessés dans un bombardement israélien contre le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza. Un autre bombardement contre le quartier d'Al-Zaytoun au sud-est de la ville de Ghaza a fait deux blessés, ajoute le journaliste. Toujours dans le quartier d'Al-Zaytoun, les Brigades Al-Qassam (Hamas) ont annoncé que leurs combattants ont ciblé les forces d'occupation israéliennes, qui tentaient de pénétrer le quartier, avec des obus de mortier de gros calibre. Au sud de la ville de Ghaza, on dénombre plusieurs martyrs et des blessés, dont certains sont restés coincés sous les décombres, après que l'armée d'occupation israélienne a bombardé une maison dans le quartier d'Al-Sabra.
A Rafah, comme partout ailleurs à Ghaza depuis le 7 octobre dernier, l'armée de l'occupation tente de camoufler son échec patent à venir à bout de la résistance palestinienne, en multipliant les bombardements contre les civils. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr de deux Palestiniens dans un bombardement de l'artillerie israélienne qui a visé les environs du rond-point d'Al-Alam, à l'ouest de la ville de Rafah.
La même source a indiqué également qu'un bombardement sioniste contre des tentes des personnes déplacées au nord ouest de la ville Rafah, dans la région d'Al-Mawasi, a fait au moins 5 martyrs et plusieurs blessées dans un bombardement israélien visant les tentes de personnes déplacées dans la région d'Al-Mawasi, au nord-ouest de la ville de Rafah.
Cité par Al Jazeera, la 12e chaîne israélienne a déclaré qu'après environ 40 jours de combats, l'armée sioniste est encore loin d'avoir accompli les tâches qui lui sont assignées à Rafah.
Par ailleurs, la radio de l'armée sioniste a déclaré, hier, avoir complètement détruit le point de passage de Rafah entre Ghaza et l'Egypte, le rendant totalement inexploitable.
Dr Iyad al-Rantisi torturé à mort par le Shin Bet
Les exactions israéliennes ne s'arrêtent pas qu'aux bombardements de civils, d'habitations et d'infrastructures de santé publique. Les civils de Ghaza, faits prisonniers par l'armée sioniste et emmenés dans les geôles de l'occupation en Palestine occupée, sont soumis à des traitements barbares que le monde dit « libre » n'ose pas dénoncer, de peur de froisser un allié utile ou carrément par adhésion à ces pratiques inhumaines.
Dr Iyad al-Rantisi, un éminent médecin palestinien de Ghaza est tombé en martyr alors qu'il était en garde à vue par la police politique israélienne, six jours seulement après son arrestation en novembre dernier, a rapporté le média israélien Haaretz. Cette information intervient quelques heures après que le ministère de la Santé de Ghaza a annoncé la mort du Dr al-Rantisi. Le Dr Iyad al-Rantisi, 53 ans, chef de service de gynécologie obstétrique de l'hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia, au nord de Ghaza, a été arrêté par l'armée israélienne en novembre dernier. Il est décédé à la prison de Shikma, une semaine après son arrestation dans un centre d'interrogatoire du Shin Bet, l'agence de renseignement intérieure israélienne, à Ashkelon, dans le sud de la Palestine occupée, a indiqué Haaretz. Le Shin Bet a prétendu que Dr al-Rantisi était impliqué dans la dissimulation de captifs israéliens.
Dans une déclaration à Haaretz, le Dr Husam Abu Safia, directeur de l'hôpital Kamal Adwan, a indiqué qu'al-Rantisi a été arrêté à un poste de contrôle militaire alors qu'il tentait de se déplacer du nord au sud de Ghaza, suite aux ordres d'évacuation donnés par l'armée israélienne au début de l'agression. Le martyr d'al-Rantisi intervient un mois et demi après celui du Dr Adnan al-Bursh, chef de service orthopédique à l'hôpital al-Shifa de Ghaza, décédé début mai en détention dans une prison sioniste.
Arrestation de plus de 300 personnels de santé
Le bureau des médias du gouvernement à Ghaza a rendu public, mardi, une déclaration sur la situation concernant le traitement du personnel médical palestinien par les forces israéliennes. Le communiqué a appelé à une «enquête internationale sur les crimes d'arrestation et d'exécution de personnel médical palestinien par l'occupation», ajoutant que «l'exécution par l'occupation du docteur Iyad al-Rantisi en prison est un crime horrible». «Nous exigeons la libération par l'occupation des 310 membres du personnel médical qui sont soumis à la torture», a ajouté le communiqué, qui a tenu «l'occupation et l'administration américaine pour responsables de la vie et de la sécurité du personnel médical.» Les arrestations de centaines de membres du personnel médical et les exécutions sommaires de plusieurs d'entre eux par l'armée et les services de sécurités sionistes, interviennent au moment où la situation dans les hôpitaux de Ghaza est des plus catastrophique au monde après plus de huit mois d'agression. Dans un reportage effectué à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, de Deir el-Balah, dans le centre de Ghaza, la journaliste Hind Khoudary, d'Al Jazeera English, décrit un personnel médical « épuisé».
Devant l'afflux de dizaines de martyrs et de blessés après une série de bombardements sionistes, l'hôpital Al-Aqsa est vite débordé. «La plupart des blessés étaient dans un état grave. Il s'agit d'un établissement de santé qui tente de soigner au moins un million de Palestiniens » du centre de l'enclave, rapporte la journaliste.
« Cet hôpital fonctionne avec un seul générateur faute de carburant » et « n'a reçu aucune fourniture médicale depuis l'invasion de Rafah car aucune aide n'est arrivée dans la bande de Ghaza. Les médecins se disent très dépassés. Ils sont épuisés et travaillent avec très peu de ressources pour sauver la vie de centaines de Palestiniens», affirme encore Hind Khoudary.
L'agression sioniste a engendré d'importants dégâts
Les bombardements incessants de l'armée israélienne à Ghaza ont engendré une pollution sans précédent aux ressources naturelles de l'enclave, provoquant une détérioration avant des sols, de l'eau et de la qualité de l'air dans la région, détruisant les systèmes sanitaires et laissant des dizaines de millions de tonnes de débris, selon un rapport de l'ONU sur l'impact environnemental de l'agression sioniste.
Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a publié un rapport qui souligne « l'impact profond » de la guerre menée par Israël dans la bande de Ghaza. Les conclusions du rapport estiment à environ 39 millions de tonnes de débris engendrés depuis le 7 octobre 2023.
« L'escalade du conflit depuis le 7 octobre 2023 a clairement eu un impact profond sur la population et l'environnement à Gaza », note le document, soulignant que « les bombardements intensifs d'Israël ont conduit à une intensité de destruction sans précédent en termes d'infrastructures, d'actifs productifs, et de prestation de services ». Le PNUE souligne aussi que la population de Ghaza a été exposée à des risques de pollution du sol, de l'eau et de l'air, causant des dommages irréversibles aux écosystèmes naturels.
Le document a appelé à un cessez-le-feu immédiat pour protéger les vies et atténuer les effets environnementaux à long terme.
par Mohamed Mehdi
Jeudi 20 juin 2024
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