Malgré la répression policière qui s'abat sur les étudiants
Parie des campus américains et faisant parfois l'objet d'une répression policière, elle a gagné Paris, Lausanne, Berlin, Montréal, Mexico ou encore Sydney.
Le mouvement étudiant contre l'agression barbare sioniste dans la bande de Ghaza continue dans le monde: parti des campus américains et faisant parfois l'objet d'une répression policière, il a gagné Paris, Lausanne, Berlin, Montréal, Mexico ou encore Sydney.
Etats-Unis:
Depuis le 17 avril, une vague de mobilisation pour Ghaza a déferlé sur les campus américains, dans une quarantaine d'universités, d'est en ouest, évoquant les manifestations contre la guerre du Vietnam. Au total près de 2.000 personnes ont été interpellées, selon un bilan établi par plusieurs médias américains. Ces derniers jours, la police a procédé à une série de démantèlements manu militari de campements pro palestiniens, comme à l'université de New York (NYU) vendredi à la demande de l'établissement. Des manifestants barricadés dans la prestigieuse université Columbia, épicentre à New York de la mobilisation estudiantine, ont ainsi été chassés. A l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), des dizaines d'étudiants ont été arrêtés. A rebours d'autres institutions, l'université Brown (Rhode Island, est) s'est accordée avec les manifestants sur le démantèlement de leur campement en échange d'un vote sur un éventuel «désinvestissement» de «sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza». Longtemps muet, le président Joe Biden a martelé jeudi que «l'ordre devait prévaloir».
France:
Les forces de l'ordre ont évacué vendredi les militants propalestiniens qui occupaient depuis la veille la prestigieuse école parisienne Sciences Po, qui accueille 5.000 à 6.000 étudiants.Une semaine après une mobilisation émaillée déjà de tensions à Sciences Po Paris et une précédente évacuation de locaux, «91 personnes ont été évacuées, sans incident», a précisé la préfecture de police de Paris. L'administrateur provisoire de l'école, Jean Bassères, a affirmé qu'il n'était pas question, comme le réclament certains étudiants, d'»investiguer» les relations de Sciences Po avec des universités israéliennes.La mobilisation étudiante en faveur de Ghaza et des Palestiniens reste circonscrite à Sciences Po Paris, ses campus en régions (Lille, Le Havre, Dijon, Reims ou Poitiers) et aux Instituts d'études politiques (IEP) mais peine à faire tache d'huile dans les universités. La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a demandé jeudi aux présidents d'université de veiller au «maintien de l'ordre» public, en utilisant «l'étendue la plus complète des pouvoirs» dont ils disposent.
Allemagne:
La police est intervenue vendredi pour évacuer les manifestants pro palestiniens rassemblés devant l'université Humboldt de Berlin, au centre de la capitale. Certains manifestants ont été expulsés «par la force» après avoir refusé un autre lieu proposé, a indiqué la police berlinoise sur X. Le maire de Berlin, Kai Wegner, a critiqué la manifestation, écrivant sur X que la ville ne voulait pas de «situations comme aux Etats-Unis ou en France».
Canada:
Le mouvement étudiant propalestinien s'est implanté dans plusieurs villes dont Vancouver, Ottawa, Toronto et Montréal. Le premier campement érigé et le plus important, celui de la prestigieuse université McGill à Montréal, a débuté le 27 avril et pris de l'ampleur. Les centaines de manifestants ont fortifié leur campement ces derniers jours en raison de la menace d'un démantèlement par les forces de l'ordre. Ils se disent déterminés à occuper les lieux aussi longtemps qu'il le faudra, jusqu'à ce que McGill coupe tout lien financier ou académique avec Israël. La direction de l'établissement a déclaré mercredi souhaiter que le campement soit démantelé «sans délai», affirmant qu'il s'agissait d'une demande «non négociable». Selon elle, «un certain nombre de manifestants ne font pas partie de la communauté étudiante». La police de Montréal, qui dit préconiser une dénouement «pacifique» de la situation, n'est pour l'instant pas intervenue pour démanteler le camp.
Australie:
A l'université de Sydney, des centaines de manifestants pro palestiniens et pro-sionistes se sont retrouvés face-à-face vendredi. Malgré quelques échanges tendus, les deux rassemblements sont restés pacifiques et la police n'est pas intervenue. Des militants pro palestiniens campent depuis dix jours sur une pelouse face au tentaculaire bâtiment gothique de l'université de Sydney, un bastion du savoir académique australien. Comme leurs homologues américains, les protestataires veulent que l'université de Sydney coupe ses liens avec les institutions sionistes et refuse les donations de sociétés d'armement.
Mexique:
A Mexico, des dizaines d'étudiants propalestiniens de l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM), la plus grande du pays, ont dressé un camp jeudi dans la capitale, scandant «Vive la Palestine libre!» et «De la rivière à la mer, la Palestine vaincra!». Ils ont notamment demandé au gouvernement mexicain de rompre les relations diplomatiques et commerciales avec Israël.
Suisse:
Une centaine d'étudiants pro palestiniens occupent depuis jeudi soir le hall d'entrée du bâtiment Géopolis de l'Université de Lausanne (UNIL), exigeant un boycott académique des institutions israéliennes et un cessez-le-feu immédiat. L'occupation s'est poursuivie pacifiquement vendredi et prévoit de durer jusqu'à demain.
00:00 | 05-05-2024
https://www.lexpressiondz.com/internationale/la-fronde-contre-l-agression-sioniste-s-etend-dans-le-monde-381293
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