«Il a servi la Nation avec dévouement dans le secteur de la santé. C’est un exemple pour les autres générations.»
Le Moudjahid Pr Mohamed Toumi, officier de l'Armée de Libération nationale (ALN) et l'un des premiers médecins de la guerre de libération, est décédé à l'âge de 98 ans. Annoncée par le ministère des Moudjahidine, cette triste nouvelle renvoie à une vie entière dédiée au pays et à la médecine. Le Pr Toumi a milité très jeune au sein du Parti du peuple algérien (Ppa) et du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (Mtld). Comptant parmi les fondateurs de l'Union générale des étudiants musulmans algériens (Ugema), le militant de la cause nationale qu'était Mohamed Toumi a rejoint tôt les rangs de la Révolution nationale. Il a intégré les rangs de l'ALN pour y fonder puis encadrer le système de santé de l'Armée de Libération nationale, notamment dans la Wilaya II historique. Son parcours exceptionnel au sein des unités combattantes de l'intérieur du pays dans le Constantinois a constitué un atout important pour la révolution, puisque l'homme ne se contentait pas de diriger le système, mais a également formé des centaines d'infirmiers. Après l'indépendance, Mohamed Toumi s'est engagé corps et âme dans un autre combat, celui de doter l'Algérie d'un système de santé digne de ce nom, après la désertion de tout le personnel médical français. En cela, «il a servi la Nation avec dévouement dans le secteur de la santé, et un exemple pour les autres générations qui ont poursuivi le parcours avec brio, en vue de promouvoir ce système national vital», rapporte le communiqué du ministère des Moudjahidine.
Tout au long de sa mission exaltante dans le système national de santé, Pr. Toumi a occupé le poste de chef de service Cardiologie au Centre hospitalo-universitaire «Mustapha Pacha» à Alger. Mais plus encore, il fut dans l'équipe fondatrice de la faculté de médecine d'Alger.
Une oeuvre magistrale qui, à ce jour, impacte encore positivement la santé du pays en fournissant, chaque année, des centaines de praticiens. Son autre apport tout aussi précieux aura été la présidence de la Société algérienne de médecine qu'il a assuré durant de longues années. Mohamed Toumi fut un haut cadre de la Nation. De ceux qui ont édifié le pays avec abnégation. «En cette douloureuse épreuve, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a exprimé «ses sincères condoléances et sa compassion à la famille du défunt, à ses compagnons d'armes et à la famille du secteur de la santé, priant Dieu Tout-Puissant de prêter patience et réconfort aux siens», conclut le communiqué du ministère des Moudjahidine.
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Le pr Nibouche revient sur la vie et l’œuvre du défunt
«Une icône de la cardiologie algérienne»
Dans ce court entretien qu'il nous a accordé, le Pr en cardiologie, Djamel- Eddine Nibouche, met en évidence les qualités personnelles et professionnelles du défu
Le Pr Djamel Eddine Nibouche, chef de service de cardiologie au CHU Nafissa Hamoud d’ Hussein Dey a plaidé pour la réalisation de structures légères dédiées uniquement à la prise en charge des malades covid et de laisser les hôpitaux pour les autres maladies. « Non seulement il faut savoir vivre avec cette maladie mais il faut déployer de nouveaux moyens sur terrain pour mener une nouvelle stratégie de prise en charge de cette maladie »,a-t-il dit.
Dans la stratégie de riposte, il faut prendre en compte deux aspects, pendant la vague et après la vague. Durant la vague, le praticien propose de prendre en charge tous les cas urgents existants puisqu’il s’agit d’une crise sanitaire d’où la nécessité de construire des structures légères dédiées uniquement au Covid.
Cette proposition sera une solution alternative pour libérer les hôpitaux et prendre en charge toutes les autres pathologies. Notre interlocuteur a considéré que la négligence des autres pathologies est à l’origine de décès de plusieurs personnes. Pr Nibouche a insisté sur la nécessité de former des médecins généralistes à la prise en charge de cette pathologie et de laisser les spécialistes s’occuper des autres pathologies.
« Je considère aussi qu’il y a urgence d’unifier le protocole de prise en charge à toutes les structures de santé pour éviter l’anarchie de soins.
Nous voulons une stratégie sereine basée sur des données logiques de prise en charge pendant la vague en dehors de la vague »,a-t-il ajouté. Interrogé sur la campagne de vaccination, le chef de service l’a qualifié « d’échec cuisant ». La responsabilité de cet échec, selon lui, incombe à tous les secteurs et même aux citoyens. Le praticien s’interroge sur les raisons qui empêchent la plus haute autorité du pays de rendre la vaccination obligatoire comme cela se fait dans plusieurs pays. « Rien ne nous empêche de la rendre obligatoire comme c’est le cas du vaccin contre rubéole, rougeole, coqueluche et tétanos »,a-t-il conclu.
Fatma HadjOukari
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