Un manifestant porte une image du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et du président américain Joe Biden peinte en rouge pour imiter le sang, lors d’une marche de soutien à la population de la bande de Gaza, à Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 26 octobre 2023
Zain Jaafar/AF
Sous les yeux d'une opinion mondiale impuissante, à la veille de 2024 et ses élans collectifs de souhaits de bonne année, le peuple palestinien subit les pires atrocités de la guerre. On ne parle pas seulement du massacre par l'armée israélienne, sans distinction d'âge, de milliers de victimes civiles, du rasage par les missiles de centaines d'habitations, de dizaines de milliers de personnes déplacées fuyant l'enfer, sans trouver nulle part où se mettre à l'abri. Mais où fuir ? D'un enfer à un autre ?
Aujourd'hui, à la veille de la nouvelle année, le peuple palestinien est menacé par la famine. Ce n'est pas facile à prononcer, mais c'est la très dure réalité d'un peuple que plus personne ne semble avoir les capacités d'aider, du moins dans sa subsistance. Quatre ménages sur cinq dans le nord de Ghaza et la moitié des ménages déplacés dans le sud passent des jours et des nuits sans manger, a alerté, samedi dernier, le chef de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Des convois d'aides humanitaires ont bien été envoyés par plusieurs pays pour les populations palestiniennes, mais l'entité sioniste ne laisse passer que quelques chargements qui ne peuvent pas satisfaire aux nombreux besoins des populations qui en sont arrivées à vendre leurs biens contre de la nourriture, selon les déclarations de M. Tedros Adhanom Ghebreyesus. Est-ce que les Palestiniens vont finir l'année et entamer celle qui vient, le ventre creux?
C'est l'amère et douloureuse question qu'on se pose, à l'ombre d'un Conseil de sécurité qui est arrivé difficilement à voter, vendredi 22 décembre, une résolution appelant à des mesures d'urgence afin de permettre un acheminement direct et « à grande échelle » vers Ghaza. La résolution appelle à « prendre des mesures urgentes pour permettre un acheminement immédiat, élargi, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire, et pour créer les conditions nécessaires à une cessation durable des hostilités », mais cet appel est pour qui, pour quelle partie ? Sans la nommer, donc, c'est Israël qui est visé par cet appel du Conseil de sécurité. Pour la première fois depuis l'éclatement de la guerre, les Etats-Unis, qui se sont abstenus lors du vote de la résolution en question (adoptée par 13 voix pour et 2 abstentions), n'ont pas usé de leur Veto, consentant à demi-mot à ce que l'aide humanitaire parvienne aux populations « en urgence et à grande échelle ».
Reste à savoir si les Américains, et cette résolution du Conseil de sécurité, parviendront à convaincre leur allié sioniste de laisser passer les convois humanitaires bloqués au passage de Rafah ? Pour précision, le Conseil de sécurité n'est pas arrivé à voter une résolution pour l'arrêt des attaques israéliennes. Bonne année Ghaza !
Aujourd'hui, à la veille de la nouvelle année, le peuple palestinien est menacé par la famine. Ce n'est pas facile à prononcer, mais c'est la très dure réalité d'un peuple que plus personne ne semble avoir les capacités d'aider, du moins dans sa subsistance. Quatre ménages sur cinq dans le nord de Ghaza et la moitié des ménages déplacés dans le sud passent des jours et des nuits sans manger, a alerté, samedi dernier, le chef de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Des convois d'aides humanitaires ont bien été envoyés par plusieurs pays pour les populations palestiniennes, mais l'entité sioniste ne laisse passer que quelques chargements qui ne peuvent pas satisfaire aux nombreux besoins des populations qui en sont arrivées à vendre leurs biens contre de la nourriture, selon les déclarations de M. Tedros Adhanom Ghebreyesus. Est-ce que les Palestiniens vont finir l'année et entamer celle qui vient, le ventre creux?
C'est l'amère et douloureuse question qu'on se pose, à l'ombre d'un Conseil de sécurité qui est arrivé difficilement à voter, vendredi 22 décembre, une résolution appelant à des mesures d'urgence afin de permettre un acheminement direct et « à grande échelle » vers Ghaza. La résolution appelle à « prendre des mesures urgentes pour permettre un acheminement immédiat, élargi, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire, et pour créer les conditions nécessaires à une cessation durable des hostilités », mais cet appel est pour qui, pour quelle partie ? Sans la nommer, donc, c'est Israël qui est visé par cet appel du Conseil de sécurité. Pour la première fois depuis l'éclatement de la guerre, les Etats-Unis, qui se sont abstenus lors du vote de la résolution en question (adoptée par 13 voix pour et 2 abstentions), n'ont pas usé de leur Veto, consentant à demi-mot à ce que l'aide humanitaire parvienne aux populations « en urgence et à grande échelle ».
Reste à savoir si les Américains, et cette résolution du Conseil de sécurité, parviendront à convaincre leur allié sioniste de laisser passer les convois humanitaires bloqués au passage de Rafah ? Pour précision, le Conseil de sécurité n'est pas arrivé à voter une résolution pour l'arrêt des attaques israéliennes. Bonne année Ghaza !
par Abdelkrim Zerzouri
Lundi 25 decembre 2023
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5326179
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