À Gaza, après 48 jours de crimeLe rendez-vous est donné ce samedi 2 décembre 2023 pour des marches partout en France pour exiger un cessez-le-feu immédiat au Proche-Orient. À Paris, le rendez-vous est donné Place de la République à partir de 14 heures. Ces mobilisations pour la paix sont organisées à l’appel d’une centaine d’organisations.s de guerre commis par l’armée israélienne, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, décrit une « dévastation catastrophique ». La trêve des bombardements permet de réaliser l’ampleur des destructions. Quelques chiffres doivent être rappelés. 15 000 Palestiniens ont été tués, dont 6 000 enfants. Plus d’1,7 million de Palestiniens ont été déplacés. Au moins 67 700 bâtiments ont été détruits. Plus de 206 écoles ont été détruites ou endommagées. Plus de 20 hôpitaux ont été rendus hors service par les bombardements. L’armée israélienne a largué 40 000 tonnes d’explosifs depuis le 7 octobre.
En France, la position d’Emmanuel Macron demeure illisible. Depuis deux semaines, la cacophonie est totale. Les rassemblements pour la paix et un cessez-le-feu immédiat en Palestine, qui ont déjà réuni des centaines de milliers de personnes depuis le 7 octobre, seront l’occasion de lui rappeler la position du peuple français.
Depuis le 7 octobre les mots d’ordre n’ont pas changé leur urgence non plus : cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine, arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population, levée immédiate du blocus, protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, condamnations de tous les crimes de guerre, construction d’une paix juste et durable en Palestine, en accord avec les résolutions de l’ONU pour que les droits des Palestiniens soient enfin reconnus.
À Gaza, après 48 jours de crimes de guerre, l’ONU décrit une « dévastation catastrophique »
La rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese avait poussé un coup de gueule : « Les Palestiniens de Gaza n’ont nulle part où aller. S’il vous plaît, imaginez ce que c’est d’avoir 2,2 millions de personnes vivant dans 300 kilomètres carrés qui est bombardé du nord au sud. Où est-ce que ces gens peuvent-ils aller ? Il n’y a pas d’endroits sûrs. Ces gens sont piégés et ils sont en train d’être tués ! C’est ce qu’Israël est en train de faire ! Lisez leurs déclarations, il y a une logique génocidaire qui est en cours à Gaza ! ».
Face à cette situation et malgré la courte trêve en cours, un cessez-le-feu immédiat et durable dans la région est encore une lointaine réalité au regard des déclarations guerrières du criminel de guerre Benjamin Netanyahou. C’est pourquoi, plus de 100 organisations appellent à marcher ou à se rassembler partout en France, pour demander la paix et le cessez-le-feu permanent en Palestine. À Paris, une grande marche pour la paix est annoncée au départ de la place de la République, samedi 2 décembre à 14 heures.
En Palestine, la position de Macron toujours illisible
Pour rappel, au Conseil de Sécurité de l’ONU, la France a d’abord refusé de voter en faveur d’un cessez-le-feu. En visite en Israël, Emmanuel a également témoigné de son soutien à l’État hébreu, le 24 octobre. 30 jours après le début des crimes de guerre de l’armée israélienne contre Gaza, menés suite aux crimes de guerre du Hamas, Emmanuel Macron a appelé à « œuvrer pour un cessez-le-feu » au Proche-Orient.
Dans un entretien accordé à la BBC le 9 novembre, Emmanuel Macron a «exhorté Israël à cesser» les bombardements sur les civils de Gaza. Face au tollé du côté des dirigeants israéliens, le chef de l’État a sorti son téléphone pour discuter avec le président d’Israël, Isaac Herzog. L’Élysée a souligné une nouvelle fois « le droit d’Israël à se défendre » (FranceInfo). Ou comment changer d’avis selon son interlocuteur. Une position illisible, qui a ridiculisé la France sur la scène internationale et lui a fait perdre toute sa crédibilité pour peser dans la résolution de ce conflit.
Autre preuve de la perte d’autorité du Président de la République, qui découle de ses voltefaces : par une tribune publiée le 25 novembre, 18 diplomates ont appelé à revoir la ligne diplomatique de la France au Proche-Orient, à rebours des positions de l’exécutif.
La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est la dernière à avoir porté la voix de la France sur le sujet. Elle a déclaré ce dimanche : « La France considère qu’il faut une pause durable, une trêve qui permette d’aboutir à un cessez-le-feu », avec à la clé « la libération de tous les otages ». Sans aucun doute, la libération en cours des otages et la trêve des bombardements sont deux nouvelles dont il faut se réjouir. « La trêve des bombardements est une respiration qu’il faut mettre à profit pour rendre possible le cessez-le-feu complet et la libération de tous otages, des enfants détenus et de tous les prisonniers politiques ».
Depuis ses dernières déclarations, le chef de l’État se fait plus discret. Une façon de faire oublier son absence de position claire sur la guerre au Proche-Orient ? Dernièrement, il s’est dit « extrêmement heureux » concernant la libération de trois mineurs franco-israéliens, sans dire un mot de l’urgence du cessez-le-feu permanent.
Les rassemblements pour la paix et un cessez-le-feu immédiat en Palestine, qui ont déjà réuni des centaines de milliers de personnes depuis le 7 octobre, seront l’occasion de lui rappeler la position du peuple français.
Par micheldandelot1 dans Accueil le 29 Novembre 2023 à 11:48
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