L'espoir de voir Israël et ses responsables traduits devant la Cour pénale internationale, se dessine, peu à peu, au gré des démarches entreprises par un réseau d'hommes justes et libres, en Algérie et dans le monde. C'est dans ce sillage que s'inscrit «la conférence internationale sur les crimes israéliens à Ghaza», qui devra se tenir les 29 et 30 novembre 2023 à Alger. À la tête d'une auguste délégation, l'avocat français, Gilles Devers, qui a déposé une plainte pour génocide contre Israël, le 09 novembre écoulé au nom d'un collectif international de 300 avocats et d'une centaine d'organisations de la société civile, dans le monde, effectuera le voyage en Algérie pour y prendre part.
La conférence internationale sur Ghaza devra permettre aux participants de trouver les mécanismes adéquats et les meilleures formules pour aboutir à une action judiciaire pénale efficace à l'encontre de l'entité sioniste pour ses crimes commis à l'encontre des populations civiles à Ghaza et en Palestine. Le président Tebboune n'avait-il pas affirmé, il y a quelques jours, à l'occasion de la conférence de presse conjointe avec son homologue turc Erdogan, que «pour la première fois depuis soixante-quinze ans, ceux qui ont commis ces crimes seront traduits en justice».
La sentence vient donc de tomber, à partir d'Alger. Quelques jours auparavant, soit le 06 novembre 2023, à l'occasion de l'inauguration de l'année judiciaire, Abdelmadjid Tebboune interpellait ouvertement «tous les hommes libres du monde et les juristes du monde arabe» à engager des actions «efficaces» devant la contre Israël. Conjointement avec un collectif d'avocats et de juristes algériens chevronnés, une action préliminaire fut intentée auprès du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) et un dossier réclamant une enquête pour «génocide» à Ghaza a été remis. Le célèbre avocat algérien, Abdelmadjid Merari, a affirmé avoir effectué le dépôt d'une plainte collective algérienne contre l'entité d'Israël à la Cour pénale internationale de La Haye.
Un collectif d'avocats algériens a également fait état de démarches fructueuses, visant à documenter les crimes et les faits de crimes de guerre commis par l'entité sioniste à Ghaza particulièrement. Ce qui dénote d'une volonté ostentatoire et d'une tendance mondiale nouvelle de faire basculer l'ordre établi, en faveur d'une justice mondiale affranchie des liens sionistes et impérialistes. Il est à noter aussi, la réaction, peu de temps après, des cinq États qui ont saisi la CPI pour enquêter sur la situation qui prévaut dans les territoires occupés, principalement dans la bande de Ghaza, à la suite de l'agression sauvage de l'armée sioniste, visant les populations civiles, dans les écoles, les hôpitaux et les camps de réfugiés. Faut-il le signaler, l'Algérie est l'un des premiers pays à avoir appelé, haut et fort, à porter plainte contre Israël.
Bien qu'elle ne soit pas membre de la CPI, ni état co-belligérant ou signataire de l'accord d'Abraham, l'Algérie est au centre des tractations et des initiatives visant à faire condamner l'État sioniste pour ses crimes génocidaires sur le peuple palestinien, précisément dans la bande de Ghaza. Le choix de l'Algérie pour abriter «la conférence internationale sur les crimes isaréliens», en prélude à une vaste opération en faveur d'une action pénale, n'est pas fortuit. Pays de la plus grande et illustre révolution du siècle passé, l'Algérie a toujours soutenu les causes nobles et justes. L'Algérie est reconnue sur la scène mondiale pour avoir milité et soutenu le droit des peuples à l'autodétermination et à l'indépendance du joug colonial, en Afrique et dans le monde entier. L'appel solennel de l'Algérie a trouvé écho auprès des hommes de droit, des associations des droits de l'homme, des ONG mondiales de la société civile, autres diplomates et hommes politiques de différents pays du monde.
Dans ce sillage, il est important de souligner ces actions éparses, mais ô combien, importantes visant toutes à faire condamner Israel. Il y a Quelque temps, Amnesty International a fait état de «l'existence de preuves concluantes des crimes de guerre commis par les forces d'occupation sionistes lors de leur agression contre la bande de Ghaza, qui ont provoqué la destruction de familles entières». Amnesty qui a coutume de collecter et de documenter les faits de crimes de guerre et autres atteintes à l'intégrité humaine, envisage de porter plainte elle aussi. Il y a quelques jours, Me Gilles Devers devait confier en substance «on a analysé la situation, et on est entré dans quelque chose qui correspond à la qualification de génocide», a-t-il confié.
Mohamed OUANEZAR
- 00:00 | 27-11-2023https://www.lexpressiondz.com/nationale/objectif-trainer-israel-devant-la-cpi-376141
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