L’ex-président américain a été inculpé une quatrième fois au pénal mi-août pour ses tentatives présumées de renverser le résultat de l’élection de 2020 dans l’Etat de Géorgie.
L’ex-président américain a été inculpé une quatrième fois au pénal mi-août pour ses tentatives présumées de renverser le résultat de l’élection de 2020 dans l’Etat de Géorgie
Donald Trump a confirmé lundi soir qu’il se rendrait jeudi 24 août à Atlanta, en Géorgie, afin de comparaître une première fois devant le tribunal qui le jugera, ultérieurement, de ses tentatives présumées de renverser l’élection présidentielle de 2020 dans cet Etat du sud-es
t des Etats-Unis. Il s’agit du quatrième dossier pénal pour lequel est inculpé l’ancien président, qui brigue de nouveau la Maison-Blanche en 2024 et reste le favori pour les primaires républicaines.
J’irai à Atlanta, en Géorgie, jeudi pour être ARRÊTÉ par une procureure d’EXTRÊME GAUCHE », a dénoncé sur sa plateforme Truth Social le milliardaire républicain, à propos de la procureure du comté de Fulton, Fani Willis. La chaîne CNN avait donné peu auparavant la date de cette audience.
Les autorités lui avaient donné jusqu’à vendredi midi pour se présenter à la prison du tribunal du comté de Fulton, à Atlanta, la capitale de l’Etat. Sa comparution jeudi interviendra au lendemain du premier débat télévisé entre les candidats des primaires républicaines, débat auquel Donald Trump, loin en tête dans les sondages, a décidé de ne pas participer.
Un grand jury (panel de citoyens investis de pouvoirs d’enquête), constitué par la procureure Fani Willis, a inculpé le 14 août Donald Trump et dix-huit autres personnes pour leurs tentatives présumées illicites d’obtenir l’inversion du résultat de l’élection de 2020 remportée dans cet Etat clé par l’actuel président démocrate Joe Biden. Ils sont poursuivis en vertu d’une loi sur la délinquance en bande organisée qui prévoit des peines de cinq à vingt ans de prison.
Une caution de 200 000 dollars
En vue de sa première audience dans ce dossier, ses avocats ont accepté de verser 200 000 dollars (environ 185 000 euros) de caution, avait-on appris de documents judiciaires plus tôt dans la journée. Quatre autres de ses coprévenus ont également accepté de payer des cautions allant de 10 000 à 100 000 dollars chacun.
Le versement d’une caution permet aux accusés de ne pas être placé en détention provisoire, à condition de ne violer aucune loi, de s’abstenir de toute menace et de ne pas communiquer entre eux autrement que par l’intermédiaire de leurs avocats.
Jeudi à Atlanta, l’ancien président pourrait avoir à se soumettre à une procédure à laquelle il avait échappé lors des trois inculpations précédentes : prise des empreintes digitales et celle de deux photos, l’une de face et l’autre de profil. « Peu importe votre statut, nous serons prêts à prendre votre photo », avait lancé à la presse début août Patrick Labat, shérif du comté de Fulton, chargé du dossier.
La procureure Fani Willis a demandé à la justice de fixer la date de début du procès au 4 mars, un juge tranchera. Elle affirme avoir choisi cette date pour ne pas interférer avec les autres poursuites, fédérales ou à l’échelle des Etats, visant Donald Trump.
« Chasse aux sorcières »
L’ancien président a en effet été inculpé dans trois autres dossiers. La justice de l’Etat de New York lui reproche des fraudes comptables dans un paiement à une ancienne actrice de films X pendant sa campagne victorieuse de 2016. En Floride, la justice fédérale l’a inculpé pour sa gestion jugée négligente de documents confidentiels. Et dans la capitale Washington, la justice fédérale le poursuit pour sa tentative de renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020 qu’il a perdue.
Après l’inculpation dans chacune de ces trois affaires, Donald Trump a comparu devant un juge et par trois fois il a plaidé non coupable de l’ensemble des charges à son encontre. Lundi, il a encore dénoncé une « chasse aux sorcières » politique.
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