Rien ne va plus au pays des droits de l’Homme (blanc néocolonial), transformé en autocratie par la volonté discrétionnaire de son président réactionnaire. Rien ne va plus au pays des Lumières, métamorphosé en obscure nation plongée désormais dans la médiocrité, l’insécurité, l’instabilité et la précarité.
Depuis l’élection de Macron, «président du chaos, du désordre et de la violence», la France sombre dans la décadence et l’indécence. Frappée fréquemment par des émeutes, la France, assiégée par des meutes de forces de l’ordre qui font régner la terreur sur tout le territoire quadrillé par la tyrannie des restrictions politiques et alimentaires induites le durcissement autoritaire et la récession économique, ne survit que par la terreur. La terreur étatique, sociale, économique, urbaine, policière.
Une France en proie aux inclinations émeutières et pulsions meurtrières
Et la terreur militaire, selon les vœux de certains de ses généraux séditieux proches de l’extrême-droite, auteurs d’une tribune appelant à l’insurrection contre les hordes banlieusardes (c’est l’expression polie usitée en lieu et place de «hordes arabes et musulmanes», pour ne pas tomber sous le coup de la loi), accusées d’entretenir un climat de violences.
On se souvient que, dans cette tribune choc de militaires, publiée le 21 avril 2021 par Valeurs Actuelles, parue quelques jours après l’appel à l’insurrection de Philippe de Villiers, intitulée «Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants», les signataires galonnés menaçaient d’intervenir pour enrayer le «chao croissant», procéder à une opération de «pacification du pays», probablement selon les méthodes éprouvées durant la «guerre d’Algérie» par les autorités coloniales françaises qui avaient mobilisé 1 500 000 tueurs assermentés, autrement dit soldats, pour livrer la guerre aux Algériens innocents et désarmés en lutte pour l’obtention de l’indépendance de leur pays.
Dans cette tribune des militaires séditieux gâteux, le premier sujet cité (au vrai, la principale population ciblée) est «l’islamisme et les hordes de banlieue» qui «entraînent le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre Constitution», selon les termes de ces signataires galonnés (et sûrement pas galants nés, car ils sont dépourvus de noblesse, d’honneur et de loyauté).
Il est utile de souligner que, dans l’impuissante France en pleine débandade économique et déréliction politique, l’anti-islamisme est le cache-sexe du racisme anti-arabe et antimusulman. La fragile et frigide classe politique française dévirilisée, confrontée à des troubles d’érection électorale, illustrés par l’abstinence des électeurs affligés d’insensibilité idéologique militante, pour stimuler ses ébats politiques assaisonnés d’une indécente et lubrique rhétorique populiste et raciste, usent et abusent de cet aphrodisiaque xénophobe : la population immigrée d’origine arabe et musulmane, devenue le Viagra de la France politiquement émasculée.
La population immigrée est accusée régulièrement de tous les maux. Pourtant, aujourd’hui, cette population d’origine immigrée est devenue la seule dynamique composante de la France sénile à porter à bout de ventre la démographie française, donc la survie de la France ménopausée.
La tribune, publiée soixante ans jour pour jour après le putsch d’Alger de 1961, signée par une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d’un millier d’autres militaires, dénonçait le «délitement» qui frappe, selon eux, «la patrie». Ces putschistes en herbe proclamaient être «disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation». La tribune s’en prenait au «délitement» qui s’attaque à la France. Les auteurs de la tribune, animés d’un esprit émeutier, avaient usé d’une rhétorique comminatoire. «Par contre, si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse», annonçaient-ils.
Leur constat se voulait alarmant : «La guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers.» Les militaires étaient clairs. Ils seraient «disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation». Cette rhétorique fasciste est devenue l’apanage d’une grande partie des élites françaises. Notamment Michel Houellebecq qui avait déclaré dans une longue conversation avec le philosophe Michel Onfray, dans laquelle il présente les musulmans comme une menace pour la sécurité des Français non musulmans : «Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu. Il y aura des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref des Bataclan à l’envers.» L’écrivain raciste et puéril avait ajouté : «Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n’est pas que les musulmans s’assimilent, mais qu’ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu’ils s’en aillent.»
L’ensauvagement de la République française équarrisseuse
Incontestablement, la France est gangrenée par la violence. Le racisme. La xénophobie. L’islamophobie. La pulsion pogromiste. Toutes les strates de la société sont rongées par l’agressivité, l’intolérance, la haine. On assiste à l’ensauvagement de la société française, depuis le sommet de l’Etat responsable d’une violente politique antisociale et d’une répression policière sanguinaire jusqu’à la base de la société déchirée par de furieuses tensions et frappée par la flambée de la criminalité, en passant par les entreprises dont les salariés sont en butte à la détresse psychologique et au délabrement physique.
Ironie de l’histoire, les militaires, signataires de la tribune, censés donner l’exemple en matière de discipline, de respect de l’ordre et de la loi, ont adopté les mêmes mœurs de voyous que ceux qu’ils dénoncent dans leur tribune : par leurs menaces de mutinerie sociale, de sédition politique, de subversion armée.
En effet, par leur infraction des règlements, transgression du droit de réserve, violation de la civilité, désobéissance politique, ils se sont comportés comme les «hordes de banlieue» qu’ils fustigent, comme la police raciste et émeutière qu’ils encensent, comme le gouvernement scélérat qu’ils condamnent.
A cet égard, il est important de relever que les dernières sorties médiatiques de Darmanin apportant son soutien aux policiers insurgés pour contester l’incarcération d’un agent de BRI de Marseille, s’inscrivent dans cette atmosphère anomique très répandue actuellement en France. Autrement dit, une France en proie au dérèglement social, à l’absence de normes morales et à l’anéantissement des règles de conduite. Il n’est donc pas surprenant que le gouvernement français abrite une horde de voyous en costume et cravate, que les institutions étatiques concentrent en leur sein des factieux en uniforme policier et militaire.
Dégringolade du PIB de la France et débandade de ses armées africaines
Décidément, la France en déclin, en plein déclassement économique, est réduite à la production en série de voyous de la République, tout juste capables de s’adonner à la fabrication en masse de discours haineux, xénophobe, raciste, islamophobe, pogromiste ; à l’exécution de comportements agressifs, violents, belliqueux, meurtriers. Une France en proie à l’anémie intellectuelle, l’anomie sociale, la pandémie raciste.
Au reste, non seulement la France s’enfonce dans la médiocrité, la vulgarité et la bestialité, mais également dans la pauvreté. Dorénavant, au déclassement industriel s’ajoute son décrochage économique. Selon la dernière étude relative à la richesse du pays publiée par l’ONU, en termes de PIB par habitant, la France ne fait même pas partie du Top 20 mondial. Pour rappel, le PIB par habitant est un baromètre du niveau de vie qui prend en compte le pouvoir d’achat des gens. Le pouvoir d’achat des Français subit également un massacre à la tronçonneuse antisociale commis par les psychopathes politiques du gouvernement Macron, ces équarisseurs du prolétariat.
Le FMI classe la France à la 25e place. Selon ce rapport, la position de la France dans le classement mondial du PIB par habitant a reculé au cours des quatre dernières décennies. Placée à la 13e place en 1980, la France chute à la 19e place en 2005, pour finalement dégringoler à la 25e position en 2022.
A la faillite économique, déliquescence institutionnelle, décadence culturelle vient de s’ajouter la débâcle géopolitique, matérialisée par l’expulsion de la France de plusieurs pays africains.
Khider Mesloub
août 30, 2023 - 10:28
https://www.algeriepatriotique.com/2023/08/30/france-rien-ne-va-plus-au-pays-des-droits-de-lhomme-blanc-neocolonial/
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