A voir à la fin un entretien nouveaude Jean Clavel
Vincent Liechti : « J'apprends à l'instant le décès de Jean Clavel »
Jean Clavel, soldat du refus comme Alban Liechti.
Sur cette photo en novembre 2022 aux obsèques de Yolande Liechti. Jean Clavel fut comme Alban Liechti un des soldats du refus de la guerre d'Algérie. À la différence d'Alban, Jean a été condamné à des peines plus courtes puis transféré sur décision administrative au terrible bagne disciplinaire de Timfouchi, en plein Sahara. Jean a été un des fondateurs de l'association Agir Contre le Colonialisme. Il a aussi longtemps été élu à Malakoff aux côtés du maire communiste Léo Figuières - 2ème puis 1er adjoint notamment. J'adresse à ses proches, à l'ACCA et à la ville de Malakoff toute ma sympathie.
Hommage à Jean Clavel.
C’est avec une profonde émotion que la Maire et les élu.es de Malakoff ont appris la disparition de Jean Clavel, survenue le 4 mai. C’est une grande figure de la Ville qui nous quitte.
Né le 11 mars 1937 à Paris, Jean Clavel grandit à Malakoff. Ouvrier de profession, il fut élu de la Ville de 1965 à 2001.
En 1954, Jean Clavel se syndiqua à la CGT au sein de l’entreprise Hispano-Suiza à Bois-Colombes. Deux ans après, il adhéra au Parti communiste français.
Délégué au congrès de reconstitution de la Jeunesse Communiste, il fut fortement engagé dans la défense des revendications des jeunes salariés.
Appelé en 1957 pour la guerre d’Algérie, il refusa son affectation, ce qui lui valut d’être emprisonné pendant 4 mois puis jugé par le tribunal militaire aux armées. Il subit ensuite en permanence la répression des autorités militaires et une série de réaffectations disciplinaires. Il est emprisonné à la section d’Albertville, puis envoyé au bagne militaire de Tinfouchy dans le Sud saharien. Il est libéré en 1960.
Secrétaire permanent de la section du PCF de Malakoff en 1964, il devint élu au conseil municipal de la Ville en 1965 en tant que premier adjoint de Léo Figuères puis de Catherine Margaté aux Finances, au Personnel et à l’Urbanisme. Il resta membre du conseil municipal jusqu’en 2001. Ce fut un élu rigoureux dans ses dossiers et à qui la municipalité doit beaucoup.
Membre de nombreuses associations, notamment le Mouvement de la paix, ce fut un homme de conviction, fortement engagé dans les combats anticolonialistes, dont celui contre la guerre d’Algérie. Son action a profondément imprégné la construction du Malakoff d’aujourd’hui.
Jean Clavel nous laisse le souvenir d’un militant fidèle à ses idéaux et un modèle de l’engagement politique. La municipalité de Malakoff adresse ses sincères condoléances à son épouse Évelyne Clavel, à ses fils Nicolas et Gilles Clavel, ainsi qu’à ses petits-enfants, arrière-petits-enfants et sa famille.
Ses obsèques ont lieu le 15 mai à 16 heures au cimetière de Malakoff.
Jean Clavel, soldat du refus en Algérie
Comment tenait-il ? Par « la volonté de leur montrer ce que sont les hommes véritables », s'entend répondre, le plus humblement du monde, la journaliste Zoé Varier. Pour avoir refusé de porter les armes en Algérie, Jean Clavel a connu le cachot, la prison et le bagne. La faim, le froid, la torture - physique et morale de 1957 à 1960. Il n'avait que 20 ans lorsque, ouvrier métallurgiste, communiste et engagé contre ce qu'il considérait comme une guerre coloniale, il a compris qu'il devait mener son combat de l'intérieur. Jouer les cailloux dans la chaussure de l'armée en ne désertant pas - et en cassant soi-même des pierres dans l'enfer anonyme d'un bagne du Sud algérien, «dirigé par des tarés qui avaient un revolver dans une main, un nerf de boeuf dans l'autre ».
Quarante ans se sont écoulés avant que ce «soldat du refus» ne réussisse à lever le voile sur son combat, partagé par un nombre inconnu de Français - les anciens appelés, victimes eux aussi des fameuses « opérations de maintien de l'ordre » menées en Algérie. Alors que l'on célèbre le 61e anniversaire des accords d'Evian, Jean Clavel constate «Certains disent qu'il faut tourner la page. Encore faut-il l'avoir lue. » Lui arrive au soir de sa vie avec la satisfaction d'avoir écrit la sienne. « Etes-vous fier de ce que vous avez fait ? » lui demande l'intervieweuse. « Je ne sais pas. Mais je dors tranquille. »
Témoignage de Jean Clavel : Ce fut l’un des premiers articles de mon blog en novembre 2011, j’adresse à toute sa famille et ses plus proches amis mes sincères condoléances.
Michel Dandelot
À 20 ans, s’inspirant d’autres «soldats du refus», Jean Clavel écrit au Président de la République pour lui signifier son refus d’aller combattre en Algérie. Inculpé pour refus d’obéissance, il est traduit devant un tribunal militaire, condamné à 8 mois de prison puis placé en «section spéciale» au pénitencier militaire d’Albertville pour finalement être incarcéré dans la section spéciale de Timfouchi, au fond du désert sud-saharien…
Un entretien avec Jean-Clavel, qui a payé chèrement son courageux refus d'aller combattre en Algérie. Jean Clavel est malheureusement décédé le 4 mai 2023.
À 20 ans, s’inspirant d’autres «soldats du refus», Jean Clavel écrit au Président de la République pour lui signifier son refus d’aller combattre en Algérie. Inculpé pour refus d’obéissance, il est traduit devant un tribunal militaire, condamné à 8 mois de prison puis placé en «section spéciale» au pénitencier militaire d’Albertville pour finalement être incarcéré dans la section spéciale de Timfouchi, au fond du désert sud-saharien…
Un entretien avec Jean-Clavel, qui a payé chèrement son courageux refus d'aller combattre en Algérie. Jean Clavel est malheureusement décédé le 4 mai 2023.
Un entretien avec Jean-Clavel, qui a payé chèrement son courageux refus d'aller combattre en Algérie. Jean Clavel est malheureusement décédé le 4 mai 2023.
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Par micheldandelot1 dans Accueil le 12 Juillet 2023 à 11:15
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