De-l-amiraute-a-tipasa 3
L'Ilot de la Madrague face à la maison des Ronda. Nous ne montions jamais sur l'Ilot rempli d'oursins noirs qui n'étaient point comestibles.
A gauche, à peine visible, un rocher plat et doux sans oursins recouvert par la mer. Nous plongions derrière ce rocher pour nager vers le large.
Face à l'Ilot, les maisons des familles Ronda et Cara où les jeunes dont je faisais partie engloutissaient des paellas et levaient leurs verres « (...) à la santé du Roi de France ». Nous hurlions : « Et merde pour le Roi d'Angleterre qui nous a déclarait la guerre ». Avant la maison des Ronda, un autre logement avait été loué par le lieutenant d'aviation Zamit. Il avait été plastiqué par l'OAS. On ne l'a plus jamais revu. En revanche la propriétaire du pavillon a toujours attendu de la part de l'"organisation", une indemnité qui n'est jamais venue. C'est elle qui a tout perdu, et le loyer qui tombait tous les mois pour l'aider à vivre, et la maison ! Le lieutenant qui travaillait à l'état-major de l'armée de l'air de La Redoute est rentré en métropole. L'histoire a vite été écrite. Je ne voudrais pas oublier la famille de Martienne Jourdon -Martienne que j'ai retrouvé à Paris-. Je n'oublie pas non plus la famille Lespes. La maîtresse de maison, Nany Lespes de Richebourg était violoncelle solo dans le grand orchestre symphonique d'Alger. Les concerts étaient donnés dans la salle du cinéma Rex, rue Horace Vernet -j'habitais à deux pas-. Le nom du chef de cette grande et belle formation a disparu dans les brumes de ma mémoire.
Le mari de Nany, Gérard, d'origine bordelaise, avait été commandant au premier R.E.C. Quant au deuxième fils, Bernard Lespes avec qui je suis toujours en contact, a fait carrière à l'opéra de Marseille. Il est trompettiste. L'aîné, Philippe, je ne l'ai point fréquenté. En revanche le troisième rejeton, Jacquot, sortait avec nous.
En ce qui concerne le frère ainé Philippe,il s'est marié avec la nièce d'Albert Camus. Albert Camus avait un frère, Lucien qui a eu deux filles. Philippe s'est marié avec la benjamine Paule Camus. Ma mère, dans sa jeunesse avait été voisine et amie de Lucien. Elle l'avait retrouvé en 1959.
Bernard Lespes et Christiane Forner... à mon mariage ! Deux années étaient passées depuis nos dernières fêtes à l'Ilot.
Bernard et moi-même nous nous lançons à l'assaut de nos souvenirs et nous dégustons nos petites madeleines. Des noms reviennent: Georges Buffet est mort en plongée sous-marine alors que la vie lui souriait. Pierre Carra a abandonné la pharmacie pour devenir le patron d'une belle oliveraie. J'ai tenté de le contacter, il n'a pas répondu. Georget Ronda vit à Nouméa. Son frère aîné, Jacky, a pratiqué le métier de kinésithérapeute à Marseille. Il est à la retraite. Veuf, il voyage beaucoup et se rend parfois au Mexique où habite une de ses deux filles. Le jour où je le rencontrerai, je lui parlerai de Mexico city, de Merida et des temples mayas, d'Acapulco... J'y suis allé souvent. N'a-t-il point fallu que je m'habitue à vivre bien loin de notre bonne ville d'Alger, de La Madrague, de Tipasa ? Alors j'ai voyagé !
Jacky Ronda, la paella et Pierrot Munier, ami de Jacky Durand !
Les amis de l'Ilot ? J'y reviens : Claude Forner a une fille qui a fait de la natation à un bon niveau. Je l'ai revu.
Les parents Custer ? Ils habitaient à Guyotville, dans la maison d'une petite ferme au-dessus de Guyotville. Ils nous racontaient qu'au lendemain de leur mariage, le jeune marié avait demandé à sa femme d'user du voussoiement. Ce voussoiement nous paraissait, à nous les jeunes, complètement désuet.
Bernard et moi-même nous nous lançons à l'assaut de nos souvenirs et nous dégustons nos petites madeleines. Des noms reviennent: Georges Buffet est mort en plongée sous-marine alors que la vie lui souriait. Pierre Carra a abandonné la pharmacie pour devenir le patron d'une belle oliveraie. J'ai tenté de le contacter, il n'a pas répondu. Georget Ronda vit à Nouméa. Son frère aîné, Jacky, a pratiqué le métier de kinésithérapeute à Marseille. Il est à la retraite. Veuf, il voyage beaucoup et se rend parfois au Mexique où habite une de ses deux filles. Le jour où je le rencontrerai, je lui parlerai de Mexico city, de Merida et des temples mayas, d'Acapulco... J'y suis allé souvent. N'a-t-il point fallu que je m'habitue à vivre bien loin de notre bonne ville d'Alger, de La Madrague, de Tipasa ? Alors j'ai voyagé !
Jacky Ronda, la paella et Pierrot Munier, ami de Jacky Durand !
Les amis de l'Ilot ? J'y reviens : Claude Forner a une fille qui a fait de la natation à un bon niveau. Je l'ai revu.
Les parents Custer ? Ils habitaient à Guyotville, dans la maison d'une petite ferme au-dessus de Guyotville. Ils nous racontaient qu'au lendemain de leur mariage, le jeune marié avait demandé à sa femme d'user du voussoiement. Ce voussoiement nous paraissait, à nous les jeunes, complètement désuet.
Les musiciens. Bernard à la trompette, Jacky Durand à la guitard, Gaby le clarinettiste était un ami de la famille Ronda.
La jeunesse était toujours au rendez-vous pour faire la fête.
Des toilettes avaient été installées dans la cour où nous nous réunissions pour éviter de rentrer dans la maison et ne point déranger les parents. Lorsque nous refermions la porte des dites toilettes nous savions que les propriétaires aimaient rire :"Chie dur, chie mou mais chie dans le trou". Très vite le ton était donné.
Les garçons, en partant de la gauche, Alain Domenech, X, Jean-Paul Carthérineau, Georges Buffet, Claude Forner, Brigitte Chiche, Madeleine ou Paulette Cutaya, Marie-Denise Buffet, X, X.
La jeunesse était toujours au rendez-vous pour faire la fête.
Des toilettes avaient été installées dans la cour où nous nous réunissions pour éviter de rentrer dans la maison et ne point déranger les parents. Lorsque nous refermions la porte des dites toilettes nous savions que les propriétaires aimaient rire :"Chie dur, chie mou mais chie dans le trou". Très vite le ton était donné.
Les garçons, en partant de la gauche, Alain Domenech, X, Jean-Paul Carthérineau, Georges Buffet, Claude Forner, Brigitte Chiche, Madeleine ou Paulette Cutaya, Marie-Denise Buffet, X, X.
Aujourd'hui 02 juillet 2017 je reçois ce message : "je suis Jean-Roch frère de Georges Buffet.Très ému par toutes ces photos.Merci "
Marc l'auteur de ce site est très touché par ta visite et te dit :"A bientôt".
Voici notre petite plage de l'Ilot où vivaient les familles Ronda et Carra l'été. En 1961, nous guettions les émissions pirates et nous nous prévenions les uns les autres par des coups de sifflet. Et puis nous chantions
: « L'orage gronde et l'on entend la rumeur des batailles ».
Nous pouvons apercevoir la maison des Ronda, des Jourdon, des Lespes...
La rumeur des batailles, c'était encore la guerre et nous avons subi l'humiliation des vaincus.
Ecoutons Albert Camus : "Il me faut être nu et plonger dans la mer encore tout parfumé des essences de la terre, laver celle-ci dans celle-là et nouer sur ma peau l'étreinte pour laquelle soupirent lèvre à lèvre depuis si longtemps la terre et la mer."
https://de-l-amiraute-a-tipasa.skyrock.com/3.html
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