L’homme est soupçonné d’avoir tiré un coup de fusil sur Mahamadou Cissé, 21 ans, par « exaspération », alors qu’il avait été pris à partie par un groupe de jeunes dans le hall de son immeuble.
Un ancien militaire octogénaire, soupçonné d’avoir tué un jeune voisin à Charleville-Mézières il y a sept mois, a été remis en liberté vendredi, a-t-on appris de source proche du dossier, les parties civiles déplorant une décision « incompréhensible ».
Le 9 décembre 2022, Mahamadou Cissé, 21 ans, avait été tué d’un coup de fusil dans le quartier prioritaire Ronde-Couture. Le procureur de Reims lors des faits, Matthieu Bourrette, avait alors évoqué un possible « meurtre par exaspération ». Selon lui, l’auteur présumé, un ouvrier retraité ancien membre de commandos de marine ayant participé à la guerre d’Algérie, avait déclaré avoir ouvert le feu après avoir été insulté par ce jeune homme et pris à partie par son groupe.
Mais la famille de la victime a déploré de nombreuses négligences dans l’enquête, signe de « mépris » voire de « racisme », et les parties civiles souhaitent que soit retenue la préméditation, l’octogénaire ayant proféré des menaces dont la police avait été informée.
« Cette décision est incompréhensible pour la famille du défunt »
Le suspect, âgé de 83 ans, a interdiction de détenir une arme, de se rendre dans les Ardennes et de quitter le territoire national, selon l’ordonnance de mise en liberté prise vendredi.
Le prévenu, « soutenu par l’extrême droite par le biais d’une pétition et d’une cagnotte, a regagné sa liberté (….) après seulement six mois de détention », a déploré l’avocat de la famille de la victime, Me Saïd Harir. « Cette décision (…) est incompréhensible pour la famille du défunt », ajoute l’avocat dans un communiqué, faisant valoir que l’instruction n’en est qu’à ses débuts : la confrontation prévue avec un témoin direct n’a pas eu lieu, de même que la reconstitution.
Soulignant que « les témoignages évoquent un individu raciste », l’avocat a estimé qu’ « habiter dans un quartier défavorisé et être de couleur ne devrait jamais être une justification à perdre la vie ». En mai, quelque 300 personnes s’étaient rassemblées à Charleville-Mézières pour demander justice pour Mahamadou Cissé, et sa sœur avait évoqué un « dossier bâclé ».
Le prévenu, « soutenu par l’extrême droite par le biais d’une pétition et d’une cagnotte, a regagné sa liberté (….) après seulement six mois de détention », a déploré l’avocat de la famille de la victime, Me Saïd Harir. « Cette décision (…) est incompréhensible pour la famille du défunt », ajoute l’avocat dans un communiqué, faisant valoir que l’instruction n’en est qu’à ses débuts : la confrontation prévue avec un témoin direct n’a pas eu lieu, de même que la reconstitution.
Soulignant que « les témoignages évoquent un individu raciste », l’avocat a estimé qu’ « habiter dans un quartier défavorisé et être de couleur ne devrait jamais être une justification à perdre la vie ». En mai, quelque 300 personnes s’étaient rassemblées à Charleville-Mézières pour demander justice pour Mahamadou Cissé, et sa sœur avait évoqué un « dossier bâclé ».
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