François Gouyette fait ses adieux à l’Algérie. Arrivé, il y a près de trois ans à la tête de l’ambassade de France à Alger, le diplomate a prononcé vendredi 14 juillet, à l’occasion de la fête nationale française, son dernier discours en tant qu’ambassadeur.
« Nous célébrons ensemble le 14 juillet. C’est ma dernière cérémonie. Je quitterai Alger après-demain (dimanche 16 juillet) », a-t-il déclaré, en soulignant qu’il clôture une carrière diplomatique de 42 ans au « service de la France ».
Atteint par la limite d’âge pour un diplomate, François Gouyette sera remplacé par Stéphane Romatet qui prendra bientôt ses fonctions de nouvel ambassadeur de France en Algérie.
Avant son départ définitif, François Gouyette a délivré quelques messages alors que la relation entre l’Algérie et la France traverse à nouveau une zone de turbulences.
« L’Algérie et la France entretiennent, par-delà les blessures du passé et les crises, des liens uniques que nous devons préserver, cultiver et renforcer », a soutenu François Gouyette.
- Gouyette a rappelé que les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron se sont « résolument engagés» sur cette voie, comme en témoigne la Déclaration d’Alger, signé le 27 août 2022, qui fixe, selon lui, un « cadre ambitieux», pour ce qui « pourrait et surtout ce qui devrait être » la relation entre l’Algérie et la France dans les années à venir, et ce, dans tous les domaines : économie, sécurité, culture, mobilité.
L’Algérie et la France ont intérêt à « travailler ensemble » d’une « manière plus étroite, plus fluide, mais aussi plus sereine », a ajouté François Gouyette, en précisant que le président Macron « n’a jamais dévié de cet objectif ».
Algérie – France : François Gouyette quitte Alger et envoiedes messages forts
« Je tiens à rappeler, devant vous, le caractère exceptionnel des efforts qu’il a entrepris pour l’atteindre. Il y a eu durant le premier quinquennat et jusqu’à aujourd’hui, des gestes extrêmement forts visant à établir, sans faux-semblant, la réalité de la colonisation française », a développé François Gouyette, en citant les reconnaissances de l’assassinat de l’avocat Ali Boumendjel, la mort sous torture de Maurice Audin, la restitution des crânes des résistants algériens…
Il a cité aussi la présence du président Macron sous le pont de Bezons en 2022 lors de la commémoration des massacres du 17 octobre 1961 à Paris, la visite de trois jours du président français en Algérie en août 2022.
« Un président français se déplace rarement aussi longtemps dans un pays étranger, sauf et encore en Chine et aux États-Unis », a remarqué François Gouyette qui a rappelé la visite, en octobre dernier à Alger, de la Première ministre Élisabeth Borne, qui était accompagnée de 15 membres du gouvernement français.
« J’insiste sur le caractère inhabituel, voire inédit, d’une telle mobilisation, un signe parmi d’autres du caractère prioritaire pour la France de relancer sa relation avec l’Algérie », a souligné François Gouyette.
L’ambassadeur a souligné qu’il ne « s’agissait pas d’un caprice ou d’une passade », a-t-il dit, en soulignant que l’Algérie et la France sont « conviées par l’histoire, la géographie, ce lien spécial qui unit nos deux peuples, à inventer ensemble un partenariat » qui, en citant Rousseau, « n’aura jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur ».
SOURCE : Algérie – France : les messages de l’ambassadeur François Gouyette (tsa-algerie.com)
Marche contre les violences policières :
« Nous refusons d’obtempére face au racisme »
En interdisant coup sur coup les deux principales mobilisations contre les violences policières à Paris, le gouvernement entend, selon une coordination nationale, réduire au silence les proches de victimes. Malgré cette répression, la mobilisation s’étoffe encore.
Les juges des référés du tribunal administratif de Paris ont confirme l'interdiction de la manifestation contre les violences policières prévue ce 15 juillet sur la place de la République © Xose Bouzas/Hans Lucas
Rebelote. Une semaine après celles de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) et de la place de la République à Paris, qui a eu lieu malgré tout, mais s’est soldée par une forme de vendetta de la Brav-M – elle a interpellé très brutalement et molesté Yssoufou Traoré, frère d’Adama, tué après une interpellation par des gendarmes en 2016 –, un défilé contre les violences policières était à nouveau interdit, ce samedi 15 juillet, sur la place de la République…
Sur injonction directe de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la préfecture de police de la capitale a pris un nouvel arrêté d’interdiction contre l’appel de la Coordination nationale contre les violences policières – rassemblant de nombreux collectifs de familles et de proches de jeunes gens tués par des policiers.
Un appel pourtant soutenu par une centaine d’associations (LDH, Attac, Amnesty International, etc.) d’organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires et Unef) et politiques (FI, EELV et NPA). Et le tribunal administratif a validé, sans moufter, cette suspension des libertés d’expression et de manifestation.
« Darmanin nous inflige une double peine : après la mort de nos proches, il s’agit de nous invisibiliser, de nous réduire au silence »
De quoi susciter une bronca chez les organisateurs, qui avaient convoqué la presse, à quelques pas de la place de la République. « Nous étions pourtant allés très loin dans la conciliation en proposant de nous contenter d’un simple rassemblement, mais le gouvernement n’a rien voulu savoir, dénonce Omar Slaouti, l’un des porte-parole de cette coordination. C’est une double peine que Darmanin nous inflige : après la mort de nos proches, il s’agit de nous invisibiliser, de nous réduire au silence, alors que, pour des raisons que chacun comprendra aisément, il n’est pas question d’aller à la confrontation avec la police avec notre coordination qui rassemble des enfants, des parents et des grands-parents. »
Avant de se replier pour un meeting dans un gymnase, plein comme un œuf, du XX e arrondissement, ouvert en urgence pour l’événement par la mairie, une dizaine de représentants des collectifs témoignent devant les journalistes.
Sur les pancartes, ils réclament l’interdiction des techniques d’interpellation les plus dangereuses et même létales qui sont, pour certaines, interdites dans les pays européens ou aux États-Unis : plaquage ventral, clé d’étranglement, « pliage », etc.
À travers leurs récits, beaucoup dénoncent un traitement post-mortem indigne des victimes de violences policières. « Mon frère a été lynché par la police, puis il a été déshumanisé par l’institution judiciaire », dénonce ainsi Fatou Dieng, sœur de Lamine Dieng, mort au cours d’une interpellation en 2007 à Paris.
En plus de la suppression de l’IGPN, qui doit, selon eux, être remplacée par une « instance de contrôle indépendante de la police », tous réclament en chœur l’abrogation immédiate de l’article L. 435.1 du Code de sécurité intérieure, introduit dans la loi de 2017 par Bernard Cazeneuve et qui permet aux agents de police et aux gendarmes d’utiliser leurs armes à feu notamment dans les cas de refus d’obtempérer. « Nous refusons d’obtempérer face au racisme de la police et du gouvernement », retourne Issam El Khalfaoui, le père de Souheil, abattu par un policier en 2021 à Marseille.
"Profession du père" avec Benoît Poelvoorde
sur France 3 lundi 17 juillet 2023 est déprogrammé
Inédit en clair à la télévision, le film "Profession du père" réalisé en 2020 par Jean-Pierre Améris, sera diffusé sur France 3 lundi 17 juillet 2023 à 22:45.
L'histoire en quelques lignes...
En 1961, le jeune Émile, 11 ans, vit entre l'école et la maison, aux côtés de sa mère et de son père. Celui-ci est son héros. Et pour cause, il est un jour parachutiste, l'autre ceinture noire de judo, espion, ou encore fondateur et ténor des Compagnons de la chanson.
Avec son père, ils vont se lancer dans la résistance pour le compte de l'OAS. De multiples missions vont être confiées à l'enfant pour lutter contre l'indépendance de l'Algérie, et ce, jusqu'au projet d'assassinat du général de Gaulle.
Plein d'admiration, le gamin ne voit pas que son père est malade et qu'il le manipule.
Avec : Benoît Poelvoorde, Jules Lefebvre et Audrey Dana.
Déprogrammation :
En raison de la disparition de Jane Birkin, France Télévisions modifie sa programmation afin de rendre hommage à l'artiste. Le film "Profession du père" est déprogrammé. Pour en savoir plus, consultez notre article : Hommage à Jane Birkin sur France 2, France 3 et France 5
http://www.micheldandelot1.com/revue-de-presse-a214516947
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