Plus de 30 douaniers, dont le chef de l’inspection des services des douanes et le directeur régional du port d’Alger, ainsi que des agents, ont été placés en détention provisoire.
Les investigations menées par les services de recherche de la Gendarmerie nationale ont déclenché un scandale de grande envergure qui a touché le secteur, entraînant plus de 30 douaniers, dont des femmes travaillant au port d'Alger ainsi que des agents de transit, dans des opérations suspectes. C'est du moins ce que rapporte le site «echouroukonline» qui précise que le dossier est actuellement instruit par le juge d'instruction de la première chambre du pôle pénal économique et financier de Sidi M'hamed, qui a ordonné, dans la nuit de mardi à mercredi 31 mai, «le placement en détention provisoire de 13 douaniers, dont une femme, enceinte, 12 agents de transit de la législation douanière, surfacturation,pour évasion fiscale, abus de la fonction d'une manière qui viole les lois, l'acceptation d'un avantage illégal. Et la présentation du chef de l'inspection des services des douanes et le directeur régional du port d'Alger devant le même juge d'instruction. Il y a lieu de convenir que de telles opérations reflètent un changement profond dans l'organisation et dans le fonctionnement de cette institution. Elles renseignent sur la volonté de l'État à baliser les points névralgiques de la relance économique, à travers l'instauration de mécanismes transparents visant à booster les activités dépendantes de l'administration douanière. selon la même source,les faits du dossier, concernant l'importation de voitures de luxe telles que les marques Lamborghini, Porsche, Mercedes et autres, faisant l'objet de factures erronées à travers une réduction importante des montants, qui ont atteint la moitié du prix réel de la voiture, provoquant l'évasion fiscale, afin d'obtenir des réductions de la valeur des droits et droits de douane «TVA-DD». Le mode opératoire se base sur la manipulation de l'article 16 du Code des douanes en occultant, les tarifications données par la référence internationale en la matière, en l'occurrence le système «Argus». La valeur déclarée dans ce cadre constitue une base pour le calcul des droits des redevances obligatoires, qui est le résultat du prix approuvé dans la base de données, à partir de laquelle la valeur de la taxe sur la valeur ajoutée approuvée dans les pays européens, qui équivaut à 20%, est déduite, et le prix du fret maritime y est ajouté. Il faut dire que devant la lutte soutenue contre ces pratiques frauduleuses, qui entravent l'activité du commerce extérieur, la résistance aux changements persiste aveuglément. En dépit des transgressions et infractions commises par les douaniers de tous grades dans le processus initial de dédouanement des voitures et la réduction de leur valeur financière réelle, l'étau se resserre sur ces réseaux mafieux. Ce n'est qu'une question de temps avant de voir des pratiques aussi flagrantes, disparaître sous le poids d'une riposte forte.Cette dernière s'articule autour de l'impératif de réduire à néant les techniques qui consistent à faire passer les véhicules sous douane en zone de dépôt, alors qu'elles ne répondent pas aux textes réglementaires en matière de valeur, de type, ou encore sur le degré de conformité avec les déclarations faites.
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