Paul AUSSARESSES "Je n'ai pas respecté les lois de la guerre " - Archive vidéo INA
Épisode 1/4 : Des survivances glaçantes
Le général Jacques Massu, l'une des figures militaires de la guerre d'Algérie, lors d'une opération militaire au sud de Palestro (Kabylie, 1958) ©AFP - STF / AFP
8 janvier 1957. Massu prend possession d’Alger avec ses parachutistes de la 10ème division. La torture va désormais être au centre de la politique de « pacification ». Combien en ont été victimes en toute légalité ?
- Sylvie Thénault Historienne, directrice au CNRS, spécialiste de la colonisation en Algérie et de la guerre d’indépendance algérienne
- Florence Beaugé Ancienne journaliste au journal Le Monde
- Malika Rahal Historienne, chargée de recherche HDR au CNRS, et directrice de l'Institut d'Histoire du Temps Présent. Elle est spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Algérie
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Attention, certains propos et images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties.
Les 8.000 hommes du général Massu quadrille Alger. Les lieux de torture situés dans certaines des plus belles villas ne désemplissent pas. Paul Aussaresses institutionnalise la torture et la rend légitime et nécessaire avec l’accord tacite du gouvernement français d’alors. Le fervent communiste Henri Alleg, journaliste et ancien directeur du journal Alger Républicain va être un des premiers à dénoncer cette torture systématique. Il va en faire les frais. Il est arrêté le 12 juin 1957 au domicile de son ami Maurice Audin.
Combien d’Algériens en ont été victimes ? Certains ont trouver le courage de témoigner…
Avec le témoignage de Louisette Ighilarhriz et les témoignages posthumes d’Abane Ramdane, militant politique et révolutionnaire algérien, ayant joué un rôle clé dans l'organisation de la lutte indépendantiste lors de la guerre d'Algérie et Henri Alleg, journaliste français, membre du PCF et ancien directeur d'Alger républicain.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-histoire-particuliere/des-survivances-glacantes-8632074
Épisode 2/4 : Aussaresses se met à table
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour apologie de crimes de guerre après la plainte de la Ligue des Droits de l'Homme contre le général Paul Aussaresses (18.05.01) ©Maxppp - BEP/ALAIN AUBOIROUX/LE PARISIEN-Archives du 16 mai 2001
Celui qui va se qualifier lui-même de voyou de la République, décide, 40 ans après la signature des accords d’Évian mettant un terme à la guerre d’Algérie, de tout révéler sur la torture.
- Florence Beaugé Ancienne journaliste au journal Le Monde
- Malika Rahal Historienne, chargée de recherche HDR au CNRS, et directrice de l'Institut d'Histoire du Temps Présent. Elle est spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Algérie
- Marie-Monique Robin Journaliste d'investigation, réalisatrice et écrivain
- Claire Mauss-Copeaux Historienne de la guerre d’Algérie et des violences de guerre
Attention, certains propos et images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties.
D’abord dans Le Monde sous la plume de Florence Beaugé avec qui, petits-déjeuners après petits-déjeuners à la cafétéria du journal, puis avec Marie-Monique Robin, journaliste d’investigation, Paul Aussaresses qui est devenu général, se confie. Il se raconte, de son enfance bourgeoise dans une famille cultivée, à l’Algérie, en passant par son amour des belles lettres, de sa passion pour Virgile et le grec ancien et son amour de cette France coloniale qui ne veut pas perdre, de son héroïsme pendant la Seconde guerre mondiale, de ses actes valeureux de résistance face au nazisme. Puis vient sa formation au SDECE (Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage) et la guerre subversive qu’il va enseigner aux dictateurs d’Amérique du Sud et aux interrogateurs de la CIA (Central Intelligence Agency). À l’aube de sa vie, c’est sans doute l’ennui et le désir de laisser une trace, lui, l’homme de l’ombre, qui le pousse à témoigner.
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