Echec à la grève.
Parti pris et pour cause écrit par le Général Massu...
- En ce qui concerne le déclenchement :
- Les arrestations n'eurent manifestement aucun effet sur le déclenchement lui-même,
les ordres étaient partis, quelques centaines d'arrestations dans toute l'agglomération algéroise
n'y changeaient rien, mais elles influencèrent le zèle des exécutants.
- Les arrestations n'eurent manifestement aucun effet sur le déclenchement lui-même,
Les Algérois commençaient à se dire : « on n'avait jamais vu ça. ».
- D'autres mesures avaient été prises :
Elles tendaient à éviter des sabotages spectaculaires à l'aube du 28.
- Le « quadrillage » mettant en œuvre toute la 10° division était en place.
Les points vitaux pour l'existence d'une grande agglomération urbaine
(sources d'énergie, télécommunications, transports) étaient tenus par les paras.
- Le déclenchement de la grève ne s'accompagna donc d'aucun sabotage ni d'aucune violence.
- C'est surtout au moment de l'exécution que l'on s'aperçut qu'il y avait « quelque chose de changé ».
- Il ne me suffisait pas de « marquer » l'adversaire.
- Il me fallait au minimum le rendre impuissant, au mieux l'utiliser.
- Le « quadrillage » mettant en œuvre toute la 10° division était en place.
- Dès les premières heures du 28, des mesures sont prises pour remettre en marche les grands services publics :
- électricité,
- gaz,
- transports.
Pour y parvenir, il est nécessaire de neutraliser les piquets de grève, ramener au travail les grévistes.
.
- Neutraliser les piquets de grève ne fut pas difficile :
Aucun ne revendiqua la palme du martyre.
Nulle part les paras n'eurent besoin des sommations prévues par les règlements.
En règle générale, l'expression simpliste : « Allez, dégagez ! » suffit amplement.
- Pour remettre au travail les grévistes :
il n'y avait, le plus souvent, qu'à aller les chercher.
Il était facile de trouver, dans les bureaux de direction des grands services, les adresses des membres
du personnel. Une liste en était dressée, puis répartie entre des équipes de paras montées sur camions.
- « Est-ce ici qu'habite Mohamed ben Untel, conducteur de tramway ?
Oui, Monsieur, au bâtiment 3 de l'H.L.M., escalier B, 68 étage. »
- « Est-ce ici qu'habite Mohamed ben Untel, conducteur de tramway ?
- Le camion s'arrêtait au bas de l'escalier B.
Première galopade des paras dans l'escalier. Le sous-officier frappait à la porte de M. Mohamed.
Le gréviste en savates, trônait au milieu de sa marmaille, qui n'était pas allée à l'école.
« Allez, Mohamed, prend ta casquette de conducteur et en route. »
Nouvelle galopade pour descendre l'escalier.
Plus d'un gréviste, à vrai dire, descendit cet escalier sur les fesses,
mais très peu résistèrent véritablement, quitte à « perdre la figure » devant leur femme,
leurs gosses et les voisins.
- Au bout de quelques heures, tous les grands services publics marchaient,
cahin-caha peut-être, mais ils marchaient.
- En même temps
commençait un contrôle systématique de l'agglomération, dans le but de rétablir au maximum
une activité normale, et aussi de neutraliser ceux qui s'y opposeraient.
- Comme la réquisition des personnels clés des grands services publics, tout se passe « au pas de course ».
- L'ouverture forcée des magasins et des marchés fut l'une des opérations les plus spectaculaires
de la journée, opération simple dans certains cas.
Retrouvé par les paras :
- le commerçant, gréviste malgré lui, ne pouvait que lever le rideau de fer de son magasin.
Vis-à-vis du F.L.N., plus tard, il pourrait invoquer l'excuse d'avoir agi sous la contrainte.
- Si le commerçant, trop bien caché, n'était pas retrouvé, ou s'il avait malencontreusement
égaré la clé du rideau de fer :
Les choses ne traînaient pas, aucun rideau de fer ne résistait à une traction exercée par
un camion militaire ( le bon vieux G.M.C. ) démarrant en marche arrière.
- le commerçant, gréviste malgré lui, ne pouvait que lever le rideau de fer de son magasin.
- L'ouverture forcée des magasins et des marchés fut l'une des opérations les plus spectaculaires
.
- A l'Arba, gros village de la Mitidja, proche d'Alger,
le colonel Argoud, commandant le sous-secteur, décida, m'a-t-on raconté, dès les premières heures du jour
de ce même 28 janvier 1957, de prendre des mesures spectaculaires contre les commerçants grévistes.
- Accompagné de quelques officiers et suivi d'un blindé de son régiment, le 3° chasseurs d'Afrique.
Le Colonel Antoine Argoud.
il s'avança sur la grande place du village.
Tous les rideaux de fer des magasins étaient baissés.
Au milieu de la place, il s'arrêta puis, d'une voix forte,
donna l'ordre d'ouvrir ces rideaux.
Comme aucun rideau ne se levait, il dit alors, en substance :
« Vous l'aurez voulu
La colère du ciel va s'abattre sur vous. »
- Concluant ainsi son avertissement, il fit un geste :
Le blindé, qui attendait, lâcha un obus sur le rideau de fer placé devant lui.
Il y eut un vacarme épouvantable et une pluie de débris.
« Vous l'avez voulu . », ajouta Argoud, très digne.
- Accompagné de quelques officiers et suivi d'un blindé de son régiment, le 3° chasseurs d'Afrique.
- Cependant, son adjoint le tirait par la manche et lui murmurait à l'oreille :
- «
- . »
- Il avait, effectivement, été atteint par un petit ricochet.
- Ce jour-là,
- .
Les grands services étant en route :
- Les paras entamaient une patiente chasse aux suspects.
- Tous les chantiers sur lesquels se trouvaient des grévistes étaient contrôlés.
Il n'était pas facile de déterminer quels étaient, parmi les grévistes, ceux qui avaient un rôle actif.
En règle générale, les contrôles d'identité ne soulevaient aucune protestation.
Souvent l'attitude des grévistes ne comportait pas d'hostilité.
Il était exclu de leur demander : « qui est le chef, ici ?. »
- Mais quand, sur un chantier de construction, le sous-officier para identifiait,
après contrôle des papiers :
- douze maçons et un chômeur ( bien habillé ),
Il n'hésitait pas à « embarquer » le chômeur, qui prenait le chemin du camp de Ben-Aknoun.
- douze maçons et un chômeur ( bien habillé ),
- Tous les chantiers sur lesquels se trouvaient des grévistes étaient contrôlés.
- La conséquence essentielle de cette grève fut de donner aux parachutistes des responsabilités
bien plus vastes que celles prévues à l'origine.
.
http://algeroisementvotre.free.fr/site0301/bataille/massu004.html
.
Les commentaires récents