Nous avons été superbement manipulés. La foule guerrière que nous formions a été retournée comme une crêpe.
Nous avons tous subi une grave déconvenue, nous n'avons rien gagné dans cette révolte de laquelle nous espérions beaucoup. Ainsi n'avons-nous point cru que le coup d' Etat du 13 mai avait réussi ? Certes, il avait réussi mais les bénéfices de la révolte nous ont filé entre les doigts. Le Général n'aura jamais un mot de compassion ni en public ni en privé pour le sort du million de Français rapatriés d'Algérie en juillet 1962 suite à la non-application des Accords d'Evian par la partie algérienne.
Accueil des réfugiés d'Alger, des Deux-Moulins, des Bains-romains, de la Pointe-Pescade et Cap Caxine, de Baïnem, de Guyotville et La Madrague, de Staouéli, de Sidi-Ferruch,de Zéralda, de Fouka, de Daouda-marine, de Castiglione, de Chiffalo et Bou-Haroun, de Bérard, de Marengo,de Tipasa...
Tant de petites villes, de villages où nous étions heureux.
Nous avons débarqué la rage au cœur et en quelques années, nous avons fait notre place au soleil. En France nous avons presque tous réussi notre vie professionnelle. Bien sûr que les fainéants sont restés des fainéants et des chômeurs professionnels des chômeurs de longue durée. Une toute petite minorité.
Nous avons débarqué la rage au cœur et en quelques années, nous avons fait notre place au soleil. En France nous avons presque tous réussi notre vie professionnelle. Bien sûr que les fainéants sont restés des fainéants et des chômeurs professionnels des chômeurs de longue durée. Une toute petite minorité.
Mais le 27 juin, au moment où le drame algérien semble toucher à sa fin, Robert Boulin commet une erreur de jugement fatale, en déclarant « qu'entre le 1er juin et le 26 juin, il a été enregistré 169.000 retours vers la métropole. Ce nombre de passages correspond exactement à celui des départs de juillet 1961. Ce sont donc bien des vacanciers, jusqu'à ce que la preuve du contraire soit apportée »
Regardons sur la photo ci-dessous le bon Robert Boulin qui dépendait du secrétariat d'Etat des Rapatriés alors qu'il visitait les camps de vacanciers. Robert Boulin a été assassiné le 30 octobre 1979 après des années de bons et loyaux services. Il a été retrouvé le corps baignant dans la Mare au diable.
Il est écrit sous la photo :
La Rouguière, août 1962 : Des villages de tentes ont été dressés pour accueillir les réfugiés. Ci-contre
Visite de Robert Boulin
Le Nouvel Observateur, lisons :
La délégation régionale des rapatriés de Marseille, dépendant du secrétariat d'Etat des Rapatriés alors dirigé par Robert Boulin, n'a par ailleurs prévu, au tout dernier moment, que deux centres de transit : l'hôtel Bompard, à Endoume, et la cité HLM de la Rouguière, réquisitionnée alors que sa construction n'est pas entièrement achevée. Dans les appartements qui n'ont pas encore de portes, sur des lits de camp fournis par l'armée, on ne pourra cependant entasser plus de 3 000 personnes à la fois.
« Au total, seuls 90 000 rapatriés, sur les 450 000 qui ont débarqué à Marseille en 1962, ont pu être pris en charge par les autorités, souligne l'historien marseillais Jean- Jacques Jordi, qui est le meilleur spécialiste de l'histoire des rapatriés d'Algérie (lire p. IX). Les autres ont été contraints de se débrouiller par eux-mêmes, et d'aller à l'hôtel, même si certains ont aussi pu compter sur la solidarité des associations. »
Mais le 27 juin, au moment où le drame algérien semble toucher à sa fin, Robert Boulin commet une erreur de jugement fatale, en déclarant « qu'entre le 1er juin et le 26 juin, il a été enregistré 169.000 retours vers la métropole. Ce nombre de passages correspond exactement à celui des départs de juillet 1961. Ce sont donc bien des vacanciers, jusqu'à ce que la preuve du contraire soit apportée »
Regardons sur la photo ci-dessous le bon Robert Boulin qui dépendait du secrétariat d'Etat des Rapatriés alors qu'il visitait les camps de vacanciers. Robert Boulin a été assassiné le 30 octobre 1979 après des années de bons et loyaux services. Il a été retrouvé le corps baignant dans la Mare au diable.
Il est écrit sous la photo :
La Rouguière, août 1962 : Des villages de tentes ont été dressés pour accueillir les réfugiés. Ci-contre
Visite de Robert Boulin
Le Nouvel Observateur, lisons :
La délégation régionale des rapatriés de Marseille, dépendant du secrétariat d'Etat des Rapatriés alors dirigé par Robert Boulin, n'a par ailleurs prévu, au tout dernier moment, que deux centres de transit : l'hôtel Bompard, à Endoume, et la cité HLM de la Rouguière, réquisitionnée alors que sa construction n'est pas entièrement achevée. Dans les appartements qui n'ont pas encore de portes, sur des lits de camp fournis par l'armée, on ne pourra cependant entasser plus de 3 000 personnes à la fois.
« Au total, seuls 90 000 rapatriés, sur les 450 000 qui ont débarqué à Marseille en 1962, ont pu être pris en charge par les autorités, souligne l'historien marseillais Jean- Jacques Jordi, qui est le meilleur spécialiste de l'histoire des rapatriés d'Algérie (lire p. IX). Les autres ont été contraints de se débrouiller par eux-mêmes, et d'aller à l'hôtel, même si certains ont aussi pu compter sur la solidarité des associations. »
Arrivée des réfugiés à Marseille
Marseille, tais-toi Marseille,
tu cries trop fort
Je n'entends pas les voiles
qui claquent dans le port...
Le Nouvel Observateur
L'hostilité des dockers, des chauffeurs de taxi...
Certains Marseillais témoignent donc leur solidarité aux rapatriés. Mais ils restent minoritaires.
Au sein du Comité de liaison, les syndicats brillent ainsi par leur absence. Et notamment la CGT, alors toute-puissante à Marseille. « Les communistes ont d'emblée affiché une forte hostilité à l'égard des rapatriés d'Algérie, collectivement accusés d'être autant de gros capitalistes, de racistes qui avaient fait «suer le burnous», et méritaient ce qui leur arrivait », explique Jean-Jacques Jordi. Sur le port, à l'été 1962, les dockers, tous encartés CGT, ont ainsi peint sur des banderoles des messages de bienvenue tels que « Pieds-noirs, rentrez chez vous » ou « Les pieds-noirs à la mer ». Débarquant des milliers de caisses contenant du mobilier et d'autres biens en provenance d'Algérie, les employés du port en dérobent près du quart, et laissent pourrir dans l'eau une bonne partie du reste, détruisant ce qui constitue à leurs yeux une opulence mal acquis
Mais les militants communistes n'ont pas le monopole des mauvaises pratiques enregistrées à l'encontre des rapatriés en cette année 1962. Les taxis, qui se pressent aux abords du port et de l'aéroport, augmentent ainsi leurs tarifs de façon abusive. C'est aussi le cas de nombreux hôteliers, dont les établissements ne désemplissent pas : fin juillet, il ne reste à Marseille qu'une cinquantaine de chambres disponibles, sur les 12 500 que compte alors la ville. Pour les pieds-noirs, qui en occupent la plupart, les tarifs ont souvent doublé, voire triplé, par rapport aux mois précédents. De même, bien des agences immobilières augmentent les prix des locations ; certaines vont jusqu'à faire payer le pas-de-porte aux nouveaux arrivants, quand elles ne refusent pas tout simplement de louer aux pieds-noirs.
https://de-l-amiraute-a-tipasa.skyrock.com/3181797715-Et-puis-un-jour-ce-fut-la-fin.html
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