De la part de Gérard Stagliano, un ancien des Deux Moulins :
"Oui, je confirme, depuis l'Amirauté, on traversait d'abord les quartiers de Nelson, de la Consolation puis Saint-Eugène centre et ensuite les communes qui en faisaient partie : Deux-Moulins, Bou Amar/La Vigie, La Pointe Pescade, Les Horizons Bleus/Miramar, Bains-Romains, Baïnem puis Cap Caxine et enfin Guyotville."
"Oui, je confirme, depuis l'Amirauté, on traversait d'abord les quartiers de Nelson, de la Consolation puis Saint-Eugène centre et ensuite les communes qui en faisaient partie : Deux-Moulins, Bou Amar/La Vigie, La Pointe Pescade, Les Horizons Bleus/Miramar, Bains-Romains, Baïnem puis Cap Caxine et enfin Guyotville."
On vit avec ses souvenirs, soit mais je puis dire quand même que ces cabanons sont gravés dans ma mémoire tout comme le stade de l'Association Sportive de Saint Eugène.
Deux agglomérations qui semblaient imbriquées l'une dans l'autre et je n'ai jamais fait la différence. Du temps de ma première jeunesse, mes parents avaient loué une petite maison aux Deux-Moulins et ils m'en parlèrent longtemps. Pour eux, le souvenir était intact. J'ai bien retrouvé deux vieilles photos prises avec un appareil de l'époque, elles sont mauvaises et elles n'intéresseront personne. En revanche ces deux photos de Gérard sont agréables.
Voilà ce que je peux écrire : "C'est encore le printemps 1962, ce n'est pas l'indépendance, nous sommes encore chez nous, le ciel est plus bleu et les couleurs plus vives, ce sont les Deux-Moulins fixés depuis le balcon du 3e étage de l'immeuble Portelli que nous habitions au lieudit le Plateau, à 1 km pointé des Deux-Moulins et ce sont les rochers que nous fréquentions l'été pour nos baignades."
"C'est le même paysage, ou peu s'en faut, mais en mai 2005 et 43 ans sont passés sur nos vies, les belles verrières de la villa Fassina ont été murées et les murs décrépis. La photo est prise depuis la terrasse de l'immeuble faute d'avoir pu visiter l'appartement qui était désert et fermé à double tour. La villa ne notre ami Marco s'est écroulée et seuls quelques gravats attestent encore de sa présence, même les rochers sont couverts d'algues vertes, pollution ou quoi ? Mais le ciel et la mer sont toujours aussi bleus. C'était la première chose que nous allions voir au réveil, quel temps faisait-il, la mer était-elle belle et accueillante ?"
En voilà une autre de photo, ce que nous apercevions en nous mettant sur le balcon, côté mer, il y en avait un autre côté colline. "C'était notre plage, elle s'appelait à notre époque, la plage de l'Indépendance avec de g. à d. le grand rocher, le camembert le plus au large au milieu et le rocher plat enfin le gros rocher à la pointe duquel on aperçoit encore des briques sur lesquelles on avait fixé un madrier qui nous servait de plongeoir et sous les ordres de Noël Segond, avec son inaltérable accent marseillais, nous apprenions à effectuer des sauts de l'ange, des sauts carpés et des "mauresques" en tombant dans le carré d'eau, que cernent les 3 rochers en clair la "piscine", où nous organisions des matches de water-polo. Et le soir quand les gars de Bab-el-Oued revenaient à pieds par le boulevard, ils s'étaient baignés aux deux-Moulins et à sa plage Lebhar, nous faisions des concours de plongeons depuis ledit madrier et ils s'accoudaient au boulevard pour nous admirer.
C'était le bon temps d'une jeunesse follement insouciante. Et tu ne me croiras pas, aujourd'hui cette plage de l'Indépendance ne s'appelle plus comme cela mais la plage Gomila, qu'ils écrivent Goumila. Quand on leur a demandé pourquoi, ils nous ont répondu que c'était le nom d'un pécheur espagnol qui était toujours là et taquinait les "blaouettes" (les petits mulets ou muges). Et ce René Gomila a vraiment existé, puisque c'est mon grand oncle maternel, le cousin germain de maman."
Quant à René Gomila, tu verras sa photo dessous, elle date de 1957 ! Et la villa de Marco effondré est encore debout au-dessus de sa tête, l'escalier par lequel nous descendions à la mer, la longe. Et mon immeuble juste derrière dont on voit deux ou trois balcons à gauche.
Un ami nous écrit :"Aujourd'hui je pêche sur ce rocher et il s'appelle ..." J'ai effacé le commentaire sans le vouloir. Voulez-vous nous le renvoyer. Merci. Marc Boronad
La célèbre équipe de volley-ball des Deux-Moulins.
les noms de g. à d. sont : 4. Alain Bellan, 2. Ahmed Azi, 1. Gérard Stagliano, 8. Jacques Lina, 6.Louis Bec, 3.Marc Stagliano, 5. Richard Llorens.
les noms de g. à d. sont : 4. Alain Bellan, 2. Ahmed Azi, 1. Gérard Stagliano, 8. Jacques Lina, 6.Louis Bec, 3.Marc Stagliano, 5. Richard Llorens.
Voici la Grande Terrasse des Deux-Moulins.
Avant la guerre de 19339-1945, le tout Alger venait à "La Grande Terrasse" aux Deux-Moulins pour les noces. Ses deux immenses salles de danse, avec orchestre en mezzanine, donnant sur la mer avait la côte. Sans compter que le propriétaire M. Bellan était un cuisinier renommé ayant officier à Ottawa et New-Yorh où étaient nés ses deux enfants Pierre et Paul. Après la guerre, elle ferma brusquement après le décès de Madame Bellan mère qui tenait l'établissement pendant que son époux était aux fourneaux. Les salles closes devaient ensuite servir de vestiaires au club de volley-ball de l'O.D.M créé par Pierre Bellan en 1947. Quelques mois avant l'indépendance les deux salles furent détruites et un immeuble assez laid fut construit à leur emplacement.
Gérard Stagliano
Aux Deux-Moulins, l'école dite du château était une institution. Admirons donc le château dans toute sa splendeur.
Martial Mélis-Granval est né dans le château école des Deux-Moulins. C'est d'ailleurs lui que l'on voit sur le balcon avec son grand père propriétaire du dudit château et qui en a ensuite fait offrande à la ville de Saint-Eugène. La ville qui avait décidé de le transformer en école. Nous verrons Martial un peu plus loin sur les quais de l'amirauté.
Voilà ce qu'il en reste... elle était située à côté de l'Hôtel de La Sirène où résidait le général de Gaulle et le gouvernement français en 1940, hôtel qui a totalement disparu ainsi que toutes les villas, nombreuses, qui l'entouraient.
Nous ne publierons point la photo du château car elle vous fera mal au cœur. J'ai fait paraître en d'autres temps une photo de la villa Lung au Clos-Salembier et les réactions ont été nombreuses et douloureuses. Le site Le Clos-Salembier existe toujours et compte de nombreux visiteurs (aujourd'hui 12 février 2013, il a été vu 60306 fois!). Les Editions Alan Sutton en ont publié un livre dans la collection Mémoire en Images.
Encore les Deux-Moulins
Chaque fois que nous passions aux Deux-Moulins pour nous rendre vers notre villa de La Madrague, papa désignait le restaurant Le Pavillon bleu perché sur la montagne et il s'exclamait :
-C'était le restaurant de mon père. Le casino était par là. C'est ici que j'ai passé mon enfance.
La Pointe Pescade
Encore une vue de la Pointe Pescade pour nous faire rêver. Quelle escapade !
https://de-l-amiraute-a-tipasa.skyrock.com/
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