Le tournage de cette mini-série débute ce 17 avril. Elle reprendra la trame du best-seller de Camus, adaptée à l’époque du Covid-19, avec à l’affiche Hugo Becker, Frédéric Pierrot et Sofia Essaïdi.
Libre adaptation du roman à succès d’Albert Camus « la Peste », paru en 1947, le projet de mini-série créé par Georges-Marc Benamou et réalisé par Antoine Garceau (« Dix pour cent », « Salade grecque ») débute son tournage dans le sud de la France ce lundi 17 avril. Pour cette version 2023, les créateurs ont décidé de déplacer le récit loin de l’Algérie du début des années 1950 : cap sur une ville du sud de la France et l’an 2029.
A peine sortie de la pandémie de Covid-19, l’humanité est de nouveau menacée lorsqu’un variant du bacille de la peste baptisé YP2 est découvert. En cette année 2029, une ville du sud de la France est mise en quarantaine pour éviter tout risque de propagation du virus au reste du pays. Faute de traitement, un « plan D » aux mystérieux et monstrueux ressorts va alors être mis en œuvre par le gouvernement central.
Construit en quatre épisodes, le projet de la série avait été dévoilé il y a plus de deux ans, par France Télévisions. « C’est une audace à laquelle on croit, dans le contexte actuel […] de montée des radicalités de toutes parts et de crise sanitaire », avait alors expliqué Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des antennes et des programmes. Le casting de cette épopée dystopique quoique familière a été révélé à l’occasion du festival Canneseries : Frédéric Pierrot (psy acclamé dans « En thérapie ») dans la peau du docteur Rieux, Hugo Becker qui incarnera le journaliste Sylvain Rambert, Sofia Essaïdi ou encore Judith Chemla.
Un miroir de notre société contemporaine
Pour les créateurs de la série, « la Peste », cruellement d’actualité, permet de faire le pont entre des situations fictives – imaginées par Camus il y a plus de soixante-dix ans - et ce que le monde a connu à partir de janvier 2020. « “La Peste”, c’est une métaphore, une parabole, qui permet d’aborder de multiples sujets, comme le totalitarisme, le racisme, la télésurveillance, le contrôle de plus en plus présent », explique l’acteur Hugo Becker. Plus qu’une mise en tension au point de vue sanitaire, la mini-série a pris le parti de traiter toutes les déficiences que de telles pandémies révèlent mais aussi les dérives qu’elles occasionnent.
Ancrée dans notre époque, cette nouvelle version fera la part belle aux femmes, quasiment absentes de l’œuvre originale. De nouveaux personnages, majoritairement féminins feront donc leur entrée. On retrouvera une pianiste engagée dans la lutte contre le virus, Lucie Ferrieres (jouée par Judith Chemla) ou encore une infectiologue lanceuse d’alerte, Laurence Molinier (incarnée par la chanteuse devenue actrice Sofia Essaïdi).
C’est la troisième adaptation visuelle de l’œuvre culte d’Albert Camus. Le roman avait déjà été adapté deux fois au cinéma. D’abord en 1992 par le réalisateur argentin Luis Puenzo, puis en 2010 par le cinéaste québécois Kim Nguyen sous le titre « la Cité ».
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https://www.nouvelobs.com/culture/20230417.OBS72282/la-peste-d-albert-camus-sera-adaptee-en-serie.html#
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