À la porte de Clignancourt, à Paris, l'inauguration de la place des Tirailleurs-Sénégalais avec les anciens tirailleurs âgés de plus de 90 ans, le 10 mars 2023. © Sylvie Koffi / RFI
C’est aujourd’hui que neuf tirailleurs sénégalais font leur retour, depuis l’agglomération parisienne, à destination de la terre natale. Comme le signale le vénérable quotidien sénégalais Le Soleil, « ces hommes âgés de 85 à 96 ans, ayant servi dans l’armée française notamment durant les guerres d’Indochine et d’Algérie, étaient jusqu’ici contraints de vivre en France au moins six mois par an pour bénéficier d’une pension de retraite ». Arrivée prévue des héros du jour, à 14h30, « à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass », indique ce quotidien dakarois.
Ces vétérans sont venus victorieusement à bout de leur bras de fer avec l'administration française pour la reconnaissance de leurs droits. Ils vont désormais pouvoir vivre en terre africaine en conservant leur minimum vieillesse de 950 euros par mois.
Et c’est au garde à vous que L’Observateur Paalga salue ces neuf « héros de l’histoire, de l’humanisme et de la justice », se réjouissant qu’enfin « La France exorcise les démons de son histoire coloniale » à travers celle de « ces braves soldats qui remportent la dernière bataille, mais combien importante, de leur vie ! La bataille de vivre libres parmi les leurs, dans leur pays natal, débarrassés de cette chaîne honteuse de la résidence alternée […] entre l’Afrique et l’ancienne métropole afin de bénéficier de leur pension de retraite ».
Et L’Observateur Paalga de raconter le « véritable parcours du combattant pour ces survivants de plusieurs guerres », tout en dénonçant « le mur de la honte que constituaient les différences de traitement entre anciens combattants français ». Pour L’Observateur Paalga, pas de doute, « nos ancêtres les Gaulois balaient devant leur porte avec le retour au village, en terre d’Ebène » de ces neuf « héros ».
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M23, cantonnement en trompe-l’œil
En RDC, l’armée s’est bien gardée de réoccuper le groupement Tongo après le retrait du M23. Tordant le cou à de fausses informations circulant sur des réseaux sociaux, les FARDC, les Forces armées de la République démocratique du Congo, assurent « n’avoir déployé aucun militaire à Kishishe, ni à Bambu, ni dans le reste du groupement Tongo, au territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), des zones jadis occupées par les rebelles du M23 », énonce Radio Okapi.
Les autorités congolaises dénonçant le massacre de plusieurs dizaines de civils, il y a environ une semaine dans ce-même territoire de Rutshuru, Radio Okapi rapporte les déclarations du porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, assurant que les FARDC « sont une armée nationale, respectueuse du droit international humanitaire » et accusant « le M23 et leurs alliés de […] chercher à se repositionner encore dans les différentes positions qu’ils avaient fait semblant de quitter ».
Bédié-Gbagbo, l’Alliance dans les starting-blocks
En Côte d’Ivoire, l’alliance PDCI-PPA-CI est bientôt de nouveau en marche. Dans le cadre de la « 16e tribune du PPA-CI », hier, à Abidjan, le porte-parole du PPA-CI Justin Koné Katinan, a annoncé l’ouverture « très bientôt » prochaine des discussions avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) « pour finaliser les alliances en vue des prochaines échéances électorales », signale le quotidien indépendant ivoirien Soir Info.
« L’alliance fonctionnera dans chaque circonscription avec le meilleur candidat qui peut faire gagner et c’est ce candidat qu’on désignera », a assuré Justin Koné Katinan, signale Soir Info.
Bédié-Gbagbo-Ouattara, les doyens
Quant aux trois grands leaders de la vie politique ivoirienne, ils sont l’objet, ce matin, de toutes les attentions de WakatSera, lequel quotidien burkinabè les compare à trois « Joe Biden en attente de 2025 » !
Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, puisque c’est d’eux trois dont il s’agit sous la plus de ce journal ouagalais, « s’apprêtent à jauger leurs forces dans l’arène électorale, assure WakatSera. En attendant que Joe Biden, qui, du haut de ses 80 piges, compte défendre son fauteuil présidentiel en 2024 soit positionné à cet effet, si les Démocrates ne le mettent pas à la retraite forcée, les leaders de la politique ivoirienne s’affronteront déjà le 2 septembre prochain, par municipales et régionales interposées. Ensuite […] Alassane Ouattara, 81 ans, retrouvera probablement son "cher aîné", Henri Konan Bédié, 89 ans le 5 mai, et son "cher cadet, Laurent Gbagbo, 78 ans le 31 mai, dans la course à la présidentielle de 2025" ».
Le casting de la prochaine élection présidentielle étant ainsi, par voie de presse, prédit WakatSera, tout en étant plongé dans sa très prédictive boule de cristal, admet toutefois que « la Côte d’Ivoire est loin de détenir la palme d’or des dirigeants du 4e âge ! Le Cameroun qui a fêté, en février, les 90 ans officiels de Paul Biya, l’inusable locataire, pour ne pas dire l’éternel propriétaire du palais d’Etoudi, peut se targuer de figurer en pole position dans le classement ! […] Et ce n’est, sans doute pas à la Côte d’Ivoire d’après Feu Félix Houphouët Boigny, qui a traversé des zones de fortes turbulences marquées par un coup d’État, une rébellion et des violences post-électorales aux allures de guerre civile, qu’il faut en conter ! », complète ce quotidien ouagalais.
bert Navarro
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