Soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, Le Progrès propose, dans son nouveau hors-série, une lecture lyonnaise des événements qui ont opposé indépendantistes algériens et partisans de l’Algérie française.
Lyon-Algérie 1954-1962 raconte l’Algérie depuis la conquête jusqu’à la révolte, et notamment l’impact de la guerre sur l’agglomération lyonnaise.
Après l’ouverture en métropole du second front, en 1958, Lyon plonge au cœur du conflit, des luttes fratricides et de la répression, mais aussi des solidarités franco-algériennes et des mobilisations républicaines.
Déjà une importante communauté algérienne à Lyon avant la guerre
Depuis le débarquement des troupes françaises sur la plage de Sidi-Ferruch, le 14 juin 1830, alors que le territoire de l’actuelle Algérie est sous régence ottomane depuis trois siècles ; jusqu’à la révolte, en passant par la montée en puissance du nationalisme algérien : ce livre retrace les faits marquants de ce combat qui durera huit ans. Lorsque la guerre de décolonisation éclate en 1954, Lyon accueille une importante communauté algérienne. La population immigrée devient alors un enjeu majeur pour les factions armées des deux organisations indépendantistes rivales que sont le FLN (Front de libération nationale) et le MNA (Mouvement national algérien).
Le soutien des Lyonnais
Alors que le système judiciaire se durcit, davantage à Lyon que sur le reste du territoire national, la région lyonnaise s’illustre dans le soutien des habitants aux Algériens qui se battent pour l’indépendance.
L’engagement des milieux chrétiens, notamment des catholiques sociaux, ainsi que la mobilisation du collectif des avocats lyonnais, pour la préservation des droits de la personne en temps de guerre, seront déterminants.
Puis lorsqu’en 1962, les violences s’aggravent en Algérie, plus de 600 000 pieds-noirs affluent sur le territoire métropolitain, dont 42 000 dans le Rhône (entre 1962 et 1968), parmi lesquels 38 000 dans l’agglomération lyonnaise et 15 000 à Lyon. L’arrivée massive de rapatriés dans la région fera l’objet d’une politique d’accueil particulièrement bienveillante de la part de la municipalité au moment où les premiers grands ensembles sortent de terre.
L’impact sur l’urbanisme
La mise en perspective de ces différents facteurs explique également comment la ville est devenue la métropole d’aujourd’hui. Aux prémices des années 1950-1960, la construction d’immeubles dans les quartiers de Lyon et en périphérie permettra de loger les rapatriés et les travailleurs d’Afrique du Nord cantonnés jusqu’alors dans des bidonvilles.
160 photographies et documents d’époque inédits, issus des archives du Progrè s et des fonds des archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon, illustrent cet ouvrage où les témoignages et les repères historiques sur les événements lyonnais permettent de mieux comprendre la complexité de cette guerre. Un ouvrage de 130 pages au service de l’histoire et de la mémoire.
Lyon-Algérie 1954-1962 , 130 pages, 22 €. Boutique en ligne : https://bit.ly/lyon-algerie
Par Hier à 15:36 | mis à jour hier à 15:39
-https://www.leprogres.fr/societe/2022/11/30/lyon-et-la-guerre-d-algerie-nouveau-hors-serie-du-progres
.
.
.
.
Les commentaires récents