Le régime iranien a procédé ce lundi à une deuxième exécution liée au mouvement de protestation qui embrase le pays depuis trois mois. Selon Amnesty International, 27 personnes, arrêtées depuis le début des manifestations, risquent le même sort.
Ainsi en Iran, le processus inéluctable de la mise à mort des manifestants, dans ce régime martial qu’est devenue la République islamique, est enclenché. Et pour la deuxième fois en quelques jours, Téhéran a procédé lundi 12 décembre à une exécution liée au mouvement qui agite le pays depuis trois mois. C’est en public, dans la ville de Machhad (nord-est), que Majidreza Rahnavard a été pendu. Le 8 décembre, à l’aube, c’était Mohsen Shekari, 23 ans, qui était exécuté.
Le 5 décembre, les pasdarans (gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime) avaient félicité le pouvoir judiciaire pour « sa fermeté » et l’avait encouragé à accélérer les procédures à l’encontre des manifestants accusés de « corruption sur terre » ou d’« inimitié à l’égard de Dieu ». Deux concepts juridiquement flous qui permettent de condamner à mort à l’issue de procès expéditifs. Selon Amnesty International, 27 personnes, dont trois mineurs arrêtés pendant la contestation, attendent leur exécution. Au moins 450 civils ont été tués dans les rues et le nombre des « disparus » s’allonge…
On savait que la République islamique n’était plus, depuis un certain temps déjà, la République des mollahs. Que le turban blanc du Guide suprême, Ali Khamenei, n’arrivait plus à dissimuler les képis des gardiens de la révolution. Et que l’Iran, comme la Russie ou la Turquie, organisait la mise à mort à l’étranger de ses opposants. Ce qu’on savait moins, c’est que son gouvernement avait intensifié dans des proportions inquiétantes ses projets d’assassinat et de kidnapping contre des personnalités occidentales. Le « Washington Post » a ainsi révélé que plusieurs ex-membres du gouvernement américain auraient été visés, comme en France Bernard-Henri Lévy. Avec toujours les mêmes méthodes de barbouzes : des agents qui proposent une somme importante à des dealers en échange d’un crime.
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