Thébaïde
Quand on n’a plus rien que sa solitude
Le soir venu apparaît le déclin
On trinque avec l’oubli de ses habitudes
Cherchant une épate pour fuir son chagrin.
Et puis soudain on évoque l’ancien temps
Qui nous a vu gravir les marches du succès
Grisé par la gloire, et, presque insolent
On toise les autres d’un regard agacé
Que de titres, d’honneur et de promotions
Paradant de faste, jusqu’à l’arrogance
En faisant fi des règles de la tradition
Qu’oblige notre rang à plus de bienséance
De cette époque lointaine et révolue
Mon cœur contrit, rappelle ses souvenirs
De tristes regrets, du trajet parcouru
Implorant le pardon pour se repentir.
A l’orée de mon âge, vaincu par les ans
Tel un vieil arbre aux branches dégarnies
Je ressasse ma vie, passé et présent
Suivant à la trace l’ancien chemin pris
NOUBA DU HOGGAR
Paysages sublimes, couleurs de l’ocre qui exsude.
Vide absolu ou s’égrène le bruit du silence.
Murmures des friselis du sable en mouvance
Chaudes caresses du simoun, mer de solitude.
Lumière écarlate ou l’ombre fuit ses habitudes
Ciel et glèbe flamboient sur les sentes de l’errance
Et le reg soupir son mirage de nuances
Faste du Hoggar ! Romance du tindi en prélude
Tassili seigneur des hommes bleus du désert
Farouches guerriers, poètes au langage disert
Les yeux sont en extase devant tant de splendeur
Tandis que le cœur languide s’enivre de l’oubli
Le temps se meut, s’effrite, le soir pose sa candeur
La nuit annonce la fête de l’Ahaggar en folie.
L’héritage de la Paix
O mon fils ! écoute le bruit sourd des canons
CC’est la mort qui dévale le long des terres brûlées
Regarde ces pleutres soldats qui violent nos maisons
Pense à nos rêves d’antan qui se sont écroulés.
C’est la guerre mon fils ! inique et cruel démon
Sa douleur est atroce, tant est féroce son fléau
Sombre qu’elle est , grande et lâche est sa déraison
Elle ne fait ni vainqueur , ni vaincu, ni héros.
Entend mon fils ! ces cris qui déchirent le silence
Venant des épouses navrées et des mères éplorées
Apprend à bon escient que la pire des souffrances
Et le plus souvent un livre de sagesse avérée.
Prend acte fils !que l’histoire est la maîtresse du temps
Nul ne ressent l’ardente braise d’un cœur mortifié
Et lorsque coule sur des joues des larmes d’innocent
Alors renonce à ta haine que tu dois étouffer.
Tresse une couronne de Paix de rameaux d’olivier
Indique la voie céleste à la blanche Colombe
Pour que vit en concorde l’espoir recouvré
ainsi je peux reposer en paix dans ma tombe.
Mohamed El-ouahed
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