Environ 200 personnes étaient présentes ce samedi matin pour protester contre le projet de la municipalité de Perpignan de nommer une esplanade de la ville en hommage à Pierre Sergent, ancien député FN des Pyrénées-Orientales et un des chefs de l'OAS.
"Une injure aux familles des victimes", "une tentative de dédiabolisation de l'OAS", "un activisme pro-Algérie française", "une démarche révisionniste". La colère de la trentaine d'organisations politiques, syndicales, associatives, majoritairement de gauche, à l'origine de la mobilisation, s'est fait entendre, ce samedi 29 octobre. Environ 200 personnes ont répondu à leur appel, pour s'opposer au projet de Louis Aliot, maire de Perpignan, de baptiser une esplanade en l'honneur de Pierre Sergent, ancien député FN des P. -O., mais aussi, et c'est bien là le problème des opposants au projet, chef de l'organisation armée secrète, qui a notamment créé la branche métropolitaine de l'organisation. "L'OAS a fait 70 morts en France", s'indignent les opposants.
Après s'être rassemblés sur la place Molière, les manifestants se sont rendus sur l'esplanade en question, qu'ils ont décidé d'eux-mêmes baptiser. Une pancarte au nom de Maurice Audin, mathématicien, militant de l'indépendance algérienne, et torturé et tué en 1957 en Algérie a été installée.
Les manifestants se sont également interrogés sur les motivations du maire Louis Aliot : "Il y a une volonté d'instrumentaliser Perpignan dans la course à la présidence du RN pour montrer qu'il est le meilleur défenseur des fondamentaux du parti d'extrême droite", a notamment soulevé un participant de la mobilisation.
Pour rappel, SOS Racisme a saisi le préfet des Pyrénées-Orientales Rodrigue Furcy pour demander l'annulation de la délibération du conseil municipal du 22 septembre dernier qui a décidé de nommer l'esplanade d'après Pierre Sergent.
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