Sera-t-il « le plus grand général russe de tous les temps », selon le mot d’un ancien diplomate tunisien ? Le « général Hiver », avec son cortège de pluies, neiges et grands froids, aurait été par quatre fois dans l’histoire l’arme décisive de la Russie, puis de l’Union soviétique : contre les Mongols, les Suédois, les Français (sous Napoléon en 1812), et les Allemands (sous Hitler en 1941). Son rôle est discuté, mais qu’en sera-t-il cette fois, entre Russes et Ukrainiens, dans les mois qui viennent ?
Avant les glaces, la pluie est le cauchemar des militaires des deux bords : leurs engins, surtout les blindés, peuvent difficilement manœuvrer quand la « petite raspoutitsa », la « saison des mauvaises routes », se déclare à l’automne : une boue qui peut transformer les offensives ukrainiennes en calvaire : « Même avec les engins modernes du génie, c’est un phénomène compliqué à compenser », relève Thibault Fouillet, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). La « grande raspoutitsa » du printemps, à l’heure du dégel, peut être encore plus handicapante pour les manœuvres : en février et mars dernier, aux débuts de l’intervention russe, elle avait ralenti l’avancée des blindés et occasionné des pertes importantes.
En tout cas, la période sera celle d’un ralentissement général des opérations, qui ne fera les affaires ni des Ukrainiens, dont les offensives de ces dernières semaines pourraient marquer le pas, ni des Russes, contraints pour leur éventuelle retraite de miser sur les quelques axes manœuvrables mais donc facilement identifiables par l’ennemi. Entre les deux offensives de la boue, le gel, en durcissant les sols, redonnera de la mobilité aux soldats, mais compliquera la logistique, avec un surcroît de réparations, ravitaillement, chauffage…
Lire aussi Christophe Trontin, « En Russie, le mot “guerre” n’est plus tabou », Le Monde diplomatique, octobre 2022.
Durant ces mois d’automne et d’hiver, l’ensemble de la population ukrainienne, visé ces deux dernières semaines par des frappes russes de missiles ou de drones dirigées contre les installations électriques ou indistinctement contre des immeubles, fera face à des difficultés d’éclairage, de communication, de chauffage, d’accès à l’eau, de ravitaillement et de transport. Le brusque changement de la stratégie russe à partir du 10 octobre — des bombardements quotidiens sur l’ensemble des villes d’Ukraine — a permis la destruction dès la première semaine de plus d’un tiers des centrales électriques du pays, avec des coupures de courant massives (1).
Coûte que coûte
Selon le responsable Europe de l’Est de la Banque mondiale, Arup Banerji, un quart de la population ukrainienne pourrait basculer dans la pauvreté d’ici la fin de l’année — une proportion qui doublerait d’ici la fin 2023 si le conflit perdure. D’après le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), l’Ukraine compte déjà sept millions de déplacés à l’intérieur du pays. Et Banerji prédit une autre vague de déplacements internes si les graves dommages au parc immobilier créés par les bombardements ne peuvent être réparés d’ici décembre ou janvier.
Faute de pouvoir inverser dans l’immédiat le rapport de force militaire, l’exécutif russe privilégie l’action psychologique et politique. Tout en ayant changé de ton ces dernières semaines, en ne cachant plus les « ratés » de « l’opération spéciale » en Ukraine et les « tensions » sur le terrain, la chaîne publique russe Rossiya 1 (« Russie 1 ») continue de laisser dire par ses débatteurs qu’il faut couper l’eau, affamer, mettre à genoux la population ukrainienne. La capacité de résilience de cette dernière sera mise à rude épreuve, alors que manqueront l’eau, les vivres, l’électricité, le carburant : jusqu’où iront l’esprit de sacrifice, le courage, l’unité — jusqu’ici spectaculaires — de la société civile ukrainienne ? Et ceux des soldats qui ont fait la preuve de leur habileté, de leur agilité, de leur adaptabilité, même s’ils ont largement profité de l’appui européen et americain ? « Pas de chauffage, pas d’électricité : nous savons faire en Ukraine, nous ferons l’effort », promet un conseiller militaire du président Zelensky.
Ces questions de résilience se posent bien sûr également du côté des militaires russes actuellement déployés en Ukraine, puis de ceux qui le seront dans les mois à venir, et de la population russe en général — en butte à la mobilisation de la jeunesse, à la fuite d’une partie des jeunes cadres, et à des restrictions économiques croissantes. Elles concernent moins le régime russe lui-même : « Les revers initiaux de l’armée russe n’ont fait que durcir la volonté du Kremlin de l’emporter coûte que coûte », écrivait l’ancien secrétaire d’État aux affaires européennes Pierre Lellouche (2).
Toujours plus
Mais elles peuvent jouer sur le moral des alliés de l’Ukraine. Le « général Hiver », sur lequel compte Vladimir Poutine, peut inciter l’opinion européenne, du fait de l’arrêt des livraisons de gaz russe, et du renchérissement général des coûts de pétrole, gaz, électricité, bois, etc., à exprimer chaque jour un peu plus sa fatigue à l’égard d’une guerre qui serait de moins en moins la sienne. Et donc à limiter l’aide en renseignements de plus en plus fournis, en entraînements de plus en plus larges, en équipements de plus en plus lourds, chers et offensifs — toujours plus ! — une aide qui place chaque jour davantage les Occidentaux dans la position de cobelligérants de fait.
Lire aussi Mathias Reymond & Pierre Rimbert, « Qui gagne la guerre de l’énergie ? », Le Monde diplomatique, juin 2022.
Les dissonances de ces derniers jours entre États européens, à propos des stratégies d’approvisionnement en gaz et pétrole, s’ajoutant aux incertitudes politiques dans plusieurs pays phares du continent — Royaume-uni, Italie, et même France — ou aux dissensions plus anciennes (euro-hongroises, franco-britanniques, franco-allemandes, gréco-turques, etc.) montrent à quel point l’union qui paraissait de mise à l’heure de l’invasion et des premières vagues de sanctions contre la Russie, laisse maintenant place à un paysage plus contrasté.
Le régime de Moscou peut espérer que l’effet de ses propres sanctions contre les Occidentaux vienne plus rapidement à bout de leur résilience que l’effet des sanctions contre son propre pays (arrêt des livraisons de matériel sophistiqué, blocage des circuits bancaires, désinvestissement des grands groupes étrangers), alors que son isolement diplomatique est bien réel : 143 États ont adopté à l’ONU le 12 octobre une résolution condamnant l’invasion et les annexions russes (qui n’ont le soutien que de la Biélorussie, de la Syrie, de la Corée du nord et du Nicaragua). La Russie en est réduite à se reposer sur l’appui militaire de l’Iran. Et le chef de sa diplomatie, Sergueï Lavrov, affirme qu’il n’y « a aucun sens et aucune envie naturellement de garder la même présence dans les pays occidentaux », alors que « les pays du tiers-monde en Asie comme en Afrique, ont besoin au contraire d’une attention supplémentaire » (3).
Temps long
Depuis quelques semaines, la dynamique militaire est du côté ukrainien et les forces russes sont dans une position extrêmement délicate : « On assiste d’un côté à l’effondrement d’un système russe qui était encore sur le modèle soviétique, et de l’autre, à l’émergence d’un système agile qui s’inspire des modèles occidentaux et en partie américain », analysait le 5 octobre sur France info le général Jérôme Pellistrandi, directeur de la Revue de défense nationale. Le même invitait toutefois à la prudence : outre le rôle joué dans un sens ou l’autre par les conditions hivernales, les Russes gardent pour eux le nombre, le temps long, et la profondeur stratégique.
S’exprimant fin septembre dans le cadre des Journées stratégiques méditerranéennes à Toulon, le général français Vincent Breton, du Centre interarmées de concepts, doctrines et expérimentations (CICDE), s’interrogeait sur les scénarios possibles à moyen terme, même s’il reconnaissait que les « pseudo-référendums » suivis d’annexions dans les régions de Kherson, Lougansk, Zaporijia, et Donetsk brouillent quelque peu les prévisions :
• Le scénario de l’enlisement : on pensait cette guerre courte, elle ne l’est pas. Avec l’hiver qui approche, on débouche sur un conflit gelé, avec des combats sporadiques (4) ;
• ce peut être aussi l’adoption par Vladimir Poutine d’une feuille de route de type : « J’ai gagné mon opération spéciale, je vais maintenant consolider mes territoires annexés » ;
• on ne peut exclure l’éventuel effondrement de l’un des deux belligérants, les Ukrainiens ou les Russes ;
• ou même une révolution de palais à Moscou, faisant place soit à une équipe plus extrémiste que celle de M. Poutine, soit à des dirigeants cherchant à toute force une paix négociée (5) ;
• on peut imaginer, dans le cadre d’une escalade mal maîtrisée, une extension du conflit à l’OTAN ;
• et prévoir, de manière quasi certaine, le développement de crises périphériques ailleurs dans le monde, liées à l’inflation, aux pénuries dans l’énergie ou l’alimentaire découlant en partie de cette guerre : émeutes violentes, troubles sociaux dans les démocraties occidentales, ou sur l’arc de crise afro-méditerranéen.
Moral revigoré ?
La thèse d’un effondrement possible de l’armée russe reste discutée : certes elle a connu une suite de déconvenues, et reculé sous le coup des offensives ukrainiennes au nord-est et sud-est, depuis début septembre ; et, comme le confirment de nombreux indices, le moral des soldats russes est très bas. Mais il faudrait, pour enclencher une éventuelle débandade générale des forces expéditionnaires, qu’un objectif majeur comme Kherson — la première capitale régionale tombée aux mains des Russes au début de l’invasion — soit repris par les Ukrainiens avant l’hiver.
Lire aussi Vicken Cheterian, « Une industrie militaire russe en état de choc », Le Monde diplomatique, octobre 2011.
Sans préjuger de ce qu’il adviendra de cette région importante du sud dans les semaines à venir, la décision à la mi-octobre d’évacuer une partie de sa population — officiellement, pour permettre à l’armée russe d’organiser plus librement ses lignes de défense — est au moins le signe que les combats autour de cette ville seront une étape-clé du conflit. Les unités russes déployées dans cette région passaient pour être de meilleure qualité que les unités disposées plus au nord, selon Tornas Ries, de l’École supérieure de défense nationale de Stockholm, cité par l’Express.. Mais, selon d’autres sources, ces unités auraient été remplacées par une partie des recrues récentes –- signe peut-être que l’état-major russe ne souhaite pas « sacrifier » ses meilleures troupes dans un combat qui serait perdu d’avance.
En tout cas, le contingent expéditionnaire russe est en attente de nouveaux renforts dans les semaines ou mois à venir, suite aux campagnes de mobilisation lancées en septembre en Russie, et auprès de certains de ses obligés d’Asie centrale. En outre, l’efficacité des vagues quotidiennes de frappes de missiles et de drones ces dernières semaines sur des dizaines de villes, dans la foulée du renouvellement du commandement de « l’opération spéciale » (6), a sans doute revigoré le moral des militaires russes.
Sans la Crimée
L’effondrement d’une armée ukrainienne au bout de ses réserves, usée par ces huit premiers mois de guerre, manquant de combattants et de munitions, sur fond de pays exsangue, avec des réseaux de communication, transports, et ravitaillement désorganisés, certaines villes entièrement détruites, une agriculture dévastée, une population survivant difficilement, etc., est une hypothèse encore moins vraisemblable : outre le patriotisme, la rusticité, mais aussi l’inventivité des forces ukrainiennes, il est vraisemblable que leurs « parrains » américains et européens feraient tout pour leur éviter de perdre pied, en tout cas à court et moyen terme.
Il en est de même pour ce qui serait l’hypothèse ou le scénario d’une franche escalade : Poutine jouerait ainsi le tout pour le tout, décréterait la mobilisation générale quoi qu’il en coûte (impopularité, fuite de cadres, comme déjà on l’a vu avec la mobilisation partielle lancée en septembre), et déciderait de frapper fort et encore plus indistinctement, voire d’utiliser des armes nucléaires « de théâtre », pour obtenir un retournement rapide et décisif du rapport de forces.
Dans ce dernier cas, le retentissement serait énorme. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a prévenu — en marge d’une réunion le 13 octobre dernier des ministres de la défense de l’organisation — que l’utilisation d’armes nucléaires changerait fondamentalement la nature du conflit, et appellerait une vive réaction de l’Alliance. Il n’a pas manqué de signaler que le groupe des plans nucléaires de l’OTAN (auquel ne participe pas la France, au titre de l’autonomie de sa propre force de dissuasion) a tenu récemment une de ses réunions périodiques.
Lire aussi Olivier Zajec, « La menace d’une guerre nucléaire en Europe », Le Monde diplomatique, avril 2022.
Plus probable, dans le cas où Kiev garderait l’initiative stratégique, serait le scénario d’une reconquête progressive par l’Ukraine du terrain perdu depuis février dernier, avec l’objectif d’une « victoire » l’an prochain : d’abord jusqu’au fleuve Dniepr, puis la région de Zaporijia, etc., mais sans toucher à la Crimée, que Poutine ne lâchera pas, comme le soutiennent la plupart des observateurs. La condition serait qu’Européens et Américains continuent de s’impliquer, et même accentuent leur effort, au risque de frôler les « lignes rouges » édictées par les Russes. Pour Moscou, dans ce cas, ce serait un double échec : un coup nul sur le plan territorial, et des coûts économiques et politiques colossaux.
Stratégie du chaos
Sur un mode plus soft, on pourrait se retrouver avec des positions qui se figent, des belligérants au bout de leur potentiel : le « général Hiver », le conflit gelé, d’éventuels pourparlers, et une lassitude générale — y compris et surtout celle des amis de la cause ukrainienne, qui pousseraient à un arrangement — voire à la mise à l’écart du bouillant « serviteur du peuple ». Avant d’en arriver là, un Poutine affaibli, à la tête d’un régime déconsidéré, pourrait se contenter d’un scénario de pourrissement : pas seulement une politique de soumission de l’Ukraine, mais une destruction méthodique de ses infrastructures, et en Europe une « stratégie du chaos » : la « guerre du gaz » ; la dénonciation de l’Occident, promu en grand méchant loup ; la « guerre informationnelle », etc.
Rien ne dit que Vladimir Poutine a renoncé à ses buts de guerre initiaux : mettre fin au « génocide » contre les populations russophones-philes ; « dénazifier » un régime jugé complaisant avec les ultranationalistes. Un récit qui « parlait à l’opinion russe », explique Céline Marangé, , de l’Institut de recherche de l’école militaire (IRSEM), participant aux Journées stratégiques méditerranéennes. Et qui avait l’avantage de renvoyer aux envoyeurs Occidentaux leur antienne sur la « responsabilité de protéger » (7).
Liste d’erreurs
Et « Après l’Ukraine ? », s’interrogeaient les participants aux Rencontres stratégiques de la Méditerranée (8) qui ont fait le compte de la série impressionnante d’erreurs d’appréciation commises notamment par l’exécutif russe durant ces premiers huit mois de guerre :
• on croyait d’abord cette guerre improbable, parce que non gagnable. Et pourtant, la Russie s’est engagée, a surestimé ses propres forces, la faiblesse ukrainienne, le manque de réaction occidentale, etc. ;
• la guerre reste un affrontement des forces morales et des volontés : à ce jeu-là, c’est l’Ukraine qui gagne, en matière de cohésion, de mobilisation, d’unité ;
• les forces morales des soldats russes ont été rongées par le mensonge systémique, l’absence de préparation psychologique, et le non-sens de cette guerre : une « opération spéciale » d’abord présentée comme une promenade de santé, ensuite des recrutements grassement payés ou plus ou moins forcés (jusqu’au sein des minorités ethniques, dans les prisons…), le recours aux miliciens de Wagner ou aux spadassins du tchétchène Kadyrov — pour ne rien dire des défaillances logistiques constatées tout au long de cette intervention ;
• en face, les Ukrainiens qui ont fait corps, une armée qui a surpris par son agilité, son inventivité, sa capacité à se décentraliser, et qui semble avoir la confiance de l’opinion (9) ;
• un président, Volodymyr Zelensky, resté sur place, à la tête d’institutions qui ne se sont pas effondrées, d’un État qui fonctionne, d’une administration territoriale, d’un effort de guerre soutenu par les municipalités.
Zelinsky superstar
Il faut ajouter à ce tableau une stratégie de « com » très efficace de Kiev, développée avec l’appui de cabinets occidentaux spécialisés, qui cible à la fois la population ukrainienne, les publics occidentaux, l’opinion russe, les dirigeants du monde entier, alors qu’à Moscou, on a recouru — au moins jusqu’à la fin septembre — aux mensonges outranciers, ou aux menaces pour faire peur (le recours aux armes nucléaires). Également :
• une armée russe prise à contre-pied : beaucoup de pertes dans le commandement ; la difficulté à intégrer, armer, entraîner les centaines de milliers de mobilisés ; le départ à l’étranger de centaines de milliers de jeunes, pour y échapper ;
• des annexions précipitées de régions réputées prorusses à l’est et au sud, alors même que l’armée russe devait abandonner certaines de ses positions ;
• l’allié Alexandre Loukachenko, président de Biélorussie pas si coopératif que souhaité par Moscou ; l’Occident plus uni que prévu (avec huit trains de sanctions, un flot de matériel et d’assistance technique, etc.).
Dans un bunker
L’escalade russo-ukrainienne, dans laquelle sont embarqués depuis le début les Américains et Européens au service de leur allié de Kiev, remet au premier plan le débat sur les risques de la cobelligérance. L’engagement de l’Union européenne (UE) en tant qu’institution, a été confirmé ces derniers jours : au titre de la Facilité pour la paix — un fonds qui jusqu’ici avait surtout bénéficié à l’Union africaine ainsi qu’à des États du continent noir — une nouvelle tranche de 500 millions d’euros a été débloquée en marge d’un conseil des ministres des affaires étrangères réunis à Luxembourg le 17 octobre dernier, qui a également approuvé le cadre de la nouvelle mission de formation des forces armées ukrainiennes, l’EUMAM Ukraine, comme le relève B2, le site bruxellois indépendant qui suit jour après jour l’actualité diplomatique et sécuritaire européenne.
Bien que l’Ukraine ne soit pas encore membre de l’Union, son ministre des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est intervenu à cette réunion depuis un bunker où il s’était réfugié, alors que son quartier à Kiev faisait l’objet d’attaques de drones : « C’est la première fois qu’on parlait avec un ministre réfugié dans un bunker », a raconté Josep Borrell, le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, pour qui « Poutine perd politiquement et moralement ».
L’OTAN, dont les ministres de la défense étaient réunis quelques jours plus tôt à Bruxelles, n’est pas directement engagée, avait rappelé son secrétaire général Jens Stoltenberg. Mais celui-ci a dénoncé à nouveau la « guerre d’agression sauvage » de la Russie, qui compense ses échecs sur le terrain militaire en recourant à une « rhétorique nucléaire irresponsable » (« reckless »), et à des frappes indiscriminées contre des civils et des infrastructures critiques. Ce qui, selon lui, constitue un tournant dans cette guerre.
L’Alliance, dont les principaux États-membres sont largement engagés dans l’assistance à l’armée ukrainienne, veut lui fournir à court terme des centaines d’équipements antidrones ; et l’aider, à plus long terme, à passer de ses équipements de l’ère soviétique à des matériels plus modernes… aux standards de l’OTAN.
par Philippe Leymarie, 22 octobre 2022
https://blog.mondediplo.net/l-ukraine-au-peril-du-general-hiver
.https://blog.mondediplo.net/l-ukraine-au-peril-du-general-hiver
.
Les commentaires récents