René Reynaud nous a ouvert ses livres de photos souvenirs et ses archives. Photo Progrès /Françoise PAWLIKOWSKI1 /2
René Reynaud est né au Monastier-sur-Gazeille en 1930. À l’âge de 21 ans, il fait son service militaire en Allemagne. À son retour, il est persuadé de devenir menuisier, comme son père. Une évidence pour lui : « Je suis né dans les copeaux et la sciure ! » Mais son père l’en dissuade : « Menuisier, c’est un métier difficile ! » René Reynaud se tourne alors vers la gendarmerie, carrière qu’il a terminée à la brigade de Bas-en-Basset. À la retraite, il est revenu à sa passion du bois et en a fait profiter toute sa famille en réalisant des meubles pour son épouse et ses enfants.
« J’étais tellement stressé que je ne trouvais plus les clefs des menottes ! »
Pendant ses années dans la gendarmerie, René Reynaud a été envoyé en Algérie pendant cinq ans. Il y a participé à un moment historique : il a procédé à l’arrestation du président Ben Bella à la suite du détournement de son avion. « C’était incroyable », s’étonne encore le retraité. « Nous n’étions que deux gendarmes. Nous avons été appelés à Alger et nous avons procédé à l’arrestation. Nous étions jeunes… J’étais tellement stressé que je ne trouvais plus les clefs des menottes ! » René Reynaud garde précieusement l’exemplaire de Paris-Match de 1957 qui retrace ce moment historique qui est aussi un moment marquant de son histoire personnelle.
« Quand j’ai vu Antoinette, je l’ai aimée au premier regard ! »
Les années passées en Algérie ont été jalonnées « d’événements difficiles » mais elles représentent aussi une époque inoubliable pour l’ancien gendarme car c’est là qu’il fait la connaissance de son épouse. Le jeune homme est dans la même brigade qu’une femme gendarme et son mari. Un jour, cette collègue reçoit la visite de sa sœur qui allait devenir… Madame Reynaud. « Quand j’ai vu Antoinette, je l’ai aimée au premier regard ! », affirme René Reynaud avec une tendresse qui ne laisse personne insensible.
De retour en France, René et Antoinette Reynaud fondent leur famille avec la naissance de trois enfants. Les deux amoureux ne se sont plus jamais quittés. « Mon épouse, c’était la femme idéale. Elle n’est plus là aujourd’hui mais je ne passe pas un jour sans penser à elle. »
Lors de l’arrestation du président algérien, le 22 octobre 1957. Roger est à droite de la photo originale. Photo DR2 /2
Par 06 sept. 2022 à 19:55
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