Arrêtez
Arrêtez de célébrer des fantômes
Arrêtez de célébrer des dates
Arrêtez de célébrer l’histoire
La jeunesse trop jeune à votre goût
Insouciante et consciente
Sait
Depuis le temps que vous battez le rappel
Des souvenirs le Soldat Inconnu le Mausolée de X
Le machin de Y le cimetière de Z
Depuis le temps que vous écrivez les jours
Du calendrier avec du sang coagulé
Délayé
Délayé par les circonstances de la Circonstance
Ce sang coagulé
Venin de la haine
Levain du racisme
Je suis né en Allemagne nazie et moi en Amérique
Noir et moi en Afrique basanée et moi je suis
Pied-noir et moi Juif et moi on m’appelait Bicot
On en a marre de vos histoires et vos Idées
Elles
Rebuteraient tous les rats écumeurs de poubelles
Elle
N’oublie jamais la jeunesse malgré
Sa grande jeunesse mais
Elle a horreur des horreurs
Et les enfants d’aujourd’hui
Et ceux qui naîtront demain
Ne vous demandent rien
Laissez-nous laissez-les vivre
En paix
Sur cet îlot de l’univers
L’univers seule patrie
Arrêtez de célébrer des noms
Arrêtez de célébrer des fantômes
Arrêtez de célébrer des dates
Arrêtez de célébrer l’histoire..
Tout a été écrit sur cette drôle et terrible guerre.
Il est trop tard pour exprimer des regrets.
Il nous est impossible de revenir en arrière.
Inutile de sortir nos croix et nos bannières
Nos décorations et nos valeurs militaires.
Honte sur nous qui nous sommes laissés faire,
Pour partir défendre une terre qui n’était pas la nôtre
Mais celle de ces jeunes algériens nos frères.
Honneur à ceux qui ont payé de leur vie, au contraire,
Honneur à leur courage et à leur détermination
Pour faire reconnaître l’Algérie aux Algériens.
Honte aux politiques, honte aux colonisateurs
Qui ont exploité ces hommes et ces femmes.
La colère n’est pas bonne conseillère…
Pourtant sourde en moi cette révolte
Contenue depuis tant d’années.
Honte sur moi qui n’a su que me taire.
Honte sur cette France que j’aime tant
Incapable de trouver une solution pacifique
A une situation intolérable, inacceptable !
Pourquoi tout ce gâchis, ces traumatismes ?
Messieurs qu’on nomme grands
Pourquoi m’avoir envoyé alors que j’avais vingt ans
Faire cette guerre inutile ou j’ai découvert la haine.
Cette guerre que je n’aurais jamais du faire.
Installés dans votre confort et vos idéologies
Vous êtes resté stoïques et avez offert des médailles
A mes copains qui sont morts pour rien.
Inutile de leur élever des stèles et des monuments.
Ils devraient être là, vivants tout simplement !
A quoi bon ces commémorations ?
A quoi bon tous ces flons flons ?
A quoi bon ces palmes et ces drapeaux ?
Sans doute ne pas oublier… mais trouver une paix durable et
La sagesse qui conduit deux peuples à s’entraider
Se respecter dans leurs différences, s 'entr’aimer,
Afin que plus jamais nous n’ayons à revivre çà !!!
L’amour est l’avenir de l’homme…
Milopoète
.
Guerre et vers
Retire ton vacarme de mon silence
Cesse d’éparpiller ta souffrance
La colère brûle et l’inimitié
Mon corps de cire, mon âme fanée
Ce soir l’étoile rêve de délivrance
D’aurore sombre et de noir à outrance
Eclipse le soleil de la journée
De la vie des hommes prosternés
Le mal, s’épris de haines en romances
D’aversion cruelle et de nuisances .
Efface de la vie notre amour et
Raidit le cœur des hommes blessés
La guerre brandit en maître sa sentence
L’orgueil et la mort sont ma semence
Je moissonne l’espoir profané
La paix des mains des hommes armés
L’eau, la terre, la fleur et l’essence
Périssent de ma destruction immense
Je sévis de pères assassinés,
De pleurs d’orphelins abandonnés
Mes flammes s’allument de la jactance
Des cupides et de leurs ignorances
Des insatiables et d’avidité
Des insouciants, de témérité
Ma gloire asservit les consciences
Aveugle et édifie les croyances
A ratiboiser votre rêve convoité
Pour une triste et dure réalité
Je suis là depuis votre existence
Déjà l’homo sapiens manigance
Et s’arme de flèches en silex taillées
Une fois pour nourrir l’autre pour tuer
Après, le fer fut son apparence
Il se dota d’épées et de lances
Sa puissance encore plus redoutée
Les meutes se transformèrent en armées
Terreurs, massacres règlent les divergences
Emerge alors le règne des puissances
Des empires et des royautés, des
Généraux et héros acclamés
En mon nom, l’homme sombre eu des alliances
Chars, catapultes et des connivences
Marqua des trêves pour se reposer
Car sa folie l’a tant mérité
S’enivra de victoires, d’arrogances
Conquêtes et butins en abondance
Autant de bravoure et de fierté
D’esclaves soumis par le sang versé
Se dota du pouvoir de la science
Sort, canon, fusil, plus de démence
Des armes encore plus sophistiquées
Navires de guerre et le pistolet
J’affecte son âme et sa clairvoyance
J’use de ses ruses et ses connaissances
Je suis sa bêtise, son absurdité
De tous mes crimes il est l’accusé
Je suis la guerre, néant et absence
Son histoire n’est rien sans ma présence
Je suis son seigneur et son berger
Seule la sagesse fuit ma volonté
J’inspire, poète et éloquence ;
Orateur, tyran et dissidence
Périclès, Démosthène au banquet
L’Iliade, Homère et son Odyssée
Je suis l’instrument de sa vengeance
Son hystérie et ses turbulences
Mon joug et mon don d’ubiquité
Le tiennent esclave et acculé
Me doit son honneur, Rome et Byzance
Napoléon empereur de France
Hitler et le dément suicidé
Alexandre, Bucéphale, Ptolémée
Plus il progresse moi je le devance
Il crée les armes et je mène la danse
Victoires et défaites sont mes jouets
Avec elles, j’amuse l’enfant gâté
Maintenant, il tire sa révérence
Ses armes ronronnent plus de résonance
Bombes intelligentes et fragmentées
Phosphores et radioactivité
Hiroshima n’a eu aucune chance
Son progrès redoute ce qu’il pense
Tant de populations décimées
Tant de villes entièrement rasées
Ses batailles redoublent et leur cadence
Encore l’Armageddan qui s’annonce
De la guerre de cent ans , au passé
Jusqu’à la guerre éclaire inventée
Devant son malheur et l’endurance
Que peut l’homme traîné par l’impatience ?
Où aller et où se retourner ?
Devant la rude épreuve, enchaîné
L’homme s’écrie pitié et repentance
Oh ! Seigneur du ciel et la clémence
Suis-je qu’un pêcheur devant ta bonté ?
Ma détresse est grande, ma vie hantée
Douleurs et souffrances ont-elles un sens ?
Est-ce le destin et notre impuissance ?
La main de la sombre fatalité ?
Ou l’horreur de notre méchanceté ?
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