Le parquet requiert 12 ans de prison ferme
L’ex-wali d’Alger est accusé de dilapidation délibérée de deniers publics et d’utilisation illégale de biens qui lui ont été confiés, en vertu de sa fonction
Après deux reports sur la demande de la défense, le procès de l'ancien wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a repris, hier, à la cour de Tipaza, et ce après acceptation par la chambre correctionnelle, du pourvoi en cassation des jugements prononcés dans trois affaires de corruption, prononçant des peines allant de 4 à 5 ans de prison ferme.
Au cours de cette audience, le représentant du parquet de la cour de Tipaza a demandé la levée de la peine de prison à l'encontre de l'ancien wali de la capitale, Abdelkader Zoukh, dans le dossier du directeur général de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel, à 12 ans de prison ferme. Il y a lieu de rappeler que Zoukh a été poursuivi en tant que principal accusé dans l'affaire de la famille de Abdelghani Hamel (son épouse, son fils Chafik et sa fille Chahinez), pour «dilapidation délibérée de deniers publics par un fonctionnaire, utilisation illégale de biens et de deniers publics qui lui ont été confiés, en vertu de sa fonction, abus de fonction et violation des lois et des règlements, dans le but d'obtenir des avantages pour un tiers.. Le 6 février dernier, le parquet avait requis des peines de 10 à 15 ans de prison ferme contre l'ancien wali d'Alger, pour des affaires impliquant des mem-bres de la famille de l'ancien directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), Abdelghani Hamel, le président de l'ex-FCE, Ali Haddad, l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout et des membres de sa famille.
Cependant, l'ex-wali d'Alger est également au centre d'autres affaires de corruption, à savoir l'octroi de privilèges à la famille de Mahieddine Tahkout. Il est poursuivi pour «octroi délibéré de privilèges non justifiés à un tiers, lors de la conclusion d'un marché et d'accords illégaux, corruption dans l'attribution de marchés publics et de contrats, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d'intérêts, agrément d'exonérations fiscales et de réductions sans justificatif légal». Cela étant, et sous l'effet d'une première condamnation prononcée à son encontre, en décembre dernier, par le tribunal de Tipaza, respectivement de 4, 4 et 5 ans de prison ferme, assortie d'un amende d'un million de DA dans chacune des affaires pour lesquelles il est poursuivi, en plus de 10 millions de DA de compensation pour les pertes subies par le Trésor public, comme il a été interdit d'occuper des postes de responsabilité au sein de l'Etat et de se porter candidat à des postes politiques pendant 5 ans, après l'expiration de sa peine.
Ali AMZAL
26-12-2021
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