En décembre 2001, Henri Pouillot, dans l’émission "Envoyé Spécial" principalement sur le thème des viols pendant la guerre d’Algérie écrit « A cette occasion, je suis retourné à Alger, "en pélerinage", à la Villa Susini (plus précisément Sésini). Cette photo, où je retrouve Louisette IGHILAHRIZ, a été prise à cette occasion".
Les propos tenus le 30 septembre par le président français sur le système algérien, qu’il a qualifié de « politico-militaire » qui exploite la « rente mémorielle depuis 1962 », et son interrogation sur l’existence de la nation algérienne avant la colonisation, continuent à faire réagir en Algérie.
Cette fois, c’est la moudjahida Louisette Ighilahriz qui accable Emmanuel Macron sur le litige mémoriel entre l’Algérie et la France.
Mme Ighilahriz, 85 ans, est celle qui a brisé le tabou des viols commis par l’armée française pendant la guerre de Libération nationale. En 2000, elle avait confié à une journaliste du Monde avoir été torturée et violée au siège de la 10e division parachutiste à Alger. Elle a même donné le nom de son bourreau, le capitaine Grazziani.
Ce témoignage a été suivi de beaucoup d’autres, et de nombreuses réactions des acteurs de la guerre côté français, dont les généraux Aussaresses et Massu.
« Ligne rouge »
Dans une brève déclaration faite cette semaine, l’ancienne combattante dit ne pas comprendre comment le président français remette des médailles aux Harkis et « pour nous, il refuse même la reconnaissance ».
« Il ne veut même pas reconnaître les déchets nucléaires, qui ont traversé la Méditerranée et été ressentis jusqu’en France. Il y a des effets néfastes du nucléaire et il ne veut pas le reconnaître. Pourquoi ? », s’interroge-t-elle, allusion aux conséquences néfastes des essais nucléaires français effectués dans le Sahara algérien, après l’indépendance de l’Algérie. La France refuse toujours de dépolluer les sites des essais nucléaires, malgré les demandes algériennes.
Ighilahriz soupçonne Emmanuel Macron d’utiliser la question de la mémoire dans la campagne présidentielle française pour sa réélection en 2022. « Il parle pour être réélu pour un deuxième mandat. Depuis 1962, aucun d’entre eux (les dirigeants français) n’a osé franchir la ligne rouge », regrette-t-elle.
SOURCE : https://www.tsa-algerie.com/memoire-la-moudjahida-louisette-ighilahriz-critique-emmanuel-macron/
Torture pendant la guerre d'Algérie : témoignage des victimes - Archive vidéo INA
23 novembre 2000 Témoignages, 40 ans après la fin de la guerre entre la France et l'Algérie, de personnes torturées par l'armée française. Interview de Louisette IGHILAHRIZ et Abdelkader AMANE, anciens membres du FLN, arrêtés et torturés.
Cette vidéo est sortie le 24 août 2021
Guerre d'Algérie - Henri Pouillot – « J'ai assisté à des séances de torture à la Villa Susini »
L'appelé Henri Pouillot a été affecté dans cette villa pour effectuer la fin de son service militaire, pendant la guerre d'Algérie, de juin 1961 à mars 1962. Il décrit son expérience dans un livre intitulé La Villa Susini, et dans un autre intitulé Mon combat contre la torture.
http://www.micheldandelot1.com/
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