Décidément, l'indépendance de notre pays, chèrement acquise, est restée en travers de la gorge des nostalgiques de l'Algérie française qui ne ratent aucune occasion pour faire des déclarations toxiques qui transpirent le mépris des réalisations d'un peuple au demeurant laminé par 132 années d'une colonisation des plus barbares et des plus cruelles.
Elles ont toutes pour dénominateur commun, rabaisser son prestige et ses réalisations pour faire croire que c'était mieux sous la gouvernance colonialiste. Naturellement les déclarations de personnalités politiques, médiatiques n'ont rien à voir avec des logorrhées prononcées dans un moment d'égarement, de perte de ses esprits ou d'énervement. Elles sont au contraire bien élaborées et orientées. J'en veux pour preuve, s'il en fallait une, les dernières déclarations dégradantes faites le 30 septembre par le Président de la République Français devant 18 jeunes français, médusés.
Aussi, chaque patriote est invité à se remémorer les attaques verbales visant notre pays, son peuple, ses institutions, son histoire..., de cet acabit pour se faire une idée des dangers qui guettent notre patrie et à rester vigilent car les ennemis de l'intérieur qui gangrènent notre pays, identifiables à leurs comportements antinationaux, gravitant tels des charognards autour de gites de corruption, de détournements des biens du peuple, de sabotage de notre économie... etc et bien sûr la traîtrise et la lâcheté opèrent cachés, en catimini, constituent une pénétrante aux ennemis extérieurs.
En effet, comme il fallait s'y attendre au regard de la portée historique de notre Révolution, admirée par les peuples et maladivement jalousée par des nostalgiques, notre pays ne cesse d'enregistrer depuis son accession à l'indépendance de manière cyclique à la veille de chaque date marquante de notre histoire récente, essentiellement : le premier novembre 1954, le 20 août, le 19 mars et le 05 juillet, des déclarations troublantes faites de manière péremptoire par des personnalités politiques, médiatiques, publiques assez influentes pour troubler les esprits des concitoyens. Il faut admettre que l'avènement de « présidents cocotte-minute », produits dans les laboratoires de la haute finance et des lobbies et vendus par des médias lourds transformés en de redoutables machines à propagande, grassement financés par ces derniers, ce genre de dérapage mis en scène et de propos nauséabonds chargés de mépris à l'égard de l'autre, semble favoriser ce type de comportement dévalorisant la fonction.
TAPAGE MÉDIATIQUE POUR FAIRE DIVERSION
C'est pour servir de relais que l'aboyeur de service et mercenaire à la parole aisée, Eric Zemmour pour ne pas le nommer, qui ne recule devant rien au point de faire passer des mensonges pour des vérités, qui fait feu de tout bois pour faire passer ses messages, est dans son rôle de rabatteur de voix. De fait, il est là pour exécuter un mandat de ses commanditaires qui le rétribuent grassement. Pour donner l'illusion que ce qu'il débite est partagé par des français à la recherche de solutions de rechange, les marionnettistes l'appuient par des sondages orientés et gonflés à l'hélium pour leur donner l'illusion qu'il caracole au-dessus de tous les autres, au point de le présenter comme candidat à l'élection présidentielle de 2022.
Le fiel qu'il déverse quasi quotidiennement à grand flot sur les immigrés et leurs pays d'origine (comprendre les Algériens et l'Algérie) aidé en cela par des médias en quête de l'audimat semble se transformer en miel pour lui. En fait, son discours racoleur, démagogique et stigmatisant, construit sur le rejet sélectif de l'autre, instillant dans le corps social beaucoup de haine et de méfiance, n'est autre que la synthèse de la pensée et des échecs de la droite dans toutes ses nuances et déclinaisons les plus abjectes. C'est à ce redoutable aboyeur qui fait office de porte-voix des droites réactionnaires, qu'échoit le rôle de dire tout haut ce que pense tout bas cette dernière.
LES VISAS COMME MOYEN DE PRESSION ET DE CHANTAGE
L'angle d'attaque de notre pays privilégié par la France officielle, une mesquinerie de plus, est celui de la délivrance de visas. Cette arme des visas que les pouvoirs politiques français dégaine de manière intempestive, est devenue cette rengaine lassante, utilisée comme moyen de pression voire de marchandage et de chantage. Elle vise un double objectif qui est celui de priver les Algériens de leurs droits universels à la libre circulation des personnes et des biens garantie par la déclaration universelle des droits de l'homme dont la France, comble de l'ironie, s'arroge la paternité, d'humilier nos compatriotes et de chercher par cette pratique ignoble, à soulever le peuple contre ses gouvernants.
Pourtant, ils ne sont pas sans savoir que les visas de circulation régis par une stricte réglementation ne doivent pas être soumis à des quotas comme c'est le cas pour les visas de travail et/ou d'émigration. Autrement dit, chaque citoyen demandeur de visa de circulation ayant satisfait à toutes les formalités réglementaires doit obtenir son visa. Mieux encore, en cas de refus, la réglementation oblige l'autorité consulaire à motiver son refus et permet au demandeur, s'il s'estime lésé dans son droit, d'introduire un recours et si besoin est, de saisir les juridictions compétentes en la matière pour recouvrer son droit.
Seulement, la France officielle, en faisant fi de sa propre réglementation en vigueur en la matière, a choisi d'infliger arbitrairement une punition collective à tout un peuple au motif que les pouvoirs politiques de ces ex colonies (c'est ce complexe dont les gouvernants de l'ex puissance coloniale n'arrivent pas à se départir) n'acceptent pas de reprendre des délinquants jugés et détenus en France pour, entre autre, terrorisme. La question qui se pose ; En quoi un citoyen algérien désireux de rendre visite à sa famille et à ses amis, ou de voyager en France est-il responsable des agissements de ces délinquants ?
Ce qui revient à dire que les pouvoirs politiques français considèrent que tous les Algériens sont des clandestins potentiels, ce qui, de mon point de vue, est ressenti par nos compatriotes comme une insulte suprême. Ils se gardent bien évidemment de parler des millions d'Algériens qui ont fait de nombreux voyages en aller-retour nullement intéressés par l'immigration fut-elle légale. L'idée de braquer l'opinion publique travaillée au corps à corps par un tapage médiatique qui n'a rien à envier à celui des États totalitaires et abreuvés de sondages dirigés sur la poignée de délinquants présentés d'ailleurs comme la source de tous les maux quitte à terroriser les potentiels électeurs, est privilégiée.
Pourquoi l'État algérien souverain, doit-il servir de base pour soulager les prisons françaises ? Cette histoire de délivrance de visas agitée souvent par l'ex colonisateur à des moments bien choisis pour troubler les esprits de nos concitoyens et rassurer un certain électorat, n'est en fait que l'expression d'une volonté de certains réactionnaires de remettre en cause les prétendus avantages accordés indument aux Algériens par l'accord de 1968 régissant l'immigration algérienne conclu entre les deux États en application des accords d'Evian. C'est souvent que nos compatriotes entendent dire par des fonctionnaires haineux: « vous avez voulu votre indépendance, alors restez chez vous ! » Et dire que ces décisions sont le fait de gouvernants prétendument démocrates d'un pays revendiquant la paternité de la déclaration universelle des droits de l'homme !
À noter que dans un premier temps, c'étaient toutes les catégories de demandeurs de visas qui sont touchées par cette mesure arbitraire ; il s'en est suivi un rétropédalage pour préciser que seuls les dirigeants ayant bénéficié jusque-là de faveurs et d'un traitement privilégié sont concernés, une manière de jeter l'opprobre sur ces derniers et de les désigner à la vindicte populaire. En fait, le corrupteur c'est qui ?Très clairement, il est anormal et injuste de faire payer les insuffisances de gestion des administrations chargées de gérer le flux et le reflux des voyageurs aux demandeurs de visas sous prétexte qu'une poignée d'entre eux pourraient resquiller. Ce jugement de valeur fait d'à priori, qui considère sans aucun discernement, que tout demandeur de visa est, jusqu'à preuve du contraire, un resquilleur est arbitraire, infamant et indigne d'un État de droit. Il est juste instructif de se poser la question pour comprendre pourquoi les pouvoirs politiques français n'avaient pas retenu l'angle d'attaque, comme cela se passe au niveau mondial, la sanction économique ? La réponse est certainement dans la structure de nos échanges commerciaux largement favorables à l'économie française. La France nous achète des hydrocarbures indispensables à son économie, a implanté depuis les années 1980 quelques 450 entreprises pour pomper les devises que nous procurent le gaz et le pétrole et écouler en Algérie ses produits manufacturés.
ÉLÉMENTS DÉCLENCHEURS DE CETTE SALVE DE DÉCLARATIONS
Nonobstant les questions liées à la campagne électorale qui s'annonce rude et dont l'issue est des plus incertaines, un certain nombre de faits et évènements pourraient avoir agacé le Président français pour le faire sortir de ses obligations de réserve, de perdre son sang-froid au point de quitter la diplomatie (science des rapports internationaux) pour calomnier, invectiver, dénoncer, outrager, manipuler l'histoire. Parmi ces événements qui rognent sérieusement l'emprise que la France officielle avait sur notre pays durant de longues années, il convient de citer :
- le retour en force, tant attendu, sur la scène internationale de la diplomatie algérienne caractérisée par sa constance et son indépendance, qui rappelle fièrement celle conduite par le regretté Mohamed Seddik Benyahia, dont le point d'orgue fut la libération des diplomates américains retenus en otage par les Ayatollah iraniens ;
- la rupture inattendue des relations diplomatiques avec son protégé royaume marocain qui vivait depuis longtemps en concubinage avec l'entité sioniste avait décidé d'officialiser cette relation contre nature par les liens sacrés du mariage contre une promesse faite par un président sans pouvoirs, la reconnaissance du droit de propriété du Maroc sur le Sahara occidental ;
- la déclaration officielle des autorités algériennes signifiant clairement que la rupture des relations diplomatiques avec le makhzen est sans appel et qu'elle n'est sujette à aucune médiation, ferme définitivement la porte aux tentatives de l'Elysée de se saisir de ce dossier ;
- la fin de l'attribution de juteux marchés de gré à gré selon la procédure accélérée, le renouvellement des contrats de service et la remise en cause des avantages mirobolants accordés à certaines sociétés françaises, inquiète les milieux d'affaires et politiques.
- La décision inattendue des autorités algériennes de fermer le gazoduc MEDGAZ alimentant le Maroc en gaz algérien, (gaz fourni à prix d'ami 20% moins cher), pose de sérieux problèmes aux entreprises françaises installées au Maroc.
DIVISER POUR GAGNER : LA STRATÉGIE DE RECONQUÊTE DU PERDU
En politique rien ne se fait au hasard surtout quand on a à sa disposition une armada de conseillers et d'experts en tout genre et dans tous les domaines qui arrivent à qualifier une attaque virulente contre un pays et ses institutions, que rien ne justifie en dehors de la campagne électorale française de simple dérapage, un euphémisme qui ne passe pas. C'est pourquoi de prime abord, les propos rapportés par le journal « le Monde » tenus par le Président de la République Française devant 18 jeunes médusés, ne peuvent et ne doivent être interprétés autrement que comme une attaque en règle contre nos institutions et au-delà. Il a usé et abusé de sa posture présidentielle, convaincu qu'il est, pour faire non sans arrogance, dans le déni de notre histoire plusieurs fois millénaires en déclarant que l'Algérie est une « création française » rejoignant ainsi, la cohorte de nostalgiques de l'Algérie française, dont l'aboyeur en est le porte étendard.
« Macron excelle dans l'art de diviser pour régner » (dixit une intellectuelle malienne) ! On ne peut mieux dire. En effet ses dernières déclarations et actions entreprises qu'il convient de rappeler succinctement par ce dernier, corroborent cette affirmation et semblent s'inscrire dans le cadre d'un plan murement réfléchi visant à rassurer un électorat déçu par son bilan et au-delà. Pour arriver à ses fins, se faire réélire et peu importe la moralité des procédés, il s'autorise de passer outre les règles de bienséance que tout responsable se doit d'observer dans ses relations avec l'autre, de s'ingérer dans les affaires intérieures de ses voisins, de juger et de noter les responsables de pays de son ancien empire. Tel un enfant gâté, il transforme le majestueux palais de l'Elysée qui a vu défiler des personnalités hors du commun en une vaste cour de récréation où l'on peut se lâcher sans retenu ni respect pour les lieux et ses camarades. Pourquoi tout ça et en ce moment précis ? Là est la question !Pour avoir une idée plus précise de la stratégie mise en place en vue de l'élection présidentielle prochaine, il est utile de rappeler les éléments saillants, qui de notre point de vue, font partie intégrante de ce plan de reconquête de l'électorat :
Le rapport Stora sur les questions mémorielles attendu par des crédules comme une avancée, a accouché après plusieurs mois de gestation, d'un sapin de noël enveloppé du burnous de l'Emir AEK, orné de la panthéonisation de Madame Halimi, de la reconnaissance de l'assassinat par la France de notre Grand Ali Boumendjel,... pour cacher une montagne d'horreurs commises à l'endroit de la nature et des humains commises durant 132 ans de colonisation française. Il a aussi permis de remettre en cause les déclarations faites par le candidat Macron à Alger en 2017 et de renoncer à demander pardon au peuple Algérien.
- le recul et le renoncement à la panthéonisation de Madame Gisèle Halimi, présentée pourtant comme mesure phare préconisée par le rapport Stora. Pour glaner les voix des harkis il n'a pas hésité à accéder à la demande des femmes de harkis qui s'opposaient à la panthéonisation de cette dame courage, dont le seul tort est d'avoir défendu des indigènes.
- Réception en grande pompe et au palais de l'Elysée de quelques 300 harkis pour leur demander au nom de la France pardon de les avoir parqués comme des sous êtres (en vérité et dans toutes les cultures les « colabos » désignés sous le vocable de harkis, dans des conditions inhumaines dans des endroits grillagés avec barbelés et miradors pendant de longues années. En même temps, il s'obstine à refuser de demander pardon aux descendants des 45.000 indigènes massacrés le 08 mai 1945 dont des parents et proches, furent mobilisés pour chasser les nazis de la France.
- Rencontre avec les 18 jeunes français au somptueux palais de l'Elysée, à la veille de la commémoration des massacres perpétrés par Papon le 17 octobre 1961 et du déclenchement de la révolution de libération nationale. Le public cible ; 18 jeunes français choisis sur des critères que seul leur auteur en détient le secret. L'objet de cette rencontre est la réécriture l'histoire de la guerre d'Algérie. Cela renseigne sur l'importance de cette messe qui a servi de décor au Président de la République Française pour lancer sa campagne électorale et faire des déclarations inacceptables visant notre pays qui, le moins que l'on puisse dire, déshonorent sa fonction.
- Et ce n'est certainement pas par hasard que parmi ces jeunes convoqués à cette messe on y trouve le petit fils du sanguinaire Salan et le petit fils de notre grand patriote Ali Boumendjel assassiné par la France (assassinat que le président de la république française en place venait de reconnaître) pour entendre leur Président dire que leurs parents leur ont menti sur l'histoire de la guerre d'Algérie et qu'il leur promet dela réécrire.
- Les déclarations, le Président de la République Française, par certains aspects, envoient un signal clair aux organisations classées comme organisations terroristes qu'il héberge déjà, en leur promettant des émissions destinées à diffuser la vraie histoire de l'Algérie (comprendre par-là que celle écrite par ses historiens est entachée de contre-vérités). Soucieux du détail, il n'oublie pas de préciser que ces dernières seront diffusées en langue en arabe et en langue kabyle ! la précision est édifiante !
- Le sommet Afrique-France :hier, c'était les descendants de gaulois, partis coloniser des contrées lointaines pour agrandir leur empire qui avaient fait appel, voire obligé, de pauvres indigènes analphabètes pur porter la tenue de « colabo » harki, pour les aider à coloniser et à piller leurs pays. Les temps ont changé, mais les procédés demeurent globalement les mêmes. Aujourd'hui, fidèles à leurs ancêtres, les enfants de ces rustres gaulois, dont l'actuel Président de la République Française en serait le digne héritier, tout en ne dérogeant pas à ce qu'ils conçoivent comme une règle, ayant évolué en néocolonialistes, avaient décidé de convoquer 3.000 personnes triées sur le volet pour assister à une messe organisée à Montpellier, baptisée pour la circonstance « sommet Afrique-France ». Le but affiché est de dresser ce qu'ils nomment pompeusement « société civile » contre les dirigeants de leurs pays qualifiés de vieillissants, de corrompus...etc, et de recruter des« harkis » modernisés, bardés de diplômes, de connaissances, pour servir de têtes de pont au néocolonialisme et gérer directement l'aide extérieure. Pour les promoteurs de ce rendez-vous qui semble avoir bénéficié d'une préparation minutieuse, il n'y pas l'ombre d'un doute que les jeunes africains allaient adhérer allégrement à cette démarche visant à court-circuiter les États et qu'ils dégageront leurs dirigeants pour permettre à leur mentor de régenter leurs pays respectifs. Aveuglés qu'ils sont, ces apprentis néocolonialistes oublient d'admettre que cette ère est définitivement révolue et que les aspirations des Africains en général et de sa jeunesse en particulier n'est pas de servir de suppôts aux visées néocolonialistes mais de support au développement et à l'émancipation de leurs pays.
- Le Président de la République Française, non repu avec tout ce qu'il s'est permis de déverser comme fiel sur notre pays et ses institutions, affirme de manière péremptoire, que l'Algérie est une « création française » confortant ainsi, les promoteurs et les défenseurs de la colonisation positive. Et pour caresser dans le sens du poil et rassurer l'électorat de droite réactionnaire, il franchi sans état d'âme le Rubicon en passant par perte et profit, les quelques cinq millions d'indigènes victimes de la colonisation française et la dévastation de notre écosystème par l'atome et le napalm.
L'INSTRUMENTALISATION DE L'ALGÉRIE POUR DES BESOINS DE POLITIQUE INTÉRIEURE
À travers les faits historiques saillants rappelés ci-après pour souligner le fait que notre pays a de tout temps été utilisé par les pouvoirs politiques français pour faire diversion, sauvegarder leurs privilèges et faire prospérer leur économie. Deux siècles plus tard, pour sauver le soldat Macron, ou à défaut, son clone idéologique, à l'élection présidentielle prochaine, ses promoteurs n'ont pas dérogé à la règle en choisissant de s'en prendre, sans raison, à notre pays pour mobiliser leurs électeurs.
- Décidée en conseil des ministres le 31janvier 1830, l'expédition d'Alger, pour sauver l'autorité chancelante du roi de Charles X, opération en préparation depuis 1827, a permis au roi de garder pour quelque temps son trône et à la France de s'affranchir du paiement du blé qu'elle avait reçu d'Algérie, faire mains basse sur les richesses et les réserves d'or évaluées par des historiens et des chancelleries à environ 3.000.000 or, éloigner les officiers présentant un danger, agrandir son empire. Évidemment, la prise d'Alger fut fêtée dans l'allégresse et la joie par le gotha de la classe politique et bien naturellement l'église.
-1ière et 2ième guerres mondiales, notre pays occupé avait servi de base arrière pour la métropole occupée, fourni de la chair à canon, approvisionné la population et l'armée françaises, au détriment bien évidemment de la population indigène décimée par les maladies et la faim, fournir des matières premières pour faire fonctionner son industrie.
1954, Les gouvernants de la 4ième République très chancelante, avaient, pour sauver les meubles, du moins ce qui reste de cette dernière, pris comme mesure de sauvegarde, le transfèrement des officiers défaits dans la bataille de Dien Bien Phu au Vietnam, humiliés par le Général Giap, directement en Algérie pour leur offrir en guise de consolation un champ de tir où ils pouvaient canarder à volonté des indigènes, chose qu'ils avaient faite avec l'extrême sauvagerie pour assouvir leur soif de sang, laver leur honneur et se réhabiliter aux yeux des tenants de la colonisation. Ils subiront, en Algérie, une 2ième humiliation dont ils se souviendront à jamais pour transmettre à leur descendance un récit orienté.
-1962, Pour sauver la France, isolée diplomatiquement au niveau mondial grâce à la diplomatie agressive, engagée et patriotique menée par le FLN qui avait rallié à notre cause un grand nombre de pays et la guerre que lui avait livrer sur le terrain notre ALN, soutenues par tout un peuple, les gouvernants français, contraints et forcés, avaient entrepris de s'asseoir à la table des négociations qui ont débouché sur les accords dits d'EVIAN. Effectivement, l'indépendance de notre pays a permis à la France de repartir économiquement et diplomatiquement à la reconquête de sa place sur la scène mondiale.
-1982 ; La visite officielle, d'ailleurs très folklorisée, effectuée en France en 1982 par le président algérien (soit vingt ans après notre indépendance), une France dirigée alors par celui qui avait dit que l'Algérie c'est la France et n'avait pas hésité à faire actionner à trois reprises, (ce qui en droit est interdit), la guillotine sur le coup de notre Zabana, s'était soldée par une moisson de contrats juteux qui ont permis à la France de se redresser économiquement, de se replacer premier fournisseur de notre pays devenu poubelle de cette dernière (les voitures de moins de trois ans) et d'ouvrir le marché algérien aux entreprises françaises pour le siphonner. Le néocolonialisme, c'est aussi ça !
Conclusion
Affirmer péremptoirement que le peuple algérien cultive la haine, histoire de justifier les bouillons de culture de la haine anti ex colonisés (particulièrement visés les algériens), est une façon tendancieuse de faire passer aux yeux de l'opinion publique française, les Algériens pour ce qu'ils ne sont pas. Ce que l'auteur de cette avalanche de déclarations méprisantes indignes d'un chef d'État, doit savoir, au minimum, deux choses :
-1- Pour le peuple algérien, la haine c'est péché et de fait, il la rejette et la combat car elle est tout bonnement contraire à ses croyances et à ses valeurs intrinsèques.
-2- La famille et l'esprit de famille qui caractérisent le peuple algérien constituent la ligne rouge qu'il n'est pas permis de franchir. Ce qui est permis aux membres de la famille à l'intérieur de celle-ci ne l'est pas forcément aux étrangers. Autrement dit, quand la famille est attaquée même verbalement, tous ses membres, transcendent leurs éventuels différents pour se dresser comme un seul homme pour défendre l'honneur de la famille à l'exception de quelques uns : comme Boualem SANSAL dont Eric Zemmour le haineux nous dit compter comme son ami en s'appuyant sur son argumentaire, pour ne pas dire sa « prophétie » de voir la France plongée dans la guerre civile si la droite et son extrême ne récupère pas le pouvoir pour nettoyer la France de la « vermine » algérienne en premier. Il y a aussi Addi Lahouari « l'inventeur » de la régression féconde (à propos du FIS) qui dans son statut « d'intello de service », a volé au secours de Macron par son écrit dans le journal le Monde. Ils ne sont malheureusement pas les seuls, ces « colabos » qui ont vendu leur dignité et celle de « leur » peuple en contrepartie d'une reconnaissance éphémère, pour qu'il soit utile d'en établir la liste exhaustive... Faut-il encore remercier Zemmour et Macron pour avoir débusquer ces « lièvres honnis » ? Les Algériennes et les Algériens sauront se souvenir ! Et l'Histoire de l'Algérie en marche retiendra !
Pour conclure il est toujours utile de rappeler une des sagesses de notre terroir que nos aïeux à travers nos parents, nous ont enseignées ; Ne jamais oublier que la personne que vous avez humiliée publiquement cherchera à se venger, il faut s'en méfier. Et si par le fait d'une force majeure vous devez faire un bout de chemin ensemble, il faut la mettre devant ou à défaut sur le côté et garder des distances de sécurité. Les colonialistes français, administration et armée, humiliés par des indigènes, n'oublient pas et semblent, si l'on juge à travers les déclarations de l'actuel Président de la République Française et pas que, pas prêts d'oublier. C'est pourquoi cette sagesse que nous ont léguée par nos aïeux est plus que jamais d'actualité et mérite d'être observée dans nos relations avec l'ex puissance coloniale. Ne dit-on pas à toute chose malheur est bon !? Les déclarations du Président de la République Française doivent nous interpeler et nous incitent à rester vigilants et unis pour signifier clairement aux nostalgiques de l'Algérie Française que nous somme une famille.
Je reste persuadé que les déclarations intempestives et autres provocations sus-rappelées, auxquelles il faut ajouter toutes celles qui ne sont pas rendues publiques, qui ont heurté profondément les patriotes attachés à leur indépendance très chèrement acquise, produiront un effet contraire à celui attendu par leurs auteurs et ne manqueront pas de booster notre cohésion nationale, déjà au beau fixe, comme vient de le démontrer le mémorable mouvement populaire authentique de février 2019.
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