Pendant la guerre d'Algérie
et même avant l'armée coloniale
demandait déjà aux femmes
musulmanes de se dévoiler
L’affaire du voile qu’on nous rabâche
régulièrement date de près d’1 siècle…
Alors les extrémistes nostalgiques
du colonialisme si l’Algérie n'avait pas
été colonisée pendant 132 ans
vous n’auriez pas ce problème de voile
aujourd’hui…
Tout était dirigé contre une communauté celle des musulmans et une religion l’Islam… Que ce soit la polémique sur le voile ou concernant les repas de substitutions dans les cantines scolaires le jour où le porc est au menu mais tous ces islamophobes subissent de jour en jour une véritable déroute… la Justice française remet en cause toutes les délibérations des Conseils municipaux…
Quand la France poussait les musulmanes
à retirer leur voile…
Algérie, 1958 : quand la France poussait des musulmanes à retirer leur voile malgré elles
Des archives rarement diffusées mettent en lumière une page de la guerre d’Algérie, quand des spécialistes de la guerre psychologique poussaient des femmes à rejeter leur voile pour manifester leur attachement à la France.
Sourire gêné, regard baissé. Une femme musulmane applaudit tandis que deux Européennes lui ôtent son haïk, le grand vêtement traditionnel blanc qui recouvre beaucoup de femmes au Maghreb. Le spectacle semble ravir la foule, massée au pied du Gouvernement général d’Alger, ce 18 mai 1958. Une mise en scène signée des militaires français du cinquième bureau, des spécialistes de la guerre psychologique.
Derrière cette photo, rare, il en existe une poignée d’autres et au moins un film de propagande, archivés en France mais peu connus. Des documents auxquels la série vidéo « Flashback » du Monde a pu accéder. Ils illustrent comment l’armée et les autorités coloniales françaises ont fait de l’« émancipation » des femmes musulmanes un instrument pour tenter de rester au pouvoir dans les années 1950. Un épisode vidéo réalisé avec des historiens français et américains spécialistes de la guerre d’Algérie.
Quand la France poussait les musulmanes à
Dans son livre sur la ferme Améziane à Constantine , Jean-Luc Einaudi raconte comment et dans quelles circonstances une jeune algérienne a ôté son voile
C’est à l’occasion de la venue du Général de Gaulle à Constantine . Une manifestation avait eu lieu sur la place de la Brèche et là sur l’estrade à côté des officiels, devant la foule, cette jeune algérienne qui d’habitude ne portait pas le voile, l’a enlevé avec ostentation. Pourquoi ?
Son frère était incarcéré dans ce centre de tortures qu’était la ferme Améziane et les responsables lui avaient proposé de faire ce geste et son frère serait libéré.
C’est à ce prix qu’on obtient des gestes « spontanés » qui sont gobés par toute la foule participant à la manifestation.
La torture est la grande et dérangeante question de la guerre d'Algérie. Sous la Quatrième puis sous la Cinquième République, elle fut pratiquée par des policiers et des militaires français. Ses techniques furent enseignées. Elle fut institutionnalisée, avec ses lieux de détention spécialisés. Elle devint la méthode courante de recherche du renseignement. Inévitablement, cela mena à la barbarie. Cependant, la France officielle nia son existence, continuant à afficher à la face du monde sa prétention à être le porte-parole des droits de l'homme. L'auteur a enquêté sur ce qui fut l'un des plus importants et des plus terribles centres de torture que connut l'Algérie : la ferme Améziane, à Constantine. Un tribunal français a jugé et condamné le gestapiste Klaus Barbie. C'est justice. Mais le commandant de la ferme Améziane ne comparut jamais devant un quelconque tribunal. Il poursuivit, au contraire, sa carrière d'officier dans l'armée française. Les souffrances et la mort des victimes françaises de Klaus Barbie étaient-elles différentes des souffrances et de la mort des victimes algériennes du commandant Rodier ?
L'obsession française pour le voile islamique
En 2016, la France a été secouée par une incroyable polémique autour du burkini qui a débordé sur le voile islamique. À l’étranger, les mesures françaises visant à interdire ces habits dans les lieux publics suscitent beaucoup de critiques et surtout de l’étonnement. La France reste en effet le seul pays occidental à prendre de telles mesures.
Mais cette situation n’est pas nouvelle. Cela fait plusieurs décennies que l’État français démontre sa volonté d’ôter le voile des femmes musulmanes, rappelle justement le journal américain Foreign policy. Référence clairement faite à l’époque coloniale française en Algérie durant laquelle les autorités appelaient les « femmes indigènes » à se dévoiler. La campagne était alors menée à coup d’affiches de propagande telle que l’image ci-dessous élaborée en 1957 par le cinquième bureau d’action psychologique de l’armée française. Les femmes étaient donc invitées à ôter leur haïk afin de laisser paraître leur visage.
Mais ce qui fit l'une des spécificités de cette guerre de décolonisation, se cache dans les replis d'un vêtement, comme l'avait écrit Frantz Fanon, installé à l'hôpital psychiatrique de Blida, dans le premier chapitre de sa "Sociologie d’une révolution" : "L'Algérie se dévoile". Dans ce texte, qui fut critiqué par des féministes américaines comme Diana Fuss ou Gwen Bergner parce que trop fondé selon elles sur un relativisme culturel, le psychiatre montre comment le voile est instrumentalisé par l'administration coloniale pour assoir son pouvoir.
"Nous allons voir que ce voile, élément parmi d’autres de l’ensemble vestimentaire traditionnel algérien, va devenir l’enjeu d’une bataille grandiose, à l’occasion de laquelle les forces d’occupation mobiliseront leurs ressources les plus puissantes et les plus diverses, et où le colonisé déploiera une force étonnante d’inertie. La société coloniale, prise dans son ensemble, avec ses valeurs, ses lignes de force et sa philosophie, réagit de façon assez homogène en face du voile. Avant 1954, plus précisément depuis les années 1930-1935, le combat décisif est engagé. Les responsables de l’administration française en Algérie, préposés à la destruction de l’originalité du peuple, chargés par les pouvoirs de procéder coûte que coûte à la désagrégation des formes d’existence susceptibles d’évoquer de près ou de loin une réalité nationale, vont porter le maximum de leurs efforts sur le port du voile, conçu en l’occurrence, comme symbole du statut de la femme algérienne. Une telle position n’est pas la conséquence d’une intuition fortuite. C’est à partir des analyses des sociologues et des ethnologues que les spécialistes des affaires dites indigènes et les responsables des Bureaux arabes coordonnent leur travail. À un premier niveau, il y a reprise pure et simple de la fameuse formule : « Ayons les femmes et le reste suivra. »"
Une bataille homérique qui se poursuit sur le sol français 58 ans après la fin de la guerre, mais aussi en Algérie.
Les Algériennes furent ainsi incitées, pour ne pas dire obligées, de se dévoiler au nom de l'émancipation des femmes par des associations féminines qui se voulaient charitables. Le 13 mai 1958, des musulmanes sont installées sur un podium à Alger, place du Gouvernement. Dans une mise en scène très orchestrée, elles brûlent leur voile. (En 1960, le photographe Marc Garanger, alors jeune appelé, fut bouleversé par le travail qu'on lui imposa : faire des photos d'identité de Kabyles, voile arraché.) Jusqu'à ce que les gouvernants découvrent que derrière ces jeunes femmes "européanisées" pouvaient se cacher des combattantes déterminées.
Le dévoilement, une violence coloniale
13 mai 58 à Alger, place du Gouvernement : des musulmanes montées sur un podium pour brûler leur voile. L’enjeu de cette mise en scène est de taille : il faut pour les autorités coloniales que les femmes algériennes se désolidarisent du combat des leurs. Leur exposition sert de langage : celui d’une puissance coloniale qui oeuvre pour gagner les femmes à l’émancipation et à la pérennité de la "civilisation française". Réaction épidermique de la société algérienne : maintenir - et c’est vital - les femmes hors de l’invasion coloniale pour préserver l’être algérien. "Certaines, décrit Franz Fanon, dévoilées depuis longtemps reprennent le voile affirmant ainsi qu’il n’est pas vrai que la femme se libère sur l’invitation de la France et du Général de Gaulle".
Aujourd’hui, 58 ans après l’indépendance, les méthodes ont changé dans la forme, mais pas dans le fond, car l’esprit colonial, toujours vivace, continue d’imprimer l’inconscient français. Duplice, il invoque constamment les grands principes qui fondent la République, mais préside à toutes les entreprises politiques qui disqualifient les fils et filles d’indigènes et valorisent un républicanisme franco-français prétendument universaliste. Ainsi, le corps des musulmanes, écartelé au nom des nobles principes de la République, s’est peu à peu défiguré, perverti en banal objet médiatique, figure repoussoir d’une idéologie franco-centrée décidément incapable de penser l’altérité et de penser sa responsabilité dans ce qui fait l’autre et son identité contrariée.
13 mai 1958, campagne anti haïk en Algérie
Le 13 mai 1958 débute une campagne d’occidentalisation (c’est le terme employé par les médias de cette époque) et visant la femme algérienne. Le pouvoir colonial aidé par la population européenne veut, par la contrainte et la force, obliger les femmes algériennes à se débarrasser du haïk, voile traditionnel, symbole de l’identité et de l’histoire du pays, porté depuis des lustres par la gente féminine algérienne.
S’en suit des actes de menaces, de renvoi des femmes musulmanes de leur travail ou des actes délibérés d’arrachage de voile sur la voie publique par la population européenne.
Sous les cris de joie et du slogan «vive l’Algérie française» martelé à l’envie par les Européens. On assiste à des scènes de prosélytisme barbare où des femmes musulmanes sont exhibées sur des podiums improvisés pour les dévêtir de leur voile et le brûler ainsi sur la voie publique.
Le haïk est bien plus qu’un symbole culturel bien ancré dans la société algérienne, c’est également une arme efficace contre l’occupant. Pendant la guerre d’Algérie et notamment lors de la bataille d’Alger, cet accoutrement a permis aux femmes de transporter au péril de leur vie des armes et des bombes destinées aux combattants algériens afin de mener des actions armées contre les forces de l’occupant. Ce vêtement a donc été un moyen d’émancipation et de combat pour les femmes algériennes et qui leur a permi de s’engager pleinement dans le processus de libération du pays.
Frantz Fanon, psychiatre en 1953 à l’hôpital psychiatrique de Joinville (Blida) est né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France en Martinique. Héros de la lutte antinazie en 1943 et figure de proue du combat contre le colonialisme et pleinement engagé pour l’indépendance de l’Algérie évoque dans son livre « Sociologie d’une révolution » le fait que le haïk de la femme algérienne était un des enjeux de la guerre libération. «Convertir la femme, la gagner aux valeurs étrangères, l’arracher à son statut, c’est à la fois conquérir un pouvoir réel sur l’homme et posséder les moyens pratiques, efficaces, de déstructurer la culture algérienne…Chaque voile qui tombe, chaque corps qui se libère de l’étreinte traditionnelle du haïk, chaque visage qui s’offre au regard hardi et impatient de l’occupant, exprime en négatif que l’Algérie commence à se renier et accepte le viol du colonisateur».
Il est fort intéressant de faire un parallèle avec l’actualité brûlante d’aujourd’hui et le débat prégnant qui secoue actuellement la société française.[…] Le hijab, ou voile islamique, foulard musulman s’est donc imposé ces dernières années comme un symbole. Il se positionne en balise entre le dedans et le dehors, le montré et le caché, le visible et l’invisible… mais, porté par des jeunes françaises issues de l’immigration maghrébine, il devient un signifiant polysémique, qui donne à voir autant qu’il cache. Le voile met l’accent sur un conflit identitaire plus que religieux.
Il semble pertinent de mettre en exergue le caractère relativement universel de la symbolique que l’on dénote à travers le port du voile. En effet, quelles que soient les obédiences et les traditions, on retrouve sous le voile l’idée de la Vérité, de la connaissance cachée ou révélée. Le dévoilement a une valeur initiatique et révélatrice et par conséquent ne relève pas du corps législatif ou décisionnaire.
Dans les années 50, Aimé Césaire expliquait : «Il n’y a pas de colonialisme sans racisme». Aujourd’hui en France, c’est la laïcité qui n’est pas appliquée sans racisme et discrimination. Le voile constitue ainsi une véritable obsession pour les autorités françaises qui démontrent une pressante volonté d’effacer sa présence de l’espace public. Pour y arriver, les autorités utilisent la législation depuis le début des années 2000.
Une association créée par les épouses des généraux Salan et Massu va organiser un dévoilement public en mai 1958 des femmes à Alger: dévoiler pour mieux régner et surtout pour contrôler ces consciences, cette arme colonisatrice s’est vue déployée lors de la guerre d’Algérie pour imposer le modèle civilisateur. Frantz Fanon: " Chaque nouvelle femme algérienne dévoilée annonce à l’occupant une société algérienne aux systèmes de défense en voie de dislocation, ouverte et défoncée." Un fait, peut-être moins connu, est que ce dévoilement perçu comme une violence identitaire, s’accompagnera d’un mouvement unanime de "revoilement". Les femmes algériennes vont porter le haik, (drapé qui couvre tout le corps) en signe de résistance face à l’oppresseur, comme le décrit Frantz Fanon, psychiatre antillais et militant anticolonialiste. Malek Halloula dénonce l’imagerie coloniale et cette érotisation du corps de l’indigène destiné aux militaires et aux touristes. La femme indigène s’est retrouvée progressivement «folklorisée», « érotisée », « docilisée » et déshumanisée par le biais de tout un « patrimoine » iconographique.
http://www.micheldandelot1.com/
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Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti
daté novembre 2017
https://www.historia.fr/1er-novembre-1347-la-peste-%C3%A0-marseille?utm_source=sendinblue&utm_campaign=&utm_medium=email
Relire Thucydide, Giono et Camus
Autrefois, les étudiants en Lettres devaient traduire le célèbre texte de Thucydide, la « Peste d’Athènes » (Guerre du Péloponnèse, II, 47-52), repris par Lucrèce à la fin de son ouvrage De la Nature et retraçant l’épidémie particulièrement meurtrière qui dévasta la cité de 430 à 427 av. J.-C. Ce texte est resté dans les mémoires comme l’évocation la plus saisissante d’une calamité épouvantable (précisons que les Anciens dénomment « peste » toute maladie contagieuse).
Cette endémie s’abat sur Athènes au moment où la ville est en guerre contre Sparte, ce qui rend encore plus tragiques les conséquences de ce mal. Car, pour fuir l’ennemi, les villageois de l’Attique sont venus se réfugier dans la capitale, cet afflux de nouveaux habitants ne fait qu’aggraver la rapidité de la contamination.
Les signes de la « peste » sont toujours les mêmes : violents maux de tête, fièvre intense, difficultés de respiration, toux violente, éternuements et hoquets ininterrompus, puis vomissements et diarrhées. La mort intervient au bout de sept ou neuf jours. Les médecins sont impuissants à soulager les malades, aucun médicament ne s’avère efficace. Les maisons et les biens des morts sont pillés par les vivants. Les cadavres s’entassent dans les rues et il est impossible de les inhumer selon les rites funéraires. Le plus bizarre, selon Thucydide, c’est que les critères habituels de la vie en société ont disparu : plus personne n’a de respect pour les dieux ou les lois humaines. Face à la menace d’une mort imminente domine pour chacun la poursuite des plaisirs interdits. Tous ceux qui vivent encore sont en proie à une frénésie de jouissances et se livrent à des débauches incontrôlables. Cette « peste » provoque même la mort du chef de l’État, le célèbre Périclès.
Dans l'Antiquité, le confinement n'existe pas
Toutes les grandes épidémies qui ont accablé le monde pendant des siècles se traduisent par des infortunes et des drames comparables à ceux évoqués par Thucydide et Lucrèce. Le « confinement » n’existe pas dans l’Antiquité, mais on le voit observé plus tard. Le Decameron de Boccace, première œuvre en prose italienne, a pour prétexte la peste de Florence en 1348. Sept femmes et trois jeunes hommes se trouvent cloîtrés dans une maison de la campagne toscane. Pour passer le temps, pendant dix jours, chacun à son tour raconte une histoire. Un bon usage d’un « confinement » obligatoire !
Dans la littérature moderne, deux romans particulièrement remarquables, font écho à nos préoccupations actuelles. Dans le paysage de Manosque, Jean Giono fait évoluer un jeune officier au milieu des horreurs de l’épidémie de choléra qui a ravagé la France en 1838. Le Hussard sur le toit multiplie les descriptions tragiques des maux à la fois physiques et moraux de ce fléau n’épargnant personne, « pesant sur la mort des hommes dans la vibration d’un implacable été ». Les réactions égoïstes des habitants de Manosque témoignent de leur attachement effréné à la vie mise en danger de tous les côtés.
La Peste d’Albert Camus, best-seller de l'année du Covid 19
Il serait évidemment impossible de garder le silence sur La Peste d’Albert Camus, qui connaît à nouveau un grand succès. Quand j’étais étudiante, Camus était victime d’un dénigrement des intellectuels de l’époque et « on ne lisait pas Camus » ! Je viens de relire ce roman méprisé pendant ma jeunesse et j’ai beaucoup apprécié cette œuvre dans laquelle le talent de romancier de l’auteur est au service de l’évocation d’une épidémie « imaginaire » touchant la ville d’Oran en 1947. Si vous ne l’avez pas lu, je ne peux que vous conseiller d’entrer dans cet univers si proche du nôtre : la lente montée de la maladie traduite par l’apparition des rats dans tous les quartiers de la ville, la panique d’une population peu préparée à un tel fléau, l’impuissance des hommes à juguler la peste, l’immense joie des Oranais lorsque les portes de la ville sont de nouveau ouvertes, ce qui leur permet de retrouver le monde des vivants. Au milieu des réactions individuelles (égoïsme, méfiance, découragement) qui, pour Camus ne sont que l’expression de l’absurdité du monde, quelques personnages se dévouent pour assister leurs compatriotes : c’est leur solidarité avec l’humanité souffrante qui donne son véritable sens à la peste. Même si sa lutte est vouée à l’échec, l’homme doit la poursuivre contre tous les fléaux qui accablent le monde (rappelons que Camus prend la peste comme image des tyrannies et du nazisme en particulier). Sans aucune illusion sur le monde et l’humanité, le médecin Rieux, chroniqueur de cette épidémie, conclut : « Je veux dire simplement ce qu’on apprend au milieu des fléaux, il y a dans les hommes plus de chose à admirer que de choses à mépriser. »
Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti
daté novembre 2017
Catherine Salles
Spécialiste de l'Antiquité romaine
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