Le rapport de Benjamin Stora sur la Guerre d’Algérie et la décolonisation, dans les mains d’Emmanuel Macron. Palais de l’Elysée, Paris le 20 janvier 2021. CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP
Suite à la remise du rapport de Benjamin Stora « Les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie » à Emmanuel Macron, le 20 janvier dernier, le collectif « 17 octobre 1961 : pour la Mémoire et contre l’Oubli » a rédigé un communiqué de presse. Un texte dans lequel le collectif rend hommage au travail de l’historien et annonce la suite de ses actions.
Communiqué
du collectif « 17 octobre 1961 : pour la Mémoire et contre l’Oubli »
Rapport STORA – Maintenant tout commence.
Le mercredi 20 janvier 2021, l’historien Benjamin Stora a remis son rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie, au Président de la République.
Créé dans la continuité de la Tribune « 17 octobre 1961, pour la Mémoire et contre l’Oubli », notre collectif tient à saluer et remercier ici la qualité et le sérieux du travail de M. Benjamin Stora, qui offre ainsi une base de réflexion solide et des pistes de travail multiples pour avancer sur ces questions ô combien sensibles qui empoisonnent depuis maintenant trop longtemps les relations entre la France et l’Algérie.
Nous nous félicitons de la création d’une commission « Mémoire et Vérité » proposée dans ce rapport. Cette commission, composée d’experts et de personnalités engagées dans les relations France-Algérie, devra également permettre l’écoute des différentes associations de mémoire qui œuvrent depuis plusieurs années à la reconnaissance de ce terrible épisode de l’histoire de notre pays.
Les 22 propositions contenues dans ce rapport, si elles sont mises en œuvre, permettront d’avancer sur le chemin de l’apaisement et de la réconciliation. Ce rapport reprend ainsi de nombreuses propositions portées par les associations de mémoire, telles que l’ouverture des archives, l’organisation de commémorations pour les massacres du 17 octobre 1961 ou encore par la panthéonisation de Gisèle Halimi.
Si le travail des historiens diffère forcément du travail de mémoire porté par la société civile et les associations, il est nécessaire de les faire converger. La mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie reste une plaie béante pour ces deux pays qui partagent pourtant beaucoup plus que ce passé douloureux. L’apaisement et la réconciliation ne pourront être sérieusement envisagés qu’avec la pleine reconnaissance par notre pays du caractère profondément injuste et violent du fait colonial. Il est également urgent que les responsables politiques sortent des postures visant à instrumentaliser ce douloureux passé. Nous sommes en attente depuis si longtemps et voulons que ce rapport soit suivi d’actes concrets et préférons l’investissement sérieux de toutes et tous. Nous refuserons les postures et annonces sans lendemain en période pré-électorale !
Pour participer pleinement à ce travail, aux côtés des historiens et des associations déjà existantes, notre collectif a décidé de se constituer en association intitulée « Pour la Mémoire, contre l’Oubli » dont l’objet sera d’obtenir l’ouverture totale des archives françaises sur la colonisation et l’organisation d’initiatives mémorielles et de commémorations sur ces sujets.
Contacts Presse :
M. BELABBAS Mehdy : 06.46.15.19.45
Mme MENHOUDJ Halima : 07.86.80.67.80
Ivry-sur-Seine, le 21/01/2021
https://www.lecourrierdelatlas.com/communique-du-collectif-17-octobre-1961-pour-la-memoire-et-contre-loubli/
Des Algériens arrêtés lors de la manifestation pacifique, organisée à Paris le 17 octobre 1961 pendant la guerre d’Algérie par la Fédération de France du FLN pour protester contre le couvre-feu imposé aux Français musulmans par le préfet de police Maurice Papon, sont emmenés par la police à bord de cars et d’autobus en direction des centres de tri, à Vincennes, au Palais des Sports ou au stade de Coubertin. Photo : UPI / AFP
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