Le mot « camp » à lui seul ne rend pas compte de la diversité des situations : certains camps sont fermés, quasi-carcéraux, d'autres sont ouverts mais néanmoins contraignants.
Cette dénomination hypocrite n'est ni fortuite ni innocente, comme d'ailleurs toute la terminologie colonialiste. Le but évident est d'en masquer par un jeu de mots illusoire leur véritable caractère concentrationnaire et quasi-carcéral.
Le camp du "Kalitous" à Zitouna, ex-Bessombourg, où j'ai passé plus d'une année de ma vie d'enfant, n'était ni plus ni moins qu'un camp de concentration dans lequel ont été entassés, derrière des barbelés, des milliers de personnes dans une promiscuité et une misère indescriptibles.
Nous étions des otages affamés et rabaissés aux rang de bestiaux. Une réserve de boucs émissaires dans laquelle, l'armée française venait prélever ses victimes pour assouvir l'instinct de vengeance de ses troupes chaque fois qu'elles se sentaient menacées ou attaquées par l'ALN.
C'est la fameuse "corvée de bois" que l'armée française pratiquait au nom de la France. Au lever du jour, les survivants, qui attendaient dans la peur leur tour, allaient ramasser les cadavres qui gisaient dans le sang dans la forêt jouxtant la caserne ou au bord de la route reliant Zitouna à Collo.
La guerre d'Algérie a la spécificité, parmi les guerres de la deuxième partie du 20ème siècle, d'être l'une de celles qui a, au plus haut point, donné lieu au face à face entre une armée et une population complètement démunie. Pour l'armée coloniale tous les Algériens étaient des "fellagas", des combattants de l'ALN.
Faute de pouvoir saisir ces derniers qui étaient comme une boule de mercure, insaisissable par définition, elle se rabattait sur les paisibles civils sans défense.
En effet, le lourd tribut, que le peuple algérien n'a cessé de payer sur l'autel de sa liberté et de son indépendance durant la longue nuit coloniale de 1830 à 1962, est intrinsèque au système colonial qui a revêtu en Algérie son visage le plus hideux et le plus monstrueux.
Etant une colonisation de peuplement tendant à substituer par l'épée une population européenne étrangère à un peuple autochtone établi sur sa terre depuis des millénaires, le système colonial en Algérie est dans son essence un système cannibale qui ne peut survivre qu'en dévorant des êtres humains.
La France est allée jusqu'à déclarer la terre algérienne :" Terra nullius", une terre inhabitée et sans peuple.
L'écrasement des Algériens est l'enjeu principal de la conquête. Pour conquérir la terre, il faut éliminer ses habitants. Ceux qui ont survécu à la conquête, aux massacres et aux enfumades massives dans les grottes ont été déplacés et rejetés comme des bêtes sauvages, - ces termes ne sont pas de moi mais des pères fondateurs du colonialisme- vers le désert, les montagnes ou les terres arides. Les terres fertiles et les plaines sont exclusivement réservées aux colons, les nouveaux maîtres de l'ère coloniale.
" Comparés aux Européens, Arabes et Berbères sont certainement de races inférieures et surtout de races dégénérées". Ecrivait le général Pélissier.
Donc ces camps de concentration ne sont pas le fruit du hasard. Ils s'inscrivent dans la logique même de la colonisation de peuplement qui fait de l'extinction du peuple algérien en tant qu'entité socioculturelle et politique son objectif final.
N'en déplaise aux chantres et aux théoriciens de la colonisation qui rêvaient de renouer avec l'empire romain, le peuple algérien est toujours là. Car malgré toutes les atrocités commises, leur dessein de "relatiniser" l'Algérie a été avorté par la force de résistance d'un grand peuple qui avait derrière lui des millénaires d'histoires.
Là où d'autres peuples, ayant subi le même sort que lui, ont succombé ( les Indiens d'Amérique, les indigènes de l'Australie etc...), le peuple algérien par sa foi en Dieu et sa forte personnalité distincte s'est révélé irréductible et indestructible.
Cela dit, les camps de concentration n'étaient qu'un avatar de l'entreprise de dévastation et de destruction massive du peuple algérien par l'armée coloniale. Défaits au Vietnam par la guerre révolutionnaire du Vietminh victorieux à Dien Bien Phu en 1954, les Officiers de l'armée coloniale voulaient prendre leur revanche en Algérie par une guerre contre-révolutionnaire.
Leur idée est simple. elle consiste à mettre fin à la symbiose entre la population algérienne et les combattants de l'Armée de Libération Nationale (ALN). Puisque ces derniers vivaient au sein de la première comme le poisson dans l'eau selon la formule célèbre de Mao, il suffirait dans leur esprit de dessécher cette eau pour asphyxier la résistance, donc raréfier coûte que coûte cet oxygène d'alimentation et l'assistance aux résistants algériens et perpétuer ainsi le joug colonial.
Des généraux donc, qui pour faire leurs opérations militaires, déplacent les populations à leur guise, par le fait qu'ils se prêtent à des séries d'opérations, il s'ensuit un projet aussi fou que funeste: de vastes régions du territoire algérien sont déclarées zones interdites où toute vie humaine, animale ou végétale doit disparaître. Des villages, des mechtas sont complètement effacés de la carte, les champs saccagés, les animaux et les cheptels sont anéantis, les forets sont incendiées au napalm. Ceux qui ont eu la chance parmi les habitants d'échapper à la mort sont parqués dans des camps de concentration comme du bétail.
D'après les historiens "près de deux millions et demi d'Algériens enfermés dans des camps de regroupements durant la guerre d'Algérie, sans compter les " recasements " et autres types de centres, soit au total trois millions et demi qui ont dû abandonner leur domicile, c'est-à-dire 40% de la population algérienne de l'époque". Michel Cornaton.
Avant de m'y trouver avec toute ma famille, ma vie de jeune enfant a été magnifique. Issu d'une famille relativement aisée, je vivais à la compagne dans un paysage paradisiaque avec une vue imprenable, d'un coté, sur la plaine d'Oued Zehour et sa grande plage, une des plus belles de l'Algérie et de l'autre, sur le massif montagneux dominé par le sommet du Koufi (les gens prononcent incorrectement Goufi) avec son manteau blanc et neigeux en hiver et vert en été.
Au crépuscule nous contemplions tous les soirs cette plage avec son petit port, El mersa, la beauté du halo solaire qui descendait peu à peu avant de disparaître complètement en mer. C'est le moment où nos animaux, dont chacun avait son propre nom et auxquels nous étions très attachés, rentraient et s'acheminaient en rangs bien ordonnés, comme des élèves bien disciplinés, vers leurs écuries.
Ces oliviers à perte de vue, la cueillettes des olives et le pressage à la mode ancestral, la pêche dans l'oued, c'est quelque chose d'inoubliable.
je sens encore cette odeur particulière de notre terre à laquelle on tenait tant et que mon père déboisait régulièrement et labourait avec amour pour en faire des champs de blé. Combien de choses je n'aurais jamais comprises et combien de lumières n'aurais-je jamais perçues sans ces souvenirs là.
Un jour cette quiétude s'est brusquement arrêtée avec l'arrivée de soldats en armes sans que l'on en sache les tenants et les aboutissants.
Il y en avait de toutes les couleurs : des blonds, des bruns, des noirs. Après avoir failli tué le cadet de mes frères qui doit sa vie sauve à l'intervention in extremis d'un des leurs - on appris plus tard qu'il était parisien- ils ont emmené papa.
Vers la tombée de la nuit nous le voyons descendre depuis le hameau d'Ouled Al Nasser qui perche sur le sommet de la montagne du "Chouf" ou "Tahira", les mains en l'air en train d'agiter un papier. Ma mère qui parlait à haute voix disait "J'espère qu'ils vont bien voir que c'est lui et qu'ils ne vont pas lui tirer dessus". Dieu merci.
Le lendemain la garnison de soldats qui avait bivouaqué sur nos terres a levé l'ancre vers les 10 heures du matin.
Quelques semaines passèrent sans aucun problème, et un après midi, des avions P38 arrivèrent en masse, des détonations à réveiller un mort, ça tirait dans tous les sens, des bombes de différents calibres et y compris au napalm sont larguées.
En un instant c'était l'enfer.
Il fallait partir vite s'éloigner de nos habitations, nous trouvâmes refuge dans un ruisseau à un kilomètre de là ou il y avait une petite grotte naturelle.
Nous passâmes la nuit là recroquevillés, les uns contre les autres.
Le lendemain, le calme revenu, nous rentrâmes chez nous.
Encore quelques jours de calme et un matin les avions P38 et B26 reviennent à la charge, suivis par le parachutage de milliers de soldats qui noircissent le ciel.
La plaine de Oued Zhou était bondée de parachutistes, je n'avais jamais vu cela auparavant.
Pris de panique et terrorisé par les scènes qui se déroulaient sous mes yeux, j'ai abandonné mes parents, mes frères et sœurs.
Je voyais des gens qui quittaient la plaine en hâte et qui remontaient vers El melaab, je les rejoins et je les suis.
Quelques kilomètres parcouru, une femme m'interpelle, "Rabah, qu'est ce que tu fais là ? Retourne à Zriba (le nom du lieu où se trouvait notre maison, à l'écart de tous les autres mechtas) auprès de tes parents, ils doivent te chercher en ce moment", je l'ai écoutée et j'ai rebroussé chemin.
Arrivé quelques heures plus tard, plus de parents, plus de frères, de soeurs, c'était le désert total.
J'ai dû vivre tout seul dans le maquis plus de 8 jours, avant que des proches de mon village me retrouvent complètement aphone et amaigri et sachant où les miens étaient cachés, me ramenèrent auprès d'eux.
Ma mère ne me nourrissait qu'avec de l'huile d'olive et des bouillies de blé en espérant qu'un jour je retrouverais la parole.
Les bombardements sur Béni Ferguen, M'Chat, Oued Zehour et tout Ouled Attia en somme, les bombes au napalm qui mettaient le feu à la végétation et tuaient par la même occasion quelques dizaines de gens, nous obligeaient à changer de cache quotidiennement.
Puis un jour on a entendu quelqu'un crier du sommet de la montagne "Tahéra", qu'il faut qu'on sorte de nos cachettes, que si on se rend maintenant, l'armée ne nous fera aucun mal, le lieu de rassemblement a été fixé au bord de la route principale qui mène vers Collo.
C'était un après midi, sur le coup de 15 heures des camions GMC s'immobilisaient à notre hauteur au lieu de rendez vous, il y avait déjà plein de vieillards, des femmes et surtout des enfants à bord de ces camions que je découvrais avec curiosité, pour la première fois d'aussi près.
A notre tour d'y monter, destination : l'inconnu.
Après quelques heures de route et le ramassage d'autres familles sur le parcours nous arrivâmes à Tarres vers la tombée de la nuit.
Nous sommes parqués dans des conditions innommables dans un genre de baraquement en dur où nous dormirent à même le sol.
La peur de ne pas savoir ce qu'ils vont faire de nous, nous anéantissaient et le sommeil n'était pas au rendez vous.
Le lendemain mon frère et moi avons pu aller à une centaines de mètres de la pour ramasser des fougères en quantité pour faire un semblant de matelas.
Les rafales de mitraillettes nous ont vite rappelé qu'il ne faut pas trop s'éloigner en effet, des militaires étaient en train d'abattre des vaches qui passaient paisiblement par là.
J'ai su par la suite que notre cheptel à Ziabra avait subi le même sort. Trop d'hommes sont conduits par l'apprentissage du cynisme, sinon de la bestialité.
La vie a continué pour nous dans des conditions très pénibles, la famine et les maladies faisaient rage.
Quelques mois plus tard, même scénario, l'armée nous embarque à bord de camions GMC en direction de Zitouna, nous arrivâmes dans l'après midi.
A ma descente, je reconnus des cousins et cousines qui étaient déjà là, vêtus de vêtements en lambeaux et amaigris, mais le fait de les voir vivants me rassura quelque part, malgré que la notion de vie ou de mort n'avait aucun sens pour moi, je pense que pour la quasi-totalité des personnes qui étaient là c'était la même chose.
On nous a désigné la tente sous laquelle on doit se mettre. En moyenne 15 a 20 personnes par tente (quatre familles).
Dormir c'est bien, le premier souci, c'est comment allons nous survivre? On n'avait pas d'argent pour nous nourrir.
Alors des gens mourraient chaque jour tout simplement. Après quelques jours, j'accompagnais ma mère, chez les Béni Ishaq qui jouxte le camp des " kalitous", ces braves gens nous ont aidé avec le maximum de leurs possibilités.
Nourriture, ustensiles de cuisines, marmites, seaux etc....
Je n'oublierais jamais cette générosité fraternelle qui a fait que nous avons survécu dans ce camp, avec une certaine confiance et l'esprit innocent d'enfant qui ne voit pas les soucis quotidien.
Je tiens particulièrement ici à rendre un grand hommage à la famille BOULEMAIZ Ali qui était gendarme avant d'être tué par l'armée française. Que Dieu ait son âme.
Mon grand père Tahar ben Messaoud, connaissait parfaitement la région, il était très connu de ses habitants.
Il s'est mis à faire un peu de business commercial en dehors du camp, ce qui nous a sauvé d'une mort certaine, mais malheureusement ce ne fut pas le cas de tout le reste de la population déracinées de Ziabra (presque 2800 personnes dont la majorité était des enfants).
J'ai toujours présente dans mon esprit l'image des enfants affamés qui attendaient impatiemment tous les jours la jeep qui amenait la poubelle de l'armée dans l'espoir d'y trouver de quoi survivre!
Un membre de ma famille, une de mes sœurs jumelles ( knaouech comme on dit chez nous) fut terrassée par la maladie.
Après quelques mois d'agonie, le froid et les conditions désastreuses d'insalubrités dans lesquelles on végétait, ont été plus fort que les cachets d'aspirines distribués par la SAS (un genre de dispensaire) à coté de la mairie de Zitouna et nous l'avons vu s'éteindre à l'âge de 3 ans et demi, une nuit vers 2 heures du matin.
Que ton âme dorme en paix ma chérie, tu étais merveilleuse, nous ne t'oublierons jamais.
La fouille des tentes était régulière, au moindre soupçon tout le camp y passait et à n'importe quelle heure. Contrôle du nombre de personne, fouille au corps etc...c'était infernal.
Des exécutions sommaires, des tortures, des disparitions etc... l'Algérie vivait sous un régime d'illégalités et d'exactions quasi généralisé.
Quand la France laissait mourir plus de 500 enfants par jour à travers l'Algérie, comment appelez vous ca? Pour moi c'est de l'extermination. A Zitouna nous avions 120 grammes de semoule par jour et 1 a 3 litres de lait par semaine et par enfant. des médicaments, des sanitaires inexistants. L'école? n'en parlons pas. Fallait-il faire de nous des analphabètes et des affamés?
"Pendant huit mois, il n'y a pas eu d'attribution de la matière grasse, pour tenter de palier cette détresse, la croix rouge a pu faire distribuer 100 L d'huile. Mais qu'est ce que cent litres d'huiles quand il faut les répartir entre 2774 personnes ? Les cent litres ont donc été répartis entre cent gosses."
Pierre Macaigne du figaro en 1959.
Je salue au passage Mr Michel Rocard qui a eu le courage et la dignité de faire une enquête en 1959 et de dévoiler l'horreur.
Mr Edmond Michelet d'avoir publié dans les journaux de l'époque ce qui se passait en Algérie et plus particulièrement dans ces camps.
Je ne suis qu'un citoyen qui a eu la chance de quitter ce camp par l'aide de Dieu et je ne sais quel stratagème de mon père (que Dieu ait son âme).J'ai eu beaucoup de chance, sinon je ne serais pas là aujourd'hui pour vous dire ce que j'ai vécu en ces temps difficiles, combien de familles, de femmes et d'enfants sont morts dans ces camps de concentrations nazis à la française en Algérie?!
Mon père a réussi à extirper toute la famille de ce camp vers le mois d'août 1958.
On est parti à Collo, puis par bateau vers Skikda et de là par autobus jusqu'à Constantine où la remise sur pied fut très rude.
Ma première rentrée de classe se déroula à l'école Michelet en Octobre 1959.
Fin 1959 la majorité des déracinées de Ziabra et déportés à Zitouna on été ramenés sur leurs terres d'origines suite aux révélations dans le figaro sur les conditions d'existence au camp de Zitouna Ex:Bessombourg.
Ce déplacement de population est un des plus brutaux qu'ait connut l'histoire.
Les centaines de milliers d'enfants qui ont connu ces camps ne sont aujourd'hui que sexagénaires et je leur demande avec insistance de témoigner sur cette forme de guerre insidieuse et mortelle.
Tout a été fait, des deux côtés de la Méditerranée, pour qu'on n'en parle plus ou le moins possible, une fois la guerre terminée.
A ce jour de l'an 2006, il y a encore des gens victimes du déracinement et de la déportation, dans ce même endroit, qui vivent dans des conditions plus que déplorables, n'ont-ils pas assez endurés ? Ne méritent t'ils pas autre chose que ça ? La question reste posée.....
Aucune Nation n'est à l'aise dans l'exercice du regard sur soi et encore moins à faire son autocritique.
Pour avoir affronté la misère des camps et les horreurs de la guerre j'en connaissais le prix, je l'ai toujours eu à l'esprit tout au long de ma vie et fais en sorte que mes enfants soient épanouis sans jamais évoquer ce drame avec eux.
Pour l'essentiel, nous avons réussi à apprendre très vite pour rattraper le temps perdu sans ne jamais oublier par où on est passé.
"Les dégâts de la guerre d'Algérie y sont de deux ordres :
Le premier c'est qu'il y a eu beaucoup de tués, de torturés, de victimes civiles.
Le second c'est qu'à travers la politique des regroupements, la France a totalement changée, transformée la géographie de l'Algérie rurale.
Quand je fais mon rapport en mars 59, j'évalue le nombre de regroupés à un million, il montera jusqu'à deux millions. Dieu merci, grâce au débat qui a suivi cette publication on a trouvé le moyen d'aligner des crédits, d'organiser quelque chose. Les gens ne sont plus morts de faim.
Il en est tout de même des morts de faim de l'ordre de deux cents mille à mon avis..." Michel Rocard.25 juin 2003 France culture.
Seuls les écrivains et penseurs auront à coeur de réexaminer l'inconscient collectif, sinon la mémoire populaire elle-même auprès des plus vieux où ils puiseront l'énergie indispensable à sauvegarder les faits les plus anciens pour susciter une réflexion réellement neuve.
L'égalité des devoirs existait et notamment l'impôt du sang mais l'égalité de tous les citoyens devant la loi qui est le principe de base de la constitution des droits de l'homme n'a jamais été pratiqué.
Les Algériens, particulièrement ceux de ma génération, ne nourrissent aucun sentiment de haine, ni envers la France officielle, ni envers son peuple, ni envers sa culture. Nous savons faire la différence entre la France coloniale et la France fraternelle de toujours.
Ceux et celles qui vont devoir faire et font déjà la France et l'Algérie de demain n'ont aucune responsabilité dans l'affrontement d'hier.
...ARTICLE DE PRESSE TELEMAG.RE...
Cf. "Parler des camps, penser les génocides",Sadek Sellam Albin Michel 1999.
Cf. "Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d'Algérie",Michel Rocard, Mille et une nuits, 2003
Rabah Driouche
Mise à jour: 03/12/2006
Les commentaires récents