Le nord de l’Algérie lutte, depuis lundi 9 août, contre des incendies dévastateurs dans le nord du pays. Pompiers et militaires sont sur le pied de guerre pour tenter d’enrayer l’avancée des multiples feux qui ont déjà fait au moins 65 morts dont 28 soldats.
Selon le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, le départ, lundi 9 août au soir, d’une cinquantaine d’incendies serait « d’origine criminelle ». Ces incendies sont également attisés par les conditions météorologiques.
Généré par un vaste anticyclone d’altitude, qui devrait atteindre la France dans les jours à venir, notamment le sud-est, il facilite le départ des feux dans les endroits déjà touchés par des hausses de températures et une baisse des précipitations.
Selon le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, le départ, lundi 9 août au soir, d’une cinquantaine d’incendies serait « d’origine criminelle ». Ces incendies sont également attisés par les conditions météorologiques.
Le Nord algérien dans le rouge
Les incendies constituent un phénomène récurrent dans le Nord algérien, qui s'amplifie toutefois au fil des ans. Cette année, les flammes se propagent au moment où un dôme de chaleur s’abat sur le nord de l’Afrique.Généré par un vaste anticyclone d’altitude, qui devrait atteindre la France dans les jours à venir, notamment le sud-est, il facilite le départ des feux dans les endroits déjà touchés par des hausses de températures et une baisse des précipitations.
Mercredi 11 août, la quasi-totalité du nord algérien se trouvait en alerte canicule, à divers niveaux selon les territoires. Le niveau 2 concernaient encore, à la mi-journée, 13 wilayas dont ceux de Sidi-Bel-Abbès, Bouira, Constantine, Ain Defla ou l’Ouest de Batna. Selon Météo Algérie, le mercure pourrait grimper de 44°C jusqu’à 47°C selon les divisions administratives. Une prévision qui prévaut jusqu’à jeudi 12 août à 21h « au moins ».
Le niveau maximal de l’alerte concerne les wilayas de Tizi-Ouzou, Bejaïa, Jijel, Skikda, Annaba et El-Tarf. Dans ces zones, « des températures maximales exceptionnelles atteindront localement 48°C durant cette après-midi (le 11 août) », indique Météo Algérie.
La veille, des records avaient également été dépassés à Tunis (49°C), Bizerte (48°C) et Monastir (47°C). Selon le service météorologique, le 10 août, à 18h, les six villes les plus chaudes d’Afrique étaient d’ailleurs tunisiennes. Avec ses 48,9°C, Beja était même la quatrième localité la plus chaude à l’échelle mondiale.
En ces circonstances, le Ministère de la Santé et l’agence météorologique insistent sur la « nécessité d’éviter l’exposition directe au soleil pendant de longues périodes. »
La DGM table ainsi sur des thermomètres affichant jusqu’à 47°C, jeudi, dans les provinces de Béni Mellal, Berkane, Jerada ou encore Nador, entre autres.
Ils pourraient même s’élever jusqu’à 49°C dans les provinces d’Agadir-Ida-Ou Tanane, Guelmim, ou Sidi Ifni. Une hausse notable des températures est également attendue sur les plaines Atlantique Nord dès vendredi 13 août.
« Les raisons d'inquiétude comprennent des risques liés à la hausse du niveau de la mer, à la perte de la biodiversité terrestre et marine, des risques liés aux sécheresses, feux de forêt et altérations du cycle de l'eau, la production alimentaire menacée, des risques pour la santé dans des agglomérations urbaines et rurales liées aux canicules » et aux moustiques vecteurs de maladies.
D'après le texte, les températures grimperont plus rapidement autour de la Méditerranée qu'au niveau mondial au cours des prochaines décennies, pesant sur l'agriculture, la pêche et le tourisme.
La climatologue allemande, Friederike Otto, directrice associée de l'Institut du changement environnemental de l'Université d'Oxford, estime que les chaleurs extrêmes représentent la plus grande menace pour la Méditerranée car elles sont « de loin les événements (climatiques) extrêmes les plus mortels en Europe. »
En outre, selon Matthew Jones, du Tyndall Centre for Climate Change Research, le nombre moyen de jours où la région méditerranéenne fait face à des conditions favorables à des incendies extrêmes, a déjà doublé depuis les années 1980.
Le niveau maximal de l’alerte concerne les wilayas de Tizi-Ouzou, Bejaïa, Jijel, Skikda, Annaba et El-Tarf. Dans ces zones, « des températures maximales exceptionnelles atteindront localement 48°C durant cette après-midi (le 11 août) », indique Météo Algérie.
Records de chaleur partout en Tunisie
Les températures s’envolent également en Tunisie voisine tandis que les records de chaleur tombent un à un. A Kairouan, selon les données de l’Institut national de la météorologie, elles culminent, le 11 août, à 48,8 °C, soit presqu’un degré de plus qu’en 1968 où 48,1°C avaient été enregistrés. Idem à Sfax, où le mercure a atteint 45,8°C (45,7°C en 2005).En ces circonstances, le Ministère de la Santé et l’agence météorologique insistent sur la « nécessité d’éviter l’exposition directe au soleil pendant de longues périodes. »
Vent chaud venu du Sahara au Maroc
Le Maroc n’échappe pas non plus à cette vague de chaleur. Dans l’un de ses derniers bulletin météorologiques, relayé par des médias marocains, la Direction générale de la météorologie (DGM) indique qu’elle devrait frapper plusieurs provinces du royaume de jeudi 12 août à lundi 16 août. Elle sera accompagnée de « chergui », un vent chaud en provenance du Sahara.La DGM table ainsi sur des thermomètres affichant jusqu’à 47°C, jeudi, dans les provinces de Béni Mellal, Berkane, Jerada ou encore Nador, entre autres.
Ils pourraient même s’élever jusqu’à 49°C dans les provinces d’Agadir-Ida-Ou Tanane, Guelmim, ou Sidi Ifni. Une hausse notable des températures est également attendue sur les plaines Atlantique Nord dès vendredi 13 août.
La Méditerranée, "point chaud" du changement climatique
Selon le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), la Méditerranée, sera, à l'avenir, touchée par des canicules, sécheresses et feux de forêt aggravés par le réchauffement climatique. Les spécialistes qualifient la zone de «"point chaud" du changement climatique. »« Les raisons d'inquiétude comprennent des risques liés à la hausse du niveau de la mer, à la perte de la biodiversité terrestre et marine, des risques liés aux sécheresses, feux de forêt et altérations du cycle de l'eau, la production alimentaire menacée, des risques pour la santé dans des agglomérations urbaines et rurales liées aux canicules » et aux moustiques vecteurs de maladies.
D'après le texte, les températures grimperont plus rapidement autour de la Méditerranée qu'au niveau mondial au cours des prochaines décennies, pesant sur l'agriculture, la pêche et le tourisme.
La climatologue allemande, Friederike Otto, directrice associée de l'Institut du changement environnemental de l'Université d'Oxford, estime que les chaleurs extrêmes représentent la plus grande menace pour la Méditerranée car elles sont « de loin les événements (climatiques) extrêmes les plus mortels en Europe. »
En outre, selon Matthew Jones, du Tyndall Centre for Climate Change Research, le nombre moyen de jours où la région méditerranéenne fait face à des conditions favorables à des incendies extrêmes, a déjà doublé depuis les années 1980.
11 AOÛ 2021
Mis à jour 12.08.2021 à 12:44
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