Ceci est un pays à l’âme écorchée
A vif, rouge sang, plaie ouverte
Il cherche à travers milles pensées
Sa racine, son cœur, les raisons de sa perte.
Etrangers qui d’une autre peau
Rejetez la sueur
Savez- vous cette déchirure du matin ?
Sous un ciel éloigné
Quand pour nourrir les siens
Le maure quitte son passé, ses images
Renonce à sa sève, à son orient
Pour les outrages de l’occident.
L’homme plein de pudeur
En silence soufre et pleure.
Sur la pierre assis
Il décore son espace
De mots arabes
Imagine un monde meilleur
Riche de vives lumières et saveurs.
Beur, arabe, raton, gris
Tous ces mots pour une vie
Qui cherche un nouvel horizon
Loin des murs d’une sinistre prison.
Existe-t-il un lieu
Où vivre et mourir
Ne portent pas le même nom ?
Existe-t-il un lieu
Où l’on pardonne la couleur de la peau ?
Existe-t-il un lieu
Où l’on enchaîne la haine ?
Existe-t-il un lieu
Où l’exile soit doux miel
Et non fiel amère d’un ciel désœuvré ?
Quand arrêtera-t-on
Le massacre des innocents ?
Apporte- moi tes yeux
Que je lise dans ton regard
Le message du désert.
Source Je poème
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