Déjà en juin 2020, le militaire français suscitait de nombreux débats. Dans un contexte social où des militants antiracistes luttaient pour déboulonner les statues et débaptiser les noms de rue d’esclavagistes et colons du passé, Jean-Michel Apathie disait à la télévision française : « Bugeaud est un salopard, il a inventé les chambres à gaz, et il a une avenue à Paris. » Qui est ce Maréchal de France, génocidaire en Algérie, au cœur des débats aujourd’hui ?
« Bugeaud est un salopard, il a inventé les chambres à gaz, et il a une avenue à Paris. » – Jean-Michel Apathie
Marseille : l’école Bugeaud rebaptisée au nom d'un tirailleur algérien :
Pas une rue, pas une avenue, pas une école au nom de Bugeaud
- 4 juin 2021
- Par O. Le Cour Grandmaison
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Des rues et écoles portent encore le nom de Bugeaud, instigateur d'enfumages et massacres de la population algérienne, rappelant cette histoire trop souvent euphémisée voire glorifiée par ceux qui honorent encore ce maréchal monarchiste, raciste et colonialiste. Conseiller·e·s municipaux et maires de France, agissez pour mettre un terme à cette insulte permanente aux victimes algériennes et françaises de Bugeaud, à leurs combats pour la liberté, l’égalité et la fraternité, et aux héritiers de l’immigration coloniale et postcoloniale.
« Si ces gredins [les indigènes d’Algérie] se retirent dans leurs cavernes, fumez-les à outrance comme des renards ».Général Bugeaud
« Il est un peu tard (…) mais je n’ai jamais été battu et je ne commencerai pas demain. Qu’on me laisse faire et tirer au canon, il y aura du sang répandu ; mais demain soir la force sera du côté de la loi, et les factieux auront leur compte.(1) » Maréchal Bugeaud, février 1848, à propos de l’insurrection parisienne qui a débouché sur le rétablissement de la République.
« Il est bon de se souvenir que depuis 1830 les procédés de la terreur de masse sont employés par la minorité européenne et ses défenseurs (…). Priorité dans l’horreur… » Robert Bonnaud, avril 1957.
18 juin 1845. Réfugiés dans les grottes du Dahra, proches de Mostaganem, pour échapper à la progression des troupes commandées par le colonel Pélissier, les membres de la tribu des Ouled Riah -– hommes, femmes, enfants et vieillards – ne sont plus. Cernés, ils ont été méthodiquement enfumés et asphyxiés. Bilan : entre sept cents et mille morts. Dans le rapport circonstancié adressé à Bugeaud, gouverneur général de l’Algérie, maréchal de France depuis 1843 grâce à ses “exploits” algériens et à la « pacification » qu’il conduit aux moyens de razzias, d’enfumades, de massacres et de déportations des populations « indigènes », Pélissier écrit : « dès lors ; je n’eus plus qu’à suivre la marche que vous m’aviez indiquée : je fis faire une masse de fagots et, après beaucoup d’efforts, un foyer fut allumé et entretenu à l’entrée supérieure » de la grotte.
Intéressantes précisions. Elles confirment que cet officier supérieur, formé dans la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr, a respecté les instructions très claires de Bugeaud en déployant, non sans difficultés, des moyens matériels et humains importants pour parvenir à ses fins. De même Cavaignac, futur ministre de la Guerre des débuts de la Deuxième République, et Canrobert peu avant. N’oublions pas Saint-Arnaud. Quelques semaines plus tard, il agit pareillement en anéantissant près de cinq cents personnes puis note à l’adresse de son frère : « Je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. » A l’instar de Pélissier, en bon officier soucieux de rendre compte à son supérieur dont il a scrupuleusement appliqué les consignes, il en informe Bugeaud dans un rapport cette fois confidentiel où « tout [est] dit(2). » Comme Pélissier aussi, ses hauts faits d’armes n’ont pas nui à sa promotion. Au contraire. Tous deux ennemis de la République qu’ils haïssent, ils ont brillamment poursuivi leur ascension militaire et politique en se mettant au service de Louis-Napoléon Bonaparte qui les a faits maréchaux. Admirables carrières au service de la France coloniale puis du Second Empire.
Massacres ? Assurément mais l’emploi de ce terme sans plus de précision occulte les particularités des actes commis par ces officiers. En effet, ils ont agi sur ordre et les massacres qu’ils ont perpétrés doivent être qualifiés d’administratifs puisqu’ils n’ont pas été exécutés dans le feu de l’action ou parce que ces hommes étaient confrontés à une situation désespérée. Rien de tel dans le cas de ces enfumades ; elles ne sont pas filles de l’anomie, du chaos ou de la panique consécutive à une attaque soudaine et particulièrement grave. Au contraire, elles ont été préalablement élaborées par Bugeaud et conçues comme une techniquede guerre non conventionnelle très efficace car elles permettent d’atteindre plusieurs objectifs : anéantir des populations civiles pour mieux terroriser les vivants et les contraindre ainsi à quitter leurs terres conformément à la stratégie de « refoulement des Arabes » mise en œuvre par les colonnes infernales de Bugeaud. Celles-là mêmes qui ont régulièrement ravagé l’Algérie, souvent « brûlé les moissons », vidé les « silos(3) », détruit oasis, villages et agglomérations, comme le recommandait aussi A. de Tocqueville, et massacrés les « indigènes ». Ravalés au rang de bêtes sauvages et nuisibles, leur mise à mort est jugée indispensable et parfaitement légitime puisqu’elle contribue à la « pacification »des régions conquises où les Européens et les Français pourront alors s’installer en toute sécurité(4).
Bugeaud est le théoricien et le praticien d’une guerre totale qui a débouché sur la disparition de deux distinctions majeures et propres aux guerres réglées, comme on les nomme à l’époque. La distinction entre civils et militaires, destinée à préserver autant que faire se peut les premiers de la violence des combats, et celle entre sanctuaire et champ de bataille, indispensable pour permettre aux populations de se refugier en des lieux qui doivent être épargnés par les affrontements. De là, ces nombreux crimes de guerres et crimes contre l’humanité. Relativement à ce dernier, les principaux éléments : tortures, « pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, (…) actes inhumains, inspirés par des motifs politiques » et « raciaux » perpétrés en application « d’un plan concerté à l’encontre d’une population civile » sont ainsi réunis, conformément à l’article 212-1 du Code pénal. Autant d’exemples particulièrement probants qui prouvent, comme le candidat Emmanuel Macron l’a déclaré à Alger en février 2017, que la colonisation fut bien un crime contre l’humanité. On sait ce qu’il advint de ces propos reniés dès son retour en France et plus encore, si c’est possible, lorsqu’il a été élu à la présidence de la République.
A l’adresse de certains historien-ne-s, de nombreux responsables politiques et de la foultitude des amoureux transis du grand roman national, qui, affectés de réactions pavloviennes, soutiennent qu’on ne saurait juger ces enfumades à l’aune des principes et des valeurs d’aujourd’hui, rappelons qu’elles furent à l’époque condamnées en des termes parfois très clairs, et très durs.
11 juillet 1845. Dans l’ambiance fort policée de la Chambre des pairs qui, jusqu’à plus ample informé, ne fut pas le refuge de la radicalité politique sous la monarchie de Juillet, Napoléon Joseph Ney, fils du célèbre maréchal et prince de la Moskowa, dénonce un « meurtre » commis avec « préméditation » sur « un ennemi sans défense » (Souligné par nous). Fort de ces constats, il exige un démenti du gouvernement ou la condamnation des actes perpétrés et de leur auteur. Démentir ? Impossible, les faits sont établis et rapportés par la presse française et étrangère. A preuve, le Times du 14 juillet 1845 dans lequel on peut lire : « Il est impossible de réprimer la plus forte expression de l'horreur et du dégoût à propos des atrocités » commises « par le général Pélissier, commandant un détachement français en Algérie. Ceci n'est pas une guerre mais le massacre d'une population par celui qui a assumé le pouvoir de gouverner cette région, un monstre qui déshonore son pays, son époque et sa race ».
Désapprouver Pélissier ? Inconcevable puisqu’il n’a fait qu’obéir à Bugeaud qui serait donc lui aussi atteint par une telle décision. Soucieux de protéger cet officier pour mieux se défendre et mettre un terme à ce scandale susceptible d’affaiblir sa position, le maréchal menace de démissionner si son subordonné est sanctionné. Il n’en fut rien. Couvertes à Alger comme à Paris, les enfumades, les razzias et les destructions ont continué d’être pratiquées au nom des rudes “impératifs” dictés par la guerre menée contre des Arabes jugés barbares et fanatiques. En 1878, c’est encore en ces termes que l’enfumade de Pélissier est rapportée par le prestigieux Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle que dirige le célèbre Pierre Larousse. A l’article « Algérie », on découvre le passage suivant : le colonel, « arrêté par les Ouled-Riah (…) se vit réduit à la cruelle mais impérieuse nécessité de faire allumer de grands feux (…). Hommes, femmes, enfants périrent dans cette circonstance. »
Approbation et soutiens désormais surannés ? Nullement. En 1944, le prolifique journaliste et écrivain Paluel-Marmont publie un ouvrage à la gloire de Bugeaud qui entretient la légende et la doxa depuis longtemps établies. La conclusion s’achève sur ces lignes hyperboliques : « Thomas Bugeaud, homme d’âme et de cœur, loyal et généreux, courageux et persévérant, Maréchal de France et Duc, vainqueur d’Abd-el-Kader, conquérant et colonisateur, premier Français de l’Algérie, grand capitaine et grand citoyen, soldat et laboureur.(5)»
Pour la hiérarchie militaire, enfin, ce passé n’est pas à proprement parler passé ; il demeure riche d’enseignements précieux et Bugeaud continue d’être un maréchal admirable. Aussi est-elle toujours fidèle à celui qu’elle tient pour un héros digne d’être honoré. Plus encore, en dépit du temps écoulé, il reste une source d’inspiration et un guide pour l’action. Alors que la guerre d’Algérie a débuté depuis deux ans, l’auteur anonyme d’une note rédigée en 1956 écrit ainsi : « Bugeaud, le grand vainqueur de l’Algérie, l’a dit avant nous : “le seul moyen pour faire céder [les rebelles] est de s’attaquer à leurs intérêts : leurs femmes au premier plan”.(6) » Peu après, la promotion 1958-1960 de Saint-Cyr prend le nom du maréchal. Plus tard, ses membres ont financé l’érection d’un monument à sa gloire inauguré le 9 avril 2011 à Coëtquidan en présence du général Jean-Paul Favreau. Dans le discours apologétique prononcé en cette occasion, ce dernier a salué cette initiative destinée à « porter témoignage devant les promotions à venir de la vigueur de notre tradition, de sa continuité et de son éternelle jeunesse. »
Bugeaud : concepteur et praticien d’une guerre totale qui a multiplié tueries, déportations, razzias et destructions parfois complètes d’oasis et de villages livrés aux flammes de l’armée d’Afrique ? Assurément. Après avoir soutenu, pour partie, ces orientations, A. de Tocqueville reconnait, en 1847, que la France a « rendu la société musulmane beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu’elle n’était avant de nous connaître.(7) » Terrible bilan qui met à mal, pour le moins, les grands récits officiels destinés à faire croire, hier et aujourd’hui encore, que la conquête et la colonisation furent au service de la civilisation.
Bugeaud : ennemi de la République prêt à tout pour défendre Louis-Philippe et la monarchie de Juillet ? Pareillement. Nommé commandant des troupes de lignes et de la garde nationale aux premières heures de l’insurrection de février 1848, il déclare : « Eussé-je devant moi cinquante mille femmes et enfants, je mitraillerais. Il y aura de belles choses d’ici à demain matin.(8). Déjà sinistrement célèbre auprès du peuple parisien, depuis le massacre commis en avril 1834 par ses hommes rue Transnonain – aujourd’hui rue Beaubourg – et passé à la postérité grâce à la célèbre lithographie d’Honoré Daumier(9), Bugeaud est prêt à récidiver en faisant plus de victimes encore.
La suite est connue. Après le triomphe des insurgés, la République est proclamée le 24 février 1848. Vaincu, le maréchal ne renonce pas à combattre la « tyrannie de l’émeute » et les « novateurs barbares » qui conspirent contre « la nation française. » Faute de pouvoir continuer à manier le sabre, le fusil et la mitraille, il opte pour la plume et rédige, en 1849, ce qui est sans doute l’un des premiers traités de la guerre contre-révolutionnaire en milieu urbain : De la Guerre des rues et des maisons(10).
Objectif de cet opuscule précis et circonstancié : penser à nouveaux frais, à la lumière des dernières insurrections, la défense des villes en général et celle de Paris en particulier. Populeuse et depuis longtemps jugée fort dangereuse pour les régimes en place, la capitale doit être sanctuarisée et les lieux du pouvoir politique, militaire et financier protégés au plus vite. Quant à la guerre contre les ennemis intérieurs, il faut la mener sans répit pour les vaincre rapidement et éviter ainsi la propagation de l’émeute. Cela fait, des dispositions d’exception seront appliquées et « l’état de siège » proclamé afin de châtier les coupables et de tenir le reste de la population par la peur. Lumineux. Bugeaud n’a pas eu l’occasion d’appliquer son vigoureux traité. Le 10 juin 1849, il meurt du choléra dans un hôtel particulier situé au 1 quai Voltaire à Paris où une plaque a été apposée pour lui rendre hommage. Certains artisans de la capitale, qui avaient quelques raisons de se souvenir des “exploits” parisiens du maréchal, ont salué sa disparition en portant un toast ainsi libellé : « Au choléra ! Citoyens, le choléra vient de faire une bonne action. Il a tué Bugeaud.(11) »
Et pourtant, le Second empire puis la Troisième République n’ont eu de cesse d’honorer la mémoire de celui qui fut un ennemi acharné des « indigènes » algériens, des républicains et des institutions pour lesquels ces derniers se sont battu au péril de leur vie et de leur liberté. A preuve, aujourd’hui encore, des rues Bugeaud existent à Lyon(12) et Marseille, entre autres. Des écoles portent aussi son nom dans la cité phocéenne comme à Brest. De même, une avenue à Paris où l’on trouve également une statue sur l’imposante façade du musée du Louvre rue de Rivoli. Périgueux et Excideuil l’honorent pareillement. Dans cette petite commune du Périgord vert, le monument à sa gloire, hérité de l’Algérie française – il se trouvait place d’Isly à Alger -, puis transféré en France à la fin de la guerre, a été inauguré en 1999 à la suite de la mobilisation obstinée d’un comité de soutien et de la municipalité ! Sordide triomphe, une fois encore, de l’apologie et du négationnisme, à tout le moins du révisionnisme parfaitement assumé sans lequel la première ne pourrait prospérer de façon légitime et durable.
Scandaleuse apologie de crimes contre l’humanité enfin lorsqu’en octobre 2019, l’idéologue Eric Zemmour, condamné une première fois le 18 février 2011 pour provocation à la discrimination raciale, une deuxième le 3 mai 2018 pour provocation à la haine religieuse envers les musulmans et une troisième le 25 septembre 2020 pour des raisons similaires, s’empare à son tour du sujet. Ce multirécidiviste et très grossier ventriloque de l’extrême-droite, qui prend ses éructations racistes et islamophobes pour de fortes pensées, déclarait ainsi sur la chaîne CNews : « Quand le général Bugeaud arrive en Algérie, il commence à massacrer les musulmans, et même certains juifs. Eh bien moi, je suis aujourd’hui du côté du général Bugeaud. C’est ça être Français !» Quelques semaines plus tard, réagissant à ces propos, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a estimé qu’ils pouvaient être perçus comme la « légitimation de violences commises par le passé à l’encontre de personnes de confession musulmane mais aussi comme une incitation à la haine ou à la violence à l’égard de cette même catégorie. »
Sinistre époque. Et pourtant, sur ces enjeux précis, les temps commencent à changer. Un appel international, qui a réuni de nombreuses signatures de personnalités venues d’horizons professionnels et politiques divers, exige que les rues, les avenues et les écoles portant le nom de Bugeaud soient dénommées au plus vite(13). Quant aux statues, elles doivent être mises à bas. Pour les détruire ? Il n’en est rien. Il faut les conserver au contraire pour rappeler tous les crimes de ce maréchal, impitoyable bâtisseur de la « Plus grande France » et ennemi acharné de la République qu’il a combattue jusqu’à son dernier souffle. Ce sera ainsi l’occasion, à rebours des obscénités commémorielles précitées, d’enseigner véritablement l’histoire de ce personnage, du régime qu’il a servi, de ceux qui l’ont promu et défendu pour assouvir leurs ambitions coloniales et monarchiques.
Suite à la mobilisation d’une association marseillaise, exigeant qu’une école nommée Bugeaud soit débaptisée, Benoît Payan, le maire de la ville, a décidé de faire droit à cette revendication. D’autres initiatives municipales sont attendues à Paris et Périgueux. Il faut qu’il en soit de même à Bergerac, Brest, Excideuil, Lyon, Palais-sur-Vienne…, partout où ce maréchal est encore scandaleusement honoré. Conseiller-e-s municipaux et maires de France, agissez promptement pour mettre un terme à cette situation qui est une insulte permanente aux innombrables victimes algériennes et françaises de Bugeaud, à leurs combats pour la liberté, l’égalité et la fraternité, et une insulte aussi aux héritiers de l’immigration coloniale et postcoloniale. De façon claire, précise et circonstanciée, exposez les raisons de votre décision pour rappeler à toutes et à tous cette histoire déjà écrite, certes, mais trop souvent tue, euphémisée parfois et, pire encore, glorifiée par ceux qui honorent encore ce maréchal monarchiste, raciste et colonialiste.
- Le Cour Grandmaison, universitaire. Derniers ouvrages parus : « Ennemis mortels ». Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale, La Découverte, 2019 et, avec O. Slaouti (dir.), Racismes de France, La Découverte, 2020.
(1). Au début de l’année 1841,Victor Hugo avait salué avec enthousiasme la nomination de Bugeaud au poste de gouverneur général de l’Algérie en écrivant : « c’est la civilisation qui marche sur la barbarie. C’est un peuple éclairé qui va trouver un peuple dans la nuit. (…). Nous sommes les Grecs du monde », « notre mission s’accomplit. »Choses vues, 1830-1848, Paris, Gallimard, 1997,p. 168.
(2). Saint-Arnaud, « Lettre du 15 août 1845 », in Lettres du maréchal Saint-Arnaud, 1832-1854,Paris, Michel Lévy, 1858, t. II, p. 37.
(3). A. de Tocqueville, « Travail sur l’Algérie » (1841) in Œuvres, Paris, Gallimard, « La Pléiade », 1991, p. 704. Condamnant néanmoins les tueries régulièrement commises, Tocqueville ajoute : « nous faisons la guerre d’une manière beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes. (…) Cette manière de mener la guerre me parait aussi inintelligente qu’elle est cruelle. » Idem.
(4). Cf. notre ouvrage : Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l’Etat colonial, Paris, Fayard, 2005. https://www.academia.edu/17107015/Coloniser_Exterminer_Sur_la_guerre_et_lEtat_colonial_Fayard_2005_Introduction_et_table_des_mati%C3%A8res_
(5). Paluel-Marmont, Bugeaud. Premier Français d’Algérie, Collection « Découvertes. Exploits héroïques », Tours, Mame, 1944, p. 111.
(6). « Rapport sur le moral des tirailleurs pour 1956 », source : SHAT 1H2423, cité par M. Harbi et G. Meynier, Le FLN. Documents et histoire1954-1962, Paris, Fayard, 2004, p. 60.
(7). A. de Tocqueville, « Rapports sur l’Algérie », (1847), in Œuvres, op. cit. , p. 813.
(8). V. Hugo, Choses vues, 1830-1848, op. cit. , p. 619.
(9). https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Rue_Transnonain,_le_15_Avril_1834.tif?uselang=fr
(10). Maréchal Bugeaud, La Guerre des rues et des maisons, manuscrit présenté par M. Bouyssy, Paris, J-P. Rocher, Editeur, 1997.
(11). Idem, p. 78.
(12). Gérée par le Crous, une résidence étudiante porte aussi son nom. Symboliquement, la sénatrice C. Cukierman a changé l’appellation de cette rue située dans le 6èmearrondissement de Lyon au mois de mai 2021.
Un rassemblement est prévu le 18 juin 2021 à 18h30, sous la statue de Bugeaud rue de Rivoli à la mémoire des victimes de l’enfumade des grottes du Dahra.
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