Bonjour, je suis Algérie.
Alger, grande ou petite Kabylie…
Prise entre la révolte et la haine,
Oui, je connais l’horreur et la peine.
Les Moudjahidines, Boudiaf ou Massinissa,
Ont rythmé mon évolution dans un chaos sans fin.
Bonjour, je suis Baghdâd.
Aladin et Jasmin ne sont rien que de la rigolade.
Sous les bombardements, je suis tombée,
Au tourbillon de la mort, je suis abonnée.
« Ali Baba et les quarante voleurs »,
N’est plus que l’illusion d’une vie en fleure.
Bonjour, je suis Lybie.
Voisine d’une Algérie et d’une petite Tunisie.
Je suis une terre violée, massacrée puis, abandonnée.
Fertile, j’ai donnée la vie comme une mère,
Mais j’ai été prise dans un engrenage de colère
Qui n’a eu pour résultat que néant et misère !
Bonjour, je suis Syrie.
Je suis toute petite mais, j’ai de gros ennuis.
Je voudrais qu’on me tende la main,
Mais je suis dans un trop profond ravin !
Je suis tiraillée de part et d’autre,
Entre les « pour » et les « contre ».
Je cherche mes enfants, mes tout petits,
Mais ils ne sont plus là, ils sont tous partis.
Bonjour, je suis Mali.
Je suis parti moi aussi.
Je suis un peu là, un peu là-bas
Sans aucun espoir ici bas.
Mon chez-moi, je l’ai laissé,
Car c’est devenu pour moi, un danger.
Mais, où que j’aille, je suis rejeté,
A cause de ma couleur trop foncée.
Bonjour, je suis Palestine.
Israël, Palestine. Palestine Israël.
Exemple par excellence,
D’une déferlante violence
Coriace et éternelle,
Contre la Palestine et contre Israël !
Bonjour, je suis deux tours jumelles.
Hautes à en chatouiller le ciel.
Deux œuvres bâties par l’HOMME,
Deux œuvres détruites par l’homme.
Résultat d’un pur génie,
Résultat de malveillance et de mépris !
Bonjour, je suis Paris ;
Je suis une palette de couleurs
Idéal Eden où les différents chantent tous en chœur.
Je suis une nouvelle blessure sur une planète
Qui regarde disparaitre sa beauté parfaite !
Bonjour, je suis !
Je suis ici et là-bas,
Je suis moi et je suis toi.
Je suis blessée ; tu as peur et tu as mal.
Tu souffres ; c’est à moi qu’on fait du mal.
Si j’explose, tu exploses avec moi.
Si je meure, je t’emporte avec moi.
Peu importe la cause,
La nature et ses exacerbations climatiques,
Où l’homme et ses idées diaboliques.
Ses guerres et ses hécatombes,
Avec toutes ses « précieuses » bombes
Qui nous envoient tous dans la même tombe.
Si je flanche, sache qu’avec moi tu tombes…
Bonjour… je suis le Monde.
Djida Cherfi
18/11/15
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