Privé, le voilà solitaire
Avide d’un tendre regard.
Passants sur cette terre
Nul ne sera en retard.
Exclu, le voilà vagabond
A la recherche de l’espoir
Lumière ici, élite de renom
La tombe douche son noir.
Sans mère, sans papa
Ouvrez et tendez-lui la main
Ainsi ne le regardez pas
De respect, d’amour il a faim.
Sans frère, sans sœur
Aujourd’hui que d’ennemis
De tout et de rien il a peur
Sa vie est une longue nuit.
Personne sur qui compter
Sa douleur est ronflante
La haine veut le dompter
Avec sa plaie si profonde.
Les larmes, il n’en a plus
Les soupirs, son monde
A son âge, il a déjà trop vu
D’indifférents et d’immondes.
Ne pleure pas petit
Depuis l’amer temps
De la grande nuit
Il a oublié qu’il fut enfant.
Ne pleure pas petit
Le vent n’a pas d’âge
Que papa ait tout dit
L’orage n’a qu’une image.
Ne pleure pas petit
L’histoire a ses histoires
Ecrit et chasse tes ennuis
Lutter est un devoir.
Ne pleure pas petit
Tout sous la virgule
Regarde, scrute et plie
L’heure n’a pas de recule.
Ne pleure pas petit
Ici, chez toi, ailleurs
Nul ne vit deux vies
La foi, nid du bonheur.
Ne pleure pas petit
Fixe où tu mets tes pas
L’avenir n’a qu’un prix
Demain tu seras papa.
Ne pleure pas petit
Dieu est maître du soleil
Qui caresse des yeux suit
Il y a merveille et merveille.
Ne pleure pas petit
J’ai rêvé, je ne rêve plus
Dans mes vers j’ai trop dit
J’ai hurlé je ne crierai plus.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 14/01/2015
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