Guerre d’Algérie : la douloureuse mémoire des «disparus»
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Algérie, février 1958. Bordj Bou Arreridj, une ville des hauts plateaux à l’est d’Alger, connaît le bouillonnement de la contestation indépendantiste. Et la violence de la guerre. Le 2 février, l’armée française pénètre dans «Bordj», comme on surnomme alors la cité. «La population avait été regroupée dans le stade municipal. […]. Ma mère me racontait toujours qu’elle n’avait pas de photo d’identité. Elle en a fait une ce jour-là.» Les militaires, comme pour marquer leur contrôle, photographieront tous les Algériens présents dans le stade.
Samir Zouaou est né à Bordj. Il relate à Libération l’histoire de sa famille. Ce jour-là, «l’armée a fouillé les maisons. Ils sont tombés sur une liste du FLN [le Front de libération national]». Cinquante-six hommes sont arrêtés. Parmi eux, l’oncle de Samir, un militant du FLN. «Ils l’ont embarqué vers une destination inconnue. Nous ne l’avons jamais revu.» Les hommes ont-ils été emmenés dans un camp de détention ? Torturés…
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