Après la brève ouverture de l’été, jusqu’en octobre, le cinéma des Carmes commençait à retrouver un semblant de vitesse de croisière. La semaine de début novembre 2020 où il avait programmé « Des hommes », film de Lucas Belvaux d’après un roman éponyme de Laurent Mauvignier, les salles de spectacle et de ciné se sont refermées. Mais nous avions eu le temps d’interviewer son réalisateur.
Il nous avait parlé de son sujet, de cette « guerre » qui n’en a jamais porté le nom, pourquoi elle était si spéciale, si différente des deux premières du XXe siècle. Pourquoi il avait trouvé dans le livre de Mauvignier, au moment de sa parution, une acuité sur les faits historiques mais aussi une approche humaine, avec ses personnages de ruraux envoyés au front et qui ne s’en sont jamais remis. Avec intelligence, il nous a confié l’importance de construire un vrai discours sur cette période. Un discours plus tourné vers les hommes qui se sont fait happer dans une histoire qui pour beaucoup n’était pas la leur.
Trop impatients de voir des films, trop frustrés de ce silence de l’art depuis plus d’un an, nous vous proposons cette interview tout en sachant que le film passera au cinéma les Carmes lorsque les projections reprendront…
Lucas Belvaux le dit lui-même, son film est très proche du livre. Alors en attendant les images et le plaisir de la salle, on peut toujours lire ou relire ce texte fort et important.
Bernard Cassat
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