Le gouvernement français a menacé de punir les soldats actifs qui ont signé une lettre ouverte de 25 généraux à la retraite avertissant le président Emmanuel Macron que le pays se dirige vers une « guerre civile ».
Un certain nombre de membres des forces de défense en service auraient signé la lettre publiée la semaine dernière dans le magazine de droite Valeurs Actuelles, qui prévenait que des politiques «laxistes» entraîneraient un chaos exigeant «l’intervention de nos camarades en service actif dans une situation périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles « .
« L’heure est grave, la France est en péril », ont écrit les généraux à la retraite, ajoutant que le fait de ne pas agir contre les « hordes de banlieue », une référence aux habitants des zones majoritairement immigrées qui entourent les villes françaises, et d’autres groupes anonymes qui «méprisent notre pays» mènera à une «guerre civile» et à des morts «par milliers».
Le gouvernement et les partis de gauche ont fermement condamné la lettre, qui a été publiée à l’occasion du 60e anniversaire d’un coup d’État manqué par des généraux opposés à l’octroi de l’indépendance à l’Algérie par la France. Il n’apparaissait pas immédiatement sur la liste, combien de signataires, à l’exception des généraux retraités, s’étaient retirés des forces de défense et combien étaient encore des membres actifs.
La ministre de la Défense, Florence Parly, a averti lundi que ceux qui sont encore en poste seraient punis pour avoir bafoué une loi les obligeant à rester politiquement neutres. Mais elle paraissait aussi soucieuse d’éviter d’accorder trop d’importance à leur explosion, assurant que «l’immense majorité» des troupes françaises restait neutre et loyale. L’analyste politique Jean-Yves Camus a également minimisé l’importance de la lettre, affirmant à l’AFP que les signataires n’étaient « pas des poids lourds » dans l’armée.
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