le vieillard n’avait pas d’âge, ni celui de sa vie sur terre, ni celui de ses artères. Il a perdu ses meilleurs souvenirs et n’en a conservé que les pires…
Les soupirs d’une vieille créature partagée entre deux cultures celle de l’Algérie natale et celle de la France capitale :
L’impossibilité de les départager lui a été fatale… parce qu’il en a souffert depuis le jour où son père a immigré en France jusqu’au jour où il a regretté d’être né.
Ce jour, c’est aujourd’hui. En lisant un article de journal de « valeurs actuelles », il a eu la nausée, l’envie de « vomir », de « rendre » le réel.
Il était écrit en toutes lettres : « il faudrait rendre les algériens à l’Algérie ».
Toute personne qui a le sens de l’humour conviendrait que ce n’est pas de l’humour, mais du désamour.
Le vieillard essuya une larme, non parce qu’il se sentit humilié mais qu’il ne se sentait plus du tout lié à ce pays d’accueil fondamentalement humiliant… qui ne voit pas ce que tu as fait pour lui mais ce qu’il ne peut pas faire pour toi…
Tu es une dette qu’il ne remboursera pas.
Tu es un poids et il finira par abolir ton droit au sol et par te renvoyer chez toi. Parce que pour la France profonde, il n’y a qu’une sonde : le droit du sang. La France aux français. C’est la raison voilée d’une France qui rêve de se débarrasser des étrangers qui l’embarrassent le plus : les Algériens.
« Il faudrait rendre les algériens à l’Algérie » :
Cet humour n’est qu’un rêve déguisé qui ne sera jamais réalisé parce que « les algériens non désirés » ne peuvent être jetés à la mer, ni reconduits à la frontière… parce qu’ils se sentent plus français que les français, comme des particules élémentaires qui flottent dans l’air pour servir à la France « d’œil de Caïn », de témoin privilégié et lui rappeler qu’elle doit rendre aux enfants algériens, l’air qu’elle a pompé à leur père Abel.
Ce qui fait le plus mal au cœur du vieillard, son infarctus existentiel en quelque sorte, c’est qu’il sait au fond de lui que même si la France pouvait se permettre de rendre les algériens à l’Algérie… l’Algérie ne sera jamais d’accord pour les reprendre… non pas parce qu’elle renie ses propres enfants mais parce qu’elle les confond avec la terre sur laquelle ils ont grandi. À bon entendeur salut !
Les soupirs d’une vieille créature partagée entre deux cultures celle de l’Algérie natale et celle de la France capitale :
L’impossibilité de les départager lui a été fatale… parce qu’il en a souffert depuis le jour où son père a immigré en France jusqu’au jour où il a regretté d’être né.
Ce jour, c’est aujourd’hui. En lisant un article de journal de « valeurs actuelles », il a eu la nausée, l’envie de « vomir », de « rendre » le réel.
Il était écrit en toutes lettres : « il faudrait rendre les algériens à l’Algérie ».
Toute personne qui a le sens de l’humour conviendrait que ce n’est pas de l’humour, mais du désamour.
Le vieillard essuya une larme, non parce qu’il se sentit humilié mais qu’il ne se sentait plus du tout lié à ce pays d’accueil fondamentalement humiliant… qui ne voit pas ce que tu as fait pour lui mais ce qu’il ne peut pas faire pour toi…
Tu es une dette qu’il ne remboursera pas.
Tu es un poids et il finira par abolir ton droit au sol et par te renvoyer chez toi. Parce que pour la France profonde, il n’y a qu’une sonde : le droit du sang. La France aux français. C’est la raison voilée d’une France qui rêve de se débarrasser des étrangers qui l’embarrassent le plus : les Algériens.
« Il faudrait rendre les algériens à l’Algérie » :
Cet humour n’est qu’un rêve déguisé qui ne sera jamais réalisé parce que « les algériens non désirés » ne peuvent être jetés à la mer, ni reconduits à la frontière… parce qu’ils se sentent plus français que les français, comme des particules élémentaires qui flottent dans l’air pour servir à la France « d’œil de Caïn », de témoin privilégié et lui rappeler qu’elle doit rendre aux enfants algériens, l’air qu’elle a pompé à leur père Abel.
Ce qui fait le plus mal au cœur du vieillard, son infarctus existentiel en quelque sorte, c’est qu’il sait au fond de lui que même si la France pouvait se permettre de rendre les algériens à l’Algérie… l’Algérie ne sera jamais d’accord pour les reprendre… non pas parce qu’elle renie ses propres enfants mais parce qu’elle les confond avec la terre sur laquelle ils ont grandi. À bon entendeur salut !
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