L’Algérie
Quand le bateau quittait Marseille
Longeant l’îlot du château d’If
Rassemblés sous le chaud Soleil
Tous sur le pont restaient pensifs
Ils partaient pour une aventure
Un autre monde, une autre terre
Présentaient tant d’incertitude
De l’autre côté de la mer
Débarqués sur le sol d’Afrique
Chacun a rejoint son unité
Il faut faire oeuvre pacifique
Maintenir l’ordre, le restaurer
Sur la frontière tunisienne
Dans les Aures, comme à Alger
Jusqu’aux oasis sahariennes
Dans le Djebel, dans l’Oranais
Pour pacifier le territoire
Ils sortent en opération
Le Fellagha dans la nuit noire
Laisse la peur, la désolation
Le feu nourri d’une fusillade
Stoppe soudain la progression
Le convoi tombe en embuscade
Des deux côtés, des jeunes mourront
Sur le bateau qui rentre en France
On dit Adieu à l’Algérie
Remerciant Dieu d’avoir la chance
De revenir dans son pays
Se montre enfin à l’horizon
C’est la joie et parfois les larmes
On rentre à la maison
Algérie pays du soleil, nous n’oublions pas
Ceux qui sous le bleu de ton ciel sont tombés là-bas
Aujourd’hui derrière leur bannière,
Ils défilent jusqu’au monument,
Pour les unir à ceux d’hier,
Dans un même recueillement,
Oui mais voilà dans l’avenir,
Quand il n’en restera aucun,
Qui va encore se souvenir,
De tous ceux qui sont morts pour rien.
Algérie, pays de soleil, il ne faudrait pas,
Oublier ceux qui sous ton ciel,
Sont tombés là-bas.
Algérie, pays de soleil,
Il ne faudrait pas,
Oublier ceux qui sous ton ciel,
Sont restés là-bas.
Les représentants des anciens combattants n'avaient pas pu tenir cette commémoration l'an passé à cause du confinement. © Thomas JOUHANNAUD
À Limoges, ce recueillement s’est déroulé en comité restreint. Les représentants de la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants) et de l’UDAC (Union des associations de combattants) se sont retrouvés devant le Mémorial de la Haute-Vienne pour se recueillir en mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie.
« Les plaies sont encore vives »
Devant les porte-drapeaux, le sous-préfet de la Haute-Vienne et plusieurs élus ont procédé à des dépôts de gerbes devant la stèle du square Haviland.
« C’est une page de notre histoire dont les plaies sont encore vives, en France et en Algérie. Il faut savoir en tirer les leçons pour prévenir les jeunes et les futures générations de l’âpreté des guerres et de la misère. Nous affirmons notre volonté à tisser le fil conducteur de l’histoire pour une écriture des vérités sur la guerre d’Algérie et avoir un enseignement dès l’école pour mieux les appréhender. »
Publié le 20/03/2021
MAURICE DEGOT (Président de la Fnaca en Haute-Vienne)
https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/les-commemorations-du-cessez-le-feu-en-algerie-de-retour-devant-les-monuments-aux-morts-de-haute-vienne_13929450/
Aucun d’entre eux n’a oublié. Ceux qui en sont revenus sont souvent restés marqués par ce qu’ils ont vu, par ce qu’ils ont vécu, par la spirale dramatique de la guerre d’Algérie.
Cette guerre a bouleversé la France comme l’Algérie. Notre pays et notre société ont été transformés. Aujourd’hui, nous sommes les héritiers de cette histoire.
Ce vendredi 19 mars, les deux communes de Salies-du-Salat et Mazères-sur-Salat ont célébré le 59e anniversaire des accords d’Evian, accords mettant un terme à la guerre d’Algérie. Une guerre qui a été longtemps qualifiée "d’évènements liés au maintien de l’ordre sur un territoire français". Cela n’en demeure pas moins une guerre avec des combattants de part et d’autre, chacun défendant leur liberté, leur territoire. "Mourir à 20 ans dans les Aurès", ce n’était pas juste un beau film, mais le quotidien des soldats et des populations. Les élus ont décidé de commémorer la fin de cette guerre controversée. Un devoir de mémoire, qui, comme l’a souligné Jean-Claude Dougnac, maire de Mazères, englobe "tous les morts quels qu’ils soient, français et algériens, civils ou militaires". Et ce afin que nul n’oublie que la paix est fragile et que les générations futures doivent être vigilantes. Les anciens combattants n’étaient pas tous au rendez-vous, d’une part pour cause de restrictions sanitaires dues à la pandémie, mais également pour cause de décès des différents présidents d’association : Jean-Pierre Courvil décédé en mars 2018, Jean-Claude Trachez décédé en septembre 2020, tous deux présidents de la Fnaca locale et André Théron, président des Anciens Combattants et Veuves de Guerre, décédé en juin 2020.
https://www.ladepeche.fr/2021/03/20/les-communes-commemorent-la-fin-de-la-guerre-dalgerie-9439228.php
Mort de René Vautier, réalisateur d'“Avoir vingt ans dans les Aurès” :
https://www.telerama.fr/cinema/le-cineaste-rene-vautier-est-mort,121140.php
19 mars - Fin de la Guerre d’Algérie
Le 19 mars est la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
En raison de la situation sanitaire, la cérémonie est remplacée par un dépôt de gerbe au Monument du Parc de la Mairie.
Tout a été écrit sur cette drôle et terrible guerre.
Il est trop tard pour exprimer des regrets.
Il nous est impossible de revenir en arrière.
Inutile de sortir nos croix et nos bannières
Nos décorations et nos valeurs militaires.
Honte sur nous qui nous sommes laissés faire,
Pour partir défendre une terre qui n’était pas la nôtre
Mais celle de ces jeunes algériens nos frères.
Honneur à ceux qui ont payé de leur vie, au contraire,
Honneur à leur courage et à leur détermination
Pour faire reconnaître l’Algérie aux Algériens.
Honte aux politiques, honte aux colonisateurs
Qui ont exploité ces hommes et ces femmes.
La colère n’est pas bonne conseillère…
Pourtant sourde en moi cette révolte
Contenue depuis tant d’années.
Honte sur moi qui n’a su que me taire.
Honte sur cette France que j’aime tant
Incapable de trouver une solution pacifique
A une situation intolérable, inacceptable !
Pourquoi tout ce gâchis, ces traumatismes ?
Messieurs qu’on nomme grands
Pourquoi m’avoir envoyé alors que j’avais vingt ans
Faire cette guerre inutile ou j’ai découvert la haine.
Cette guerre que je n’aurais jamais du faire.
Installés dans votre confort et vos idéologies
Vous êtes resté stoïques et avez offert des médailles
A mes copains qui sont morts pour rien.
Inutile de leur élever des stèles et des monuments.
Ils devraient être là, vivants tout simplement !
A quoi bon ces commémorations ?
A quoi bon tous ces flons flons ?
A quoi bon ces palmes et ces drapeaux ?
Sans doute ne pas oublier… mais trouver une paix durable et
La sagesse qui conduit deux peuples à s’entraider
Se respecter dans leurs différences, s 'entr’aimer,
Afin que plus jamais nous n’ayons à revivre çà !!!
L’amour est l’avenir de l’homme…
Milopoète
Les commentaires récents