A priori, cette Algérienne, Dr Halima Benbouza, n’avait rien qui la prédestinait à réaliser le parcours de scientifique brillante qu’elle continue de tracer, et à se propulser parmi les femmes qui ont le plus d’impact dans le monde d’aujourd’hui.
Originaire de la wilaya de Batna, cette biologiste algérienne, Dr Halima Benbouza en l’occurrence, figurant parmi les femmes qui jouissent de plus d’impact dans le monde, est née dans les Aurès et elle a fait ses études en pleine guerre civile des années 90. Enfant à la fois d’un terrain accidenté, et donc difficilement accessible, et d’une culture sociale assez rigide et très méfiante à l’égard de l’envoi des filles à l’école. La femme de science a accordé un entretien à SciDev.
Son seul but, l’unique chose qui lui tenait réellement à cœur, c’était de s’instruire. Vive d’esprit et curieuse par rapport au monde qui l’entoure, elle ne visait qu’à étancher sa soif de savoir, comprendre et s’éclairer davantage. Mais la situation géographique, sociale, politique et même sécuritaire ne semblait pas du tout propice à la concrétisation de son projet très avancé pour l’époque.
Le contexte ambiant semblait alors non propice à accueillir ses rêves et les féconder. Toutefois, un élément primordial joue en sa faveur. Il s’agit de la permission d’étudier qu’elle obtient de son père, pourtant issu d’un milieu « ultraconservateur », voire carrément de son soutien le plus fervent.
Grâce à sa volonté propre, sa lucidité et la foi qu’avait en elle son père, elle a pu éliminer tous les obstacles d’emblée insurmontables. En 1989, Halima intègre l’enseignement supérieur. Elle entre donc à l’université au moment où les enfants de sexe féminin sont cloitrés à la maison à longueur de journée.
Presque une décennie plus tard, soit en 1998, Halima Benbouza quitte l’Algérie et s’envole pour la Belgique. Le motif du voyage était de poursuivre ses études. Les tabous cèdent alors un à un devant la ténacité de cette femme. Celle-ci recherche l’excellence et le perfectionnement en matière d’acquisition des connaissances scientifiques. À présent, elle dirige le Centre national de recherche en biotechnologie.
De nombreux prix et distinctions récompensent sa carrière truffée de réalisations. La chercheuse a rejoint en 2014 le « Women in Science Hall of Fame ». Le prix est discerné depuis 2010 par le Département d’État américain. En 2016, le « Next Einstein Forum (NEF) » l’a choisie pour son classement. Elle est donc reconnue comme l’une des 6 femmes qui ont contribué le plus au progrès de la science sur le continent africain.
La même année, elle a été nommée pour représenter l’Algérie. Cela, au sein du Comité intergouvernemental de bioéthique. Le CIGB appartient à l’Unesco. Dr Benbouza est régulièrement la figure de proue de plusieurs entreprises de recherche scientifique en Algérie et à l’étranger. La chercheuse algérienne s’accroche à son pays. Elle tente constamment de faire de son mieux pour innover.
Les insuffisances matérielles et techniques n’ont pas eu raison ni de son travail ni de sa détermination. Ses prouesses n’arrêtent en effet pas de la faire briller. Et ses travaux abondent toujours. On peut citer, à titre d’exemple uniquement, ceux relevant de la biologie médicale. Ils visent à atténuer les souffrances des patients diabétiques.
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