mémoire
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- Catégorie : Littérature sentimentale
- Date de publication sur Atramenta : 5 février 2014 à 18h51
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- Longueur : Environ 2 pages / 405 mots
- Lecteurs : 16 lectures
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Mots clés : Amour, mélancolie
Cette oeuvre est incomplète et en cours d'écriture.
Changer de mémoire
Quand « La Chanson d’Hélène » m’a inspiré pour écrire ce petit texte, parce que la mélancolie des jours heureux emportés par la fuite du temps est la chose la mieux partagée.
Le soleil s’est enfui, emporté par la ronde des nuages…
Il ne reviendra plus malgré la danse des sorciers qui, en vain implorent les cieux. Mais ceux-ci restent silencieux.
Le temps a passé, il te laisse hébété sur cette plage désertée par les cris joyeux de l’été.
Tu es à l’automne de ta vie, si loin désormais des senteurs odorantes du printemps, de ce qui faisait la force de ta jeunesse quand, de la vigueur de ton corps et de ton esprit tu partais gravir les montagnes escarpées dont la dangerosité et l’inconnu n’effrayaient pas ton cœur…Mais qu’au contraire tu embrassais pour triompher des défis de la vie, comme un hommage à la beauté des choses.
S’écoule le temps, il s’échappe… Hémorragie qui te vide lentement de toute espérance aux couleurs chatoyantes. Les temps anciens ne reviendront plus, tu le sais désormais et, tel un vieux qui se résignait à l’inéluctable, tu t’es réfugié pendant longtemps dans le déni et le rêve stérile de ressusciter ce qui était tombé en lambeaux, fantôme d’un passé dissous…
Les cris des corbeaux ne se moquaient-ils pas de toi en te chuchotant au coin de l’oreille, comme pour mieux te détruire… : Mais tout ceci n’était qu’une chimère, le fruit de ton imagination.
Te voici en route sur la ligne de crête de la soixantaine surplombant le gouffre du passé, habité par le kaléidoscope de tous les possibles, ce sommet baigné par la douce lumière du soleil et dont la perspective guide tes pas, pour croire que le bonheur est encore possible… Et toujours ces maudits corbeaux qui se raillent de toi, lambeaux de ta vie d’avant qui subsistent encore et que le vent s’amuse à faire tournoyer mais, patience, le temps les dissout pas à pas… Pour ta sérénité.
Mais qui donc a dit que la lucidité et la clairvoyance rendaient libre ? Seul peut-être, mais libre.
Au hasard de ton cheminement, tu aperçois parfois comme en miroir ta vie d’avant, reflet de ce qui faisait la force de ton existence mais aussi repoussoir pour ne pas tomber dans le rêve stérile d’un passé qui ne reviendra plus…
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