Le jour de gloire est arrivé, pour la France et ses alliés
La Normandie s’enflamma à coup de mortier et d’obus
Sans soleil ,la plage, cet été , n’est plus ce qu’elle était
Son sable perturbé par ses estivants étrangement vêtus
Etendus sur le sable , des milliers, morts ou rescapés
Esquivant, tirs , éclats et fracas ,la mort au dépourvu
Laissant derrière, un ciel assombri ,une mer tourmentée
Scrutant l’horizon mortel ,et l’ennemi qui les a attendu
Figés, sans espoir de retour , maudissant leur avancée
Craignant cet ennemi perfide qu’ils ont tant combattu
Qu’importe le sacrifice , ils sont venus pour la liberté
Bientôt , ce jour triomphera, leur ennemi sera vaincu
Salah Chena
Guerre et vers
Retire ton vacarme de mon silence
Cesse d’éparpiller ta souffrance
La colère brûle et l’inimitié
Mon corps de cire, mon âme fanée
Ce soir l’étoile rêve de délivrance
D’aurore sombre et de noir à outrance
Eclipse le soleil de la journée
De la vie des hommes prosternés
Le mal, s’épris de haines en romances
D’aversion cruelle et de nuisances .
Efface de la vie notre amour et
Raidit le cœur des hommes blessés
La guerre brandit en maître sa sentence
L’orgueil et la mort sont ma semence
Je moissonne l’espoir profané
La paix des mains des hommes armés
L’eau, la terre, la fleur et l’essence
Périssent de ma destruction immense
Je sévis de pères assassinés,
De pleurs d’orphelins abandonnés
Mes flammes s’allument de la jactance
Des cupides et de leurs ignorances
Des insatiables et d’avidité
Des insouciants, de témérité
Ma gloire asservit les consciences
Aveugle et édifie les croyances
A ratiboiser votre rêve convoité
Pour une triste et dure réalité
Je suis là depuis votre existence
Déjà l’homo sapiens manigance
Et s’arme de flèches en silex taillées
Une fois pour nourrir l’autre pour tuer
Après, le fer fut son apparence
Il se dota d’épées et de lances
Sa puissance encore plus redoutée
Les meutes se transformèrent en armées
Terreurs, massacres règlent les divergences
Emerge alors le règne des puissances
Des empires et des royautés, des
Généraux et héros acclamés
En mon nom, l’homme sombre eu des alliances
Chars, catapultes et des connivences
Marqua des trêves pour se reposer
Car sa folie l’a tant mérité
S’enivra de victoires, d’arrogances
Conquêtes et butins en abondance
Autant de bravoure et de fierté
D’esclaves soumis par le sang versé
Se dota du pouvoir de la science
Sort, canon, fusil, plus de démence
Des armes encore plus sophistiquées
Navires de guerre et le pistolet
J’affecte son âme et sa clairvoyance
J’use de ses ruses et ses connaissances
Je suis sa bêtise, son absurdité
De tous mes crimes il est l’accusé
Je suis la guerre, néant et absence
Son histoire n’est rien sans ma présence
Je suis son seigneur et son berger
Seule la sagesse fuit ma volonté
J’inspire, poète et éloquence ;
Orateur, tyran et dissidence
Périclès, Démosthène au banquet
L’Iliade, Homère et son Odyssée
Je suis l’instrument de sa vengeance
Son hystérie et ses turbulences
Mon joug et mon don d’ubiquité
Le tiennent esclave et acculé
Me doit son honneur, Rome et Byzance
Napoléon empereur de France
Hitler et le dément suicidé
Alexandre, Bucéphale, Ptolémée
Plus il progresse moi je le devance
Il crée les armes et je mène la danse
Victoires et défaites sont mes jouets
Avec elles, j’amuse l’enfant gâté
Maintenant, il tire sa révérence
Ses armes ronronnent plus de résonance
Bombes intelligentes et fragmentées
Phosphores et radioactivité
Hiroshima n’a eu aucune chance
Son progrès redoute ce qu’il pense
Tant de populations décimées
Tant de villes entièrement rasées
Ses batailles redoublent et leur cadence
Encore l’Armageddan qui s’annonce
De la guerre de cent ans , au passé
Jusqu’à la guerre éclaire inventée
Devant son malheur et l’endurance
Que peut l’homme traîné par l’impatience ?
Où aller et où se retourner ?
Devant la rude épreuve, enchaîné
L’homme s’écrie pitié et repentance
Oh ! Seigneur du ciel et la clémence
Suis-je qu’un pêcheur devant ta bonté ?
Ma détresse est grande, ma vie hantée
Douleurs et souffrances ont-elles un sens ?
Est-ce le destin et notre impuissance ?
La main de la sombre fatalité ?
Ou l’horreur de notre méchanceté ?
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