Examinons la question avant d’y répondre.
Pour vous donner le change, je vous dirais qu’il est question de changement de boite et non d’échange ! Même si ce genre de pratique nous arrange et nous rappelle le troc ou l’échange de nos frocs.
Entendons-nous bien sur l’objet de la question : est-ce que c’est de changement qu’il s’agit ou de rangement ?
Et ce n’est pas une question purement romantique mais un véritable problème sémantique parce que la boite est une cassette qui a plusieurs facettes. Où est passé ma cassette ? se demande l’avare qui ne veut pas régler sa dette.
Une boite c’est en même temps comme disent tous les boiteux, un contenant et un contenu… un contenant qui contient des choses et d’autres, importantes ou sans importance, incidentes ou sans incidence.
Une boite est de prime abord un contenant un peu rigide sur les bords, en bois comme le suggère la voix qui prononce le mot boite. Soit ! Mais elle peut être tout aussi bien en carton, en acier, en métal, en argent ou en or.
Comme la boite de Pandore qui contient tous les biens mais aussi tous les maux qui puissent exister. A n’ouvrir sous aucun prétexte sous peine de voir le mal surgir un peu partout.
N’oublions pas qu’une boite, que l’on soit maniaque ou pas, est maniable… on peut la poser sous ou sur une table, elle est transportable…. On peut toujours partir avec et revenir dessus.
On en parle tout en sachant qu’il ne faut peut-être pas en parler.
Parce qu’elle contient nos secrets ou nos regrets, d’où la nécessité pour une boite d’avoir un couvercle… Pour qu’on puisse l’ouvrir quand on ferait mieux de la fermer, avec une clé et à double tour ou en utilisant un code facile à se remémorer comme la date de naissance de l’être aimé.
Parce que la boite qui précède et crée toutes les boites, c’est ma boite crânienne, c’est la source de tous les rangements et de tous les dérangements. Je l’ouvre lorsque je dis vrai et je la découvre lorsque je mens…c’est cette cavité qui me sert de centre de gravité pour envelopper ma pensée ou développer mon activité et que les têtes de veau nomment : un cerveau.
D’où l’idée d’une boite à idées qu’on utilise pour se frayer un chemin sans difficulté. A telle enseigne que je me demande s’il n’est pas plus facile de changer d’idées que de changer de boites ! De raison plutôt que de maison. Cela revient moins cher. Quel miroir aux alouettes… dès que je parle de boite, je songe tout de suite à une boite d’allumettes avec le désir sournois d’en craquer une pour les brûler toutes ! Comme les étapes sur le chemin de la vie où l’on a du mal à distinguer les mouettes et les chouettes!
C’est ce qu’on appelle un casse-tête ou si vous préférez un casse-noisettes. Cela fait ressortir un autre trait sémantique avec un accent comique et non tonique quand on dit qu’on met quelqu’un en boite… on veut dire que l’on se paye sa tête, qu’on le croque ou que l’on s’en moque.
A chacun sa boite… le jour pour y travailler… la nuit pour y danser… quand ce n’est pas le lieu où l’on habite, comme dans ces nouveaux immeubles où les studios s’emboitent les uns avec les autres.
La boite, on y entre mais on n’en sort pas… indemne.
On commence sa vie avec une caisse d’épargne écureuil et on la finit dans un beau cercueil !
Vous l’avez sans doute relevé ? Mais il y a de plus en plus de boites et de moins en moins d’emplois… la Chine est passée par là… ou tout simplement le progrès : avec plus de contenants et moins de contenus… des têtes bien faîtes mais des têtes bien vides. C’est peut-être ça le ou la Covid-19 ? C’est un renouveau sans rien de neuf.
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