Gravure « la famine en Algérie » publiée dans « l’Univers illustré ». (« L’Univers illustré »/Gallica/BNF)
A partir de 1866, des catastrophes sanitaires et naturelles suivies d’une crise alimentaire s’abattent sur l’Algérie. En proportion, l’hécatombe sera supérieure à celle de la Première Guerre mondiale sur le territoire français.
Deux fois par mois, en partenariat avec RetroNews, le site de presse de la Bibliothèque nationale de France (BNF), « l’Obs » revient sur un épisode de l’histoire coloniale en Afrique raconté par les journaux français. Aujourd’hui, retour sur la crise sanitaire et alimentaire qui frappe l’Algérie à la fin des années 1860.
Sécheresse, sauterelles, récoltes réduites à néant, tremblement de terre, choléra, typhus, famine… A partir du printemps 1866, une série de catastrophes sanitaires et naturelles s’abat sur l’Algérie. En trois ans, l’Algérie, « dont la population s’élève à 2,9 millions d’habitants, va en perdre officiellement 500 000, voire davantage, c’est-à-dire 17 % au moins du total […] », écrit Pierre Darmon, spécialiste de l’histoire de la médecine, dans « Un siècle de passions algériennes » (Fayard, 2009). « Pour un pays comme la France du début du XXIe siècle, cela représenterait 11 millions d’âmes ! En proportion, c’est une hécatombe, près de cinq fois supérieure à celle de la Première Guerre mondiale en France, onze fois supérieure à celle de la Seconde. »
Par Nathalie Funès
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