Une femme exceptionnelle. A L'attention de ceux qui ont fait les EOR à Cherchell... Une femme de mon coin de pays.
Si les la plupart des Moudjahidate et Martyres sont relativement bien connues en Algérie notamment chez les jeune, il n’en demeure pas moins que notre glorieuse guerre de libération nationale a enfanté des hommes et femmes valeureux et téméraires qui ont donné un sens au combat libérateur de notre pays et qui ne sont pas suffisamment connus de notre jeunesse en recherche de repères historiques de bravoure.
Parmi eux et elles nous pouvons citer Lalla Zoulikha Oudai, la lionne et la héroïne de Cherchel que vient de mettre admirablement sous les lumières Kamel BOUCHAMA dans son récent et dernier livre intitulé » Lalla Zoulikha Oudai, la mère des résistants » paru chez Juba Éditions. Cet excellent livre écrit d’une main de maître par un homme de culture, ex Ministre, ex Ambassadeur et homme politique natif de Cherchel est captivant à plus d’un titre !
Il nous conte avec passion l’histoire extraordinaire de cette Moudjahida, Zoulikha Oudai , née à Cherchel d’une famille de révolutionnaires et pétrie par sa tribune Hadjoute connue dans la région pour son combat anticolonialiste ancestral .
Au moment de s’engager dans le combat libérateur au sein du Fln, Zoulikha était mère de famille .Elle donne à l’Aln son aîné Lahbib qui tomba au champ d’honneur. Puis ce fut le tour de son Époux Si El Hadj qui suivra le même chemin de bravoure et être arrêté pour finalement être lâchement exécuté par les soudard de l’armée française.
A la tête d’un important réseau du Fln de la région de Cherchel, elle fut acculée par l’armée française, ce qui la contraint à rejoindre le maquis où elle donna du fil à retodre au lieutenant-colonel Gérard le Cointe ,commandant du secteur militaire de Cherchel. Elle fut finalement après plusieurs mois de traque arrêtée et fut exhibee crucifiee sur auto blindée Half Tradi pour être montrée à la population comme prise importante!
Torturée atrocement pendant 10 jours elle dit ces mots célèbres à ses tortionnaires : »Même si on doit me brûler comme Jeanne d’Arc,je ne parlerais pas « . A la suite de cela,elle fut lâchement assassinée par balles !
Allah Yarham Echouhada!
Cette épopée glorieuse de notre valeureuse Héroïne de Cherchel doit inpirer en bravoure notre belle jeunesse qui est fière de notre combat libérateur inscrit définitivement dans notre ADN !
En ce sens, on doit réaliser des films sur des Héroïnes comme Zoulikha Oudai pour mieux les faire connaître des jeunes!
Je me souviens, lors d’une rencontre l’année passée avec Amel Zen, la Pop Star musicale en vogue actuellement sur le net ,patriote jusqu’au bout des ongles, native elle aussi de Cherchel et dont le grand père est Moudjahid de la région, elle me confiait ,émue que son rêve était d’incarner un jour dans un film le rôle d’une Moudjahida!
Je dirais à Amel Zen qu’elle peut admirablement incarner le rôle de Lalla Zoulikha Oudai avec fierté car elle a dans les yeux le même tempérament de feu que cette valeureuse et téméraire héroïne sacrificielle !
» Lalla Zoulikha Oudai, la mère des résistants » de Kamel BOUCHAMA, Juba Éditions , 2016
https://www.dailymotion.com/video/xf2708
La Femme sans sépulture, c'est Zoulikha, héroïne oubliée de la guerre d'Algérie, montée au maquis au printemps 1957 et portée disparue deux ans plus tard, après son arrestation par l'armée française. Femme exceptionnelle, si vivante dans sa réalité de mère, d'amante, d'amie, d'opposante politique, dans son engagement absolu et douloureux, dans sa démarche de liberté qui scelle sa vie depuis l'enfance et qui ne l'a jamais quittée, sa présence irradiante flotte à jamais au-dessus de Césarée...
Autour de Zoulikha s'animent d'autres figures de l'ombre, paysannes autant que citadines, vivant au quotidien l'engagement, la peur, la tragédie parfois. Véritable chant d'amour contre l'oubli et la haine, de ce passé ressuscité naît une émotion intense, pour ce destin de femme qui garde son énigme, et pour la beauté d'une langue qui excelle à rendre son ombre et sa lumière.
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Assia Djebbar, l'un des noms les plus connus de la littérature algérienne d'expression française dans le monde, est décédée ce vendredi soir dans un hôpital parisien des suites d'une longue maladie. L'annonce a été faite par sa famille alors que des informations contradictoires ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux. Née Fatma-Zohra Imalayène à Cherchell, wilaya de Tipaza, le 30 juin 1936, Assia Djebbar est considérée comme l'un des intellectuels maghrébins les plus influents et les plus traduits ( en 23 langues) et a écrit de nombreux romans, poésies et essais ainsi que des pièces de théâtre. Elle a également deux films, «La Nouba des Femmes du Mont Chenoua» en 1978, long-métrage qui lui vaudra le Prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise de 1979 et un court-métrage «La Zerda ou les chants de l'oubli» en 1982. Elle naît dans une famille de petite bourgeoisie traditionnelle algérienne amazighe et passe son enfance à Mouzaïaville (Mitidja), étudie à l'école française puis dans une école coranique privée. À partir de 10 ans, elle étudie au collège de Blida, faute de pouvoir y apprendre l'arabe classique, elle commence à apprendre le grec ancien, le latin et l'anglais. Elle obtient le baccalauréat en 1953 puis entre au lycée Bugeaud d'Alger (actuel lycée Emir Abdelkader). En 1954, elle intègre le lycée Fénelon (Paris) et une année plus tard, elle devient la première algérienne et la première femme musulmane à intégrer l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres où elle choisit l'étude de l'Histoire. À partir de 1956, elle décide de suivre le mot d'ordre de grève de l'UGEMA, l'Union générale des Étudiants musulmans algériens, et ne passe pas ses examens. C'est à cette occasion qu'elle écrira son premier roman, La Soif. Pour ne pas choquer sa famille, elle adopte un nom de plume, Assia Djebar. Elle épouse l'écrivain Walid Carn, pseudonyme de l'homme de théâtre Ahmed Ould-Rouis. À partir de 1959, elle étudie et enseigne l'histoire moderne et contemporaine du Maghreb à la Faculté des lettres de Rabat. En parallèle, aidée par l'islamologue Louis Massignon, elle monte un projet de thèse sur Lella Manoubia, une sainte matrone de Tunis. Le 1er juillet 1962, elle retourne en Algérie où elle est nommée professeur à l'université d'Alger. Elle est le seul professeur à dispenser des cours d'histoire moderne et contemporaine de l'Algérie. L'enseignement en arabe littéraire est imposé, ce qu'elle refuse et quitte alors l'Algérie. De 1966 à 1975, elle réside le plus souvent en France et séjourne régulièrement en Algérie. Elle épouse en secondes noces Malek Alloula. En 1999 elle soutient sa thèse à l'université Paul-Valéry Montpellier, une thèse autobiographique, sur sa propre oeuvre : Le roman maghrébin francophone, entre les langues et les cultures : Quarante ans d'un parcours : Assia Djebar, 1957-1997. La même année, elle est élue membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Depuis 2001, elle enseigne au département d'études françaises de l'université de New York. Le 16 juin 2005, elle est élue au fauteuil de l'Académie française, succédant à Georges Vedel, et y est reçue le 22 juin 2005. Elle est docteur honoris causa des universités de Vienne (Autriche), de Concordia (Montréal), d'Osnabrück (Allemagne). Auteur de plus d'une quinzaine d'œuvres entre romans, essais, recueil de poésie ou de nouvelles, elle a reçu plusieurs distinctions et prix littéraires comme le Prix Maurice Maeterlinck (Bruxelles), en 1995, l'International Literary Neustadt Prize (États-Unis), une année plus tard, le Prix Marguerite Yourcenar (Boston) en 1997 ou encore le Prix international Pablo Neruda (Italie) en 2005. Assia Djebbar reste aussi la seule algérienne à avoir été proche d'un Prix Nobel de littérature qui ne lui a jamais été octroyé bien qu'elle ait été à plusieurs fois nominée.
Moncef Wafi
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