Ma patrie, c'est ma part et ma partie.
J'y suis né et condamné à l'incarner.
Je ne peux ni m'y soustraire, ni m'en défaire. C'est ma terre. Mon univers. Mon ciel ouvert.
J'ai demandé à la rose des sables : pourquoi elle aime tant et autant l'Algérie ? D'une passion si grande qu'elle semble parfois tourner à l'obsession...
Elle a sourit sans pour autant nier son indéniable manie. Son amour du maillot, du drapeau, des oripeaux de son pays, c'est de la folie.
Elle vit, vivait comme s'il n'y avait que l'Algérie... elle lui a confié "son souffle et la chair de sa chair"... m'a-t-elle dit.
Comme si c'était son âme terrestre ou son corps céleste. Et toute sa vie se réduit à ce geste : l'Algérie, rien que l'Algérie, mais toute l'Algérie !
Combien de fois n'ai-je pas entendu ce cri : " que vive l'Algérie", très souvent repris par ses ressortissants dans mon pays : la France d'aujourd'hui.
La rose des sables m'a dit :
- Tu ne peux pas comprendre même si tu crois avoir tout compris. C'est une passion d'une rareté infinie qui nous affame en même temps qu'elle nous nourrit. C'est pour cette raison que les algériens ne seront jamais assouvis... souci infini de l'infini.
À chaque fois que je prends mon pays dans les bras, je lui dis tout bas :
Pourvu que ça ne commence jamais pour que ça ne finisse jamais... Nous sommes comme deux êtres épris l'un de l'autre, au point d'avoir toujours peur de se perdre.
On nous envie, on nous en veut, on a envie de nous jeter aux orties !
Nous n'avons pour ainsi dire que des ennemis, qui voudraient substituer leur modernité à notre arabité ou à notre berbérité... mais nous avons appris à résister à toutes les intempéries en se répétant inlassablement : l'Algérie survivra.
Nous n'avons pas cédé à la tyrannie, nous n'allons rien concédé à la démocratie !
Mais nous n'allons pas tarder à mettre sur pied un régime propre à l'Algérie.
En deux mots : Un état d'esprit pour nous débarrasser de tous les états d'âmes, sources de conflits.
Car l'Algérie, me dit la rose des sables, n'est pas un pays mais le pays... qui ne voit midi qu'à sa porte et qui lui donne sa vie en disant :
peu importe !
Il ne faut pas chercher à cet incroyable amour, des raisons historiques, politiques ou économiques... il n'y a pas de quoi fouetter un chat...
Il n'y a qu'une raison et une seule : elle est ontologique. C'est une question d'être qui ne remet jamais son être en question. C'est une véritable histoire d'amour.
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